Le Mot de Cambronne (pièce de théâtre)

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Le mot de Cambronne
Auteur Sacha Guitry
Genre Comédie
Nb. d'actes 1 acte et en vers
Durée approximative environ 30 min
Dates d'écriture 1936
Date de création en français
Lieu de création en français Théâtre de la Madeleine, Paris Drapeau de la France France
Metteur en scène Sacha Guitry
Rôle principal Marguerite Moreno et Sacha Guitry
Enregistrement LP vinyle
La Voix De Son Maître n° HTX40327,réalisé le
Personnages principaux
Lieux de l'action

Chez les Cambronne, à l'heure du thé

Adaptations

Le Mot de Cambronne est une comédie en un acte et en vers de Sacha Guitry, créée au théâtre de la Madeleine le . Elle met en scène quatre personnages, dure environ une demi-heure. L’année suivante, une version filmée a été réalisée, avec la même distribution.

C’est la centième pièce écrite par Guitry, en hommage à Edmond Rostand qui lui en a donné le sujet en 1912.

Historique[modifier | modifier le code]

Le général Cambronne est passé à la postérité pour avoir prononcé, durant la bataille de Waterloo le , le fameux « mot de Cambronne », en réponse au général anglais qui lui demandait de se rendre. Quelques années plus tard, il épousa une Britannique[1],[2].

La pièce[modifier | modifier le code]

Prologue[modifier | modifier le code]

Dans le prologue, Guitry rend hommage à deux auteurs. D’abord à Edmond Rostand, auquel il dédie la pièce, puis à Molière en évoquant une de ses comédies[3]:

« Cette petite comédie est ma centième comédie,
Oui ! Cent déjà.
Qu’on ne m’en garde pas rancune,
Ô J’eusse préféré cent fois n’en faire qu’une,
Et que ce fût Le Misanthrope ! Tiens pardi !
Ç’aurait bien mieux valu…
Hélas ! Je n’y suis pour rien, Dieu ne l’a pas voulu…[4] »

Ensuite, il précise que le sujet de la pièce lui a été proposé vers la fin de l’année 1912 et qu’il a attendu presque un quart de siècle avant de l’écrire, « en un jour », le , puis il conclut :

« … Et la pièce eût été parfaite
Si l’idée m’en était venue
et que Edmond Rostand , lui, l’eût faite.
Oui, le contraire eût mieux valu.
Mais ce nouveau regret n’est pas moins superflu
Hélas ! je n’y suis pour rien. Dieu ne l’a pas voulu. »

Résumé[modifier | modifier le code]

La scène se passe chez les Cambronne, un après-midi. Mary donne des instructions à Ninon, la servante, avant l’arrivée de madame la préfète, invitée à l'heure du thé. Le général arrive et se joint à elles. Vieux séducteur, il récite des vers courtois destinés à la bonne, au grand dam de son épouse. Pour se faire pardonner, le général, qui reconnaît que sa façon de s'exprimer est parfois un peu cavalière, à la façon d'un vieux soldat, lui demande de corriger ses fautes de français. Mais l'invitée est annoncée. Le général se retire car il ne souhaite pas la rencontrer.

Les deux femmes bavardent. Il est bientôt question du « fameux mot » que Mary ne connaît pas, ce qui la désespère. Quand la préfète s'est retirée, le général reparaît. Mary, n'y tenant plus, lui dit qu'elle en a assez de toujours entendre parler « du mot de son mari », sans que personne n’ose le prononcer en sa présence. Elle insiste pour qu'enfin il lui dise de quel mot il s'agit. Il refuse obstinément. Finalement, c'est Ninon qui le prononcera, après avoir fait un geste maladroit en desservant la table. Le général s’exclame alors: « Ouf ! Le voilà ! Tant mieux, je n’en pouvais plus ! ».

La pièce dure environ 30 min.

Création[modifier | modifier le code]

La pièce est représentée en avant-première au théâtre du Cercle interallié le et la première a lieu trois jours plus tard au théâtre de la Madeleine, le [3],[2],[5].

Distribution de la création[modifier | modifier le code]

Enregistrement audio[modifier | modifier le code]

La pièce a été enregistrée , le même jour que l’avant -première au théâtre du Cercle Interallié, soit trois jours avant sa création au théâtre de la Madeleine. Durée 29 min 6 s[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Grièvement blessé à Waterloo, Cambronne a été soigné par une infirmière d’origine écossaise, Marie Osburn, qu’il épousa par la suite.
  2. a et b André Durand p.52.
  3. a b et c Sacha Guitry ,28 septembre 1936, Piste 2 : Prologue.
  4. Dans la pièce, Guitry rend un second hommage à Molière: au cours du dialogue entre madame Cambronne et la préfète, celle-ci dit : « Et s’il vous plaît d’être battue, comme disait Molière, au fond c’est votre droit ! », réplique empruntée à la comédie Le Médecin malgré lui.
  5. Dans le prologue, Guitry dit que la pièce a été créée le , et non le 2, comme cela est parfois mentionné par erreur.

Sources[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Le Mot de Cambronne (1937), film de Sacha Guitry.