La Mort de Danton (opéra)

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La Mort de Danton
Dantons Tod
Description de cette image, également commentée ci-après
Danton au pied de l'échafaud, Tony Johannot
Genre opéra
Nbre d'actes deux
Musique Gottfried von Einem
Livret Boris Blacher
Langue
originale
allemand
traduit en anglais, français, etc.
Sources
littéraires
La Mort de Danton, Georg Büchner
Durée (approx.) une heure et demie
Dates de
composition
1944-1946
Création 6 août 1947
Festival de Salzbourg
Création
française
1966
Grand-Théâtre de Bordeaux

La Mort de Danton (en allemand Dantons Tod), op. 6., est un opéra du compositeur autrichien Gottfried von Einem sur un livret de lui-même et de Boris Blacher, créé en 1947. L'histoire est adapté de la pièce homonyme de 1835 du dramaturge allemand Georg Büchner, dont le récit se situe en France lors de la Révolution pendant la Terreur.

Description[modifier | modifier le code]

La Mort de Danton, premier opéra de Gottfried von Einem, est distribué en deux parties et six tableaux[1]. Le livret est écrit en langue allemande et l'ensemble est d'une durée d'environ une heure et demie. La partition est composé en deux années, entre 1944 et 1946 alors que les procès de Nuremberg avaient lieu[2].

La Mort de Danton est créé le au Festival de Salzbourg, sous la direction du chef hongrois Ferenc Fricsay[1], avec le Wiener Philharmoniker, et le Chor der Wiener Staatsoper. L'ouvrage, joué pour cinq représentations, rencontre un fort succès lors de la création. Cela constitue le premier vrai succès du compositeur, qui a alors vingt-neuf ans, et le début de sa renommée pour le grand public[3]. L'opéra est par la suite monté à l'international, traduit dans plusieurs langues, notamment à Vienne, Berlin, Paris ou New York[3].

Postérité[modifier | modifier le code]

L'opéra est produit en première française en 1966 au Grand Théâtre de Bordeaux, sous la direction de Ludwig Kaufmann, adapté en français par Georges Dalman[4]. L'ouvrage est représenté en 1983 de nouveau au Festival, sous la direction de Lothar Zagrosek, avec Thio Adam et Werner Hollweg[3]. En 1996, La Mort de Danton dépasse le millier de représentations[5].

En 2018, pour le centenaire de la naissance du compositeur, l'ouvrage est donné à l'Opéra d'État de Vienne sous la direction de Michel Boder et mis en scène par Josef Ernst Köpplinger[6]. La production est reprise en 2019. La même année, l'opéra est produit au Staatstheater am Gärtnerplatz de Munich, dirigé par Anthony Bramall et mis en scène par Günter Krämer[7].

Rôles[modifier | modifier le code]

Rôle Voix Créateur[3]
Georges Danton baryton Paul Schöffler
Camille Desmoulins ténor Julius Patzak
Hérault de Séchelles ténor Peter Klein
Robespierre ténor Josef Witt
Saint-Just basse Ludwig Weber
Hermann, président du Tribunal révolutionnaire baryton Herbert Alsen
Simon, un souffleur basse-bouffe Georg Hann
Julie, femme de Georges Danton mezzo-soprano Gisela Thury
Lucile, femme de Camille Desmoulins soprano Maria Cebotari
La femme de Simon contralto Rosette Anday
Un jeune homme ténor Erwin Nowaro
Bourreau 1 ténor William Wernigk
Bourreau 2 basse Wilhelm Felden
Une dame soprano Trude Ballasch
Chœur

Résumé[modifier | modifier le code]

Bundesarchiv_Bild_183-R72176,_Staatsoper_Hamburg,_"Dantons_Tod"
Danton (Matthieu Ahlersmeyer), Desmoulins (Richard Holm) et Hérault de Séchelles (Peter Markwort) en mars 1948 à l'Opéra d'État de Hambourg.

L'action se déroule à Paris en 1794, pendant la Terreur

Georges Danton avec Camille Desmoulins et Hérault de Séchelles dénonce les exécutions massives injustifiées que Robespierre ordonne. Ils sont emprisonnés tous les trois et présentés au tribunal révolutionnaire. Seulement, les accusations portées contre Georges Danton ne fonctionnent pas : il réussit à se défendre. À ce moment-là, Saint-Just prévient Robespierre que les femmes de Georges Danton et Camille Desmoulins ameutent le peuple vers le tribunal pour protester ; les accusés sont finalement guillotinés.

Enregistrements[modifier | modifier le code]

  • Gottfied von Einem, Dantons Tod, Orfeo, 1984-89, 2 CD. Enregistré lors du Festival de Salzbourg[3].
  • Extraits sur Ferenc Fricsay, a life in music, Universal music, 2003.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b François-René Tranchefort, L'Opéra : 2. De Tristan à nos jours, Paris, Seuil, , 413 p. (ISBN 2-02-005021-8), p. 319-320
  2. Luc Roger, « La mort de Danton de Gottfried von Einem au Theater-am-Gärtnerplatz », sur Opera World, (consulté le )
  3. a b c d et e « Gottfried von Einem : Dantons Tod / La mort de Danton », sur Musicologie.org, (consulté le )
  4. Notice de spectacle, sur le catalogue de la BNF.
  5. Alain Pâris, Dictionnaire des Musiciens: Les Dictionnaires d'Universalis, Encyclopaedia Universalis, , 6738 p. (ISBN 978-2-85229-140-9, lire en ligne), « Einem, Gottfried Von (1918-1996) »
  6. Florent Coudeyrat, « Une belle reprise », sur Concertonet.com, (consulté le )
  7. Dominique Adrian, « La Mort de Danton de Gottfried von Einem à Munich », sur ResMusica, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]