José Sáenz de Aguirre

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 7 décembre 2021 à 00:13 et modifiée en dernier par 95.236.146.210 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
José Sáenz de Aguirre
Fonctions
Cardinal
-
Cardinal-prêtre (d)
Santa Maria sopra Minerva
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Ordre religieux
Blason

José Sáenz de Aguirre (né le à Logroño, en Espagne, et mort le à Rome) est un cardinal espagnol du XVIIe siècle. Il est membre de l'ordre des bénédictins. Bossuet l’appelait la lumière de l’Église, le modèle des mœurs, l’exemple de la piété.

Biographie

Le père abbé de Aguirre est directeur d'études et abbé du monastère de San Vincente à Salamanque. Il est président général de son ordre en Espagne et professeur de théologie à l'université de Salamanque. Il est censeur et secrétaire du conseil suprême de l'inquisition en Espagne et prouve l'hétérodoxie de la fameuse "Déclaration du clergé gallican" de 1682, méritant le surnom de Marteau de l'hétérodoxie. Le pape Innocent XI l'en félicite en le créant cardinal le . Le cardinal de Aguirre écrit abondamment sur la philosophie, la théologie et l'histoire ecclésiastique. Il souffrit de crises passagères d'épilepsie, en dehors desquelles son esprit était des plus vifs et des plus percutants.

Le cardinal de Aguirre participe au conclave de 1689, lors duquel le pape Alexandre VIII est élu, puis au conclave de 1691 (élection du pape Innocent XII).

Il mourut a Rome, le 19 août 1699, estimé pour son savoir et ses vertus.

Œuvres

  • Ludi Salmanticences, 1668, in-fol. ; ce sont des dissertations, d’usage à Salamanque, avant d’y recevoir le bonnet de docteur.
  • Divers ouvrages de philosophie et de morale, 1671, 3 vol. in-fol.
  • Sancti Anselmi Theologia : la meilleure édition est celle de Rome, 1690, 3 vol. in-fol. : il y corrige les erreurs que des préjugés d’éducation lui avaient fait adopter dans ses ouvrages précédents et dans la première édition de celui-ci ; il y rétracte, entre autres choses, tout ce qu’il avait dit contre les disciples de St. Augustin, dont il était devenu à Rome un des plus zélés protecteurs.
  • Defensio Cathedræ S. Petri, adversus declarationes cleri gallic. anni 1682, Salamanque, 1685. Cet ouvrage, proscrit par un arrêt du conseil d’Espagne, et qui valut à l’auteur le chapeau de cardinal, offert au grand Arnauld, si ce docteur avait voulu écrire dans les mêmes principes, est une preuve de sa candeur, de son zèle et de son érudition, plus que de son jugement et de son talent pour la critique. Il y copie presque partout Bellarmin. On est étonné qu’un homme de son caractère se soit permis tant d’emportement contre le clergé de France, surtout dans son Épître dédicatoire à Innocent XI.
  • Collectio Concilior. Hispaniæ, Rome, 4 vol. in-fol., 1693-1694, édition préférée à celle de 1753, en 6 vol. On a déjà donné a Madrid le 1er volume d’une nouvelle Collection des Conciles d’Espagne, avec des dissertations et des notes estimées. Le pays où il écrivait l’excuse en partie de l’autorité qu’il attribue aux fausses décrétales ; mais on admire sa candeur dans la préface, où il rétracte de bonne foi ce qu’il avait écrit précédemment en faveur du probabilisme. On a encore de lui quelques ouvrages moins importants. Il enseigne partout la morale la plus pure. À la mort du grand Arnauld, il fit en plein consistoire l’éloge de ce célèbre docteur.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes