Juliette Rennes

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Juliette Rennes est une sociologue française. Elle est directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales depuis 2021. Ses thèmes de recherches sont liés à l'histoire et la sociologie du genre et de l'âge, du travail et des discriminations.

Biographie[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Elle effectue des études de lettres à l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud. Elle consacre son mémoire de maîtrise aux pamphlets d'extrême droite francophones des années 1930, puis son mémoire de DEA à la genèse et à la diffusion de la notion de « préférence nationale ». En 1999, elle adhère à l'association Mix-Cité et en devient la porte parole de 2001 à 2003[1]. En 2000, elle commence à rédiger une thèse de science politique sur les ressorts et les recompositions de l'anti-égalitarisme depuis la fin du XIXe siècle. En 2004, elle effectue un séjour de recherche à l'université McGill à Montréal où elle travaille avec Marc Angenot. En 2005, elle soutient sa thèse intitulée Le mérite et la nature. Une controverse républicaine, l’accès des femmes aux professions de prestige (1880-1940) à l'université Panthéon-Sorbonne[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

En 2006, elle est nommée maîtresse de conférences à l'Institut de la communication de l'université Lumière-Lyon-II, où elle donne des cours sur les théories du discours, la sémiologie des médias et l'histoire de la presse.

Elle entre ensuite en lien avec un réseau de recherche russophone sur le genre, enseigne dans un master sur le genre d'une université biélorusse en exil à Vilnius et collabore avec des chercheuses biélorusses.

En 2010, elle est élue à l'EHESS, son programme de recherche porte sur l'histoire des controverses liées à l'égalité des droits.

Depuis , elle est coresponsable avec Rose-Marie Lagrave et Éric Fassin du programme de recherches à l'EHESS intitulé « genre, politique et sexualité ».

En 2015, elle réalise une exposition au Musée de l'histoire vivante de Montreuil intitulée « Femmes en métiers d'hommes : une histoire visuelle (XIXe-XXe)) ».

En 2016, elle dirige l'Encyclopédie critique du genre : corps, sexualité, rapports sociaux[3],[4],[5].

Elle est membre statutaire du Centre d'étude des mouvements sociaux de l'EHESS[6].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Julie Clarini, « Juliette Rennes, l’œil sur les inégalités », sur Le monde, (consulté le )
  2. Rennes, Juliette, « Le mérite et la nature : une controverse républicaine : la mixité du prestige professionnel », http://www.theses.fr/,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Jean-Louis Jeannelle, « «L’Encyclopédie critique du genre », synthèse incontournable », sur Le monde, (consulté le )
  4. Alice Carabédian et Géraldine Sarratia, « L'encyclopédie du genre fait son coming-out », sur Les inrocks, (consulté le )
  5. Léa Baron, « Le genre, toute une encyclopédie pour un mot si détesté », sur TV5 Monde, (consulté le )
  6. « Membres statutaires, Juliette Rennes », sur Centre d'étude des mouvements sociaux (consulté le )
  7. Jean-Louis Jeannelle, « Epopée monstrueuse, encyclopédie du genre, mélancolie de la gauche : nos idées de lecture », sur Le monde, (consulté le )
  8. « http://www.laviedesidees.fr/Le-genre-theorie-et-pratique.html »
  9. Jean Birnbaum, « Beaux livres histoire. « Luttes de femmes. 100 ans d’affiches féministes » et « Femmes en métiers d’hommes. Cartes postales (1890-1920) » », sur Le monde, (consulté le )
  10. « En IMAGES. Femmes aux "métiers d'hommes": les fantasmes de la Belle époque », sur L'express, (consulté le )
  11. Christophe Charle, « Juliette Rennes, Le mérite et la nature. Une controverse républicaine : l’accès des femmes aux professions de prestige 1880-1940, Paris, Fayard, 2007, 594 p., 32 €. », sur Cairn, (consulté le )
  12. Farinaz Fassa, « Juliette Rennes : Le mérite et la nature. Une controverse républicaine : l’accès des femmes aux professions de prestige 1880-1940 », Nouvelles Questions Féministes, vol. 29, no 2,‎ , p. 134–137 (ISSN 0248-4951, DOI 10.3917/nqf.292.0134, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]