Khomyakovite
Khomyakovite Catégorie IX : silicates[1] | |
Général | |
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Symbole IMA | Kmy |
Classe de Strunz | 9.CO10.
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Classe de Dana | 64.1.2.5
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Formule chimique | Na12Sr3Ca6Fe3Zr3W(Si25O73)(O,OH,H2O3(Cl,OH)2 |
Identification | |
Couleur | orange à rouge orangé |
Système cristallin | trigonal |
Classe cristalline et groupe d'espace | 3m - ditrigonal pyramidal
R3m |
Clivage | aucun observé |
Cassure | irrégulière/inégale |
Échelle de Mohs | 5 - 6 |
Trait | blanc |
Éclat | vitreux |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nω = 1,628, nε = 1,625 |
Biréfringence | δ = 0,002 - uniaxiale (-) |
Transparence | oui, translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 3,14 g/cm3 (calculée) |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La khomyakovite est un minéral extrêmement rare du groupe de l'eudialyte, de formule chimique Na12Sr3Ca6Fe3Zr3W(Si25O73)(O,OH,H2O3(Cl,OH)2[2],[3]. La formule originale a été étendue pour montrer la présence à la fois des groupes silicates cycliques et de l'emplacement du silicium en M4, selon la nomenclature du groupe de l'eudialyte[4]. Certains atomes de niobium remplacent le tungstène dans la khomyakovite. La khomyakovite est un analogue ferreux de la manganokhomyakovite, le deuxième minéral étant un peu plus courant[3]. Ces deux minéraux sont les seuls membres du groupe, aux côtés de la taséqite, à avoir du strontium en quantité suffisante pour définir l'espèce. Bien que de nombreux autres membres du groupe puissent présenter des variations dans la quantité de strontium, cela n'affecte pas leur classification en tant qu'espèces distinctes. La khomyakovite est le troisième minéral du groupe eudialyte avec du tungstène essentiel (après la johnsénite-(Ce) et la manganokhomyakovite)[2].
Le nom du minéral rend hommage à Alexander Petrovich Khomyakov (1933-2012), de l'Institut de minéralogie, de géochimie et de chimie cristalline des éléments rares, Moscou, Russie, pour ses vastes contributions à la minéralogie et à la géochimie[5].
Gisement et associations
[modifier | modifier le code]La khomyakovite, la manganokhomyakovite, la johnsénite-(Ce) et l'oneillite (en), quatre minéraux du groupe de l'eudialyte ont leur localité type située dans le Mont Saint-Hilaire, au Québec[6]. Ce complexe intrusif alcalin est l'une des dix collines montérégiennes, une série de plutons apparentés, alignés le long de la vallée du Saint-Laurent qui est devenu bien connu pour sa diversité d’espèces minérales[7] ; en effet, cette diversité se manifeste également dans la large variation chimique des minéraux du groupe de l'eudialyte de cette localité. Les pegmatites des roches agpaïtiques et miaskitiques ultra-alcalines présentent une diversité minérale encore plus grande que les pegmatites granitiques. La carrière Poudrette du Mont Saint-Hilaire est en 2023 l'unique gisement de khomyakovite recensé au monde[8].
La khomyakovite elle-même est associée à l'analcime, à l'annite, à la natrolite, à la titanite, à la calcite et à la pyrite[3].
Notes sur la chimie
[modifier | modifier le code]Les impuretés constatées comprennent le niobium, le potassium et le manganèse, ainsi que des éléments mineurs de terres rares, le magnésium, le titane, le hafnium et l'aluminium[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- (en) « Khomyakovite », sur Mindat.org (consulté le )
- (en) Olen Johnsen, Robert A. Gault, Joel D. Grice et T. Scott Ercit, « Khomyakovite and manganokhomyakovite, two new members of the eudialyte group from Mont Saint-Hilaire, Quebec, Canada. », The Canadian Mineralogist, vol. 37, , p. 893-899 (lire en ligne [PDF])
- (en) Ole Johnsen, Giovanni Ferraris, Robert A. Gault, Joel D. Grice, Anthony R. Kampf et Igor V. Pekov, « The nomenclature of eudialyte-group minerals », The Canadian Mineralogist, vol. 41, no 3, , p. 785-794 (DOI 10.2113/gscanmin.41.3.785, résumé)
- (en) « Khomyakovite Mineral Data », sur webmineral.com (consulté le )
- (en) « Khomyakovite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
- (en) László Horváth, Robert A. Gault, Elsa Pfenninger-Horváth et Glenn Poirier, « Mont Saint-Hilaire: History, Geology, Mineralogy », The Canadian Mineralogist, vol. 95, no 2, , p. 188–190 (ISSN 0035-7529 et 1940-1191, DOI 10.1080/00357529.2020.1707149, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Poudrette quarry (Demix quarry; Uni-Mix quarry; Desourdy quarry; Carrière Mont Saint-Hilaire), Mont Saint-Hilaire, La Vallée-du-Richelieu RCM, Montérégie, Québec, Canada - Mindat.org », Mindat.org (consulté le )