Jean-Jacques Bouya

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Jean-Jacques Bouya
Illustration.
Fonctions
Ministre de l'Aménagement, de l'Équipement du territoire et des Grands Travaux
En fonction depuis le
(11 ans, 7 mois et 3 jours)
Président Denis Sassou-Nguesso
Premier ministre Clément Mouamba
(depuis 2016)
Gouvernement Mouamba I
Mouamba II
Prédécesseur Pierre Moussa
Député de Tchikapika (Cuvette)
En fonction depuis le
(11 ans, 7 mois et 23 jours)
Élection 15 juillet 2012
Réélection 16 juillet 2017
Président Denis Sassou-Nguesso
Législature 13e - 14e
Prédécesseur Fulbert Ekondi
Biographie
Date de naissance (61 ans)
Lieu de naissance Mouembé (Cuvette)
Nationalité Drapeau de la république du Congo Congolais
Parti politique Parti congolais du travail
Conjoint Julia Bouya
Famille Denis Sassou-Nguesso (cousin)
Profession Pilote d'avion

Jean-Jacques Bouya est un homme politique congolais né le à Mouembé (Cuvette). Il est ministre de l'Aménagement, de l'Équipement du territoire et des Grands Travaux depuis , et député de Tchikapika depuis le .

Pilote de formation, il fut aux commandes du Boeing 727 du président Denis Sassou-Nguesso de 1989 à 1992, et pilota pour la compagnie aérienne Lina-Congo (en).

Il fut également conseiller aux Transports auprès de Denis Sassou-Nguesso (1997-2012), délégué général aux Grands Travaux (2003-2012) ainsi que coordonnateur des travaux du gouvernement (2011-2012).

Biographie

Jeunesse et formation

Jean-Jacques Bouya est né le à Mouembé, dans le district de Tchikapika (Cuvette)[1]. Issu de l'ethnie mbochi, il est le cousin du président Denis Sassou-Nguesso[1],[2].

De 1987 à 1989, il suit une formation de pilote d'avion en France et aux États-Unis (notamment à Miami, en Floride)[1].

Pilote d'avion

De retour au Congo, il devient de 1989 à 1992 le pilote du Boeing 727 personnel de Denis Sassou-Nguesso[1]. Lorsque ce dernier est battu aux élections présidentielles par Pascal Lissouba en 1992, Jean-Jacques Bouya part travailler pour la compagnie aérienne nationale Lina-Congo (en), où il sera longtemps aux commandes d'un Fokker 28[1].

Carrière politique

En 1997, à l'occasion du retour de Denis Sassou-Nguesso au pouvoir, il est nommé conseiller aux Transports auprès du président. En 2003, il devient également délégué général aux Grands Travaux, et gère ainsi « tous les projets de construction des infrastructures de base dont le coût de financement dépasse les 500 millions de FCFA »[1].

Lors de l'élection présidentielle de 2009, il est chargé de la logistique de la campagne du président sortant Denis Sassou-Nguesso, qui se fait réélire[1].

À partir de , il entre au bureau politique du Parti congolais du travail (PCT). En octobre de la même année, il est également nommé coordonnateur des travaux du gouvernement. Ce poste fait de Jean-Jacques Bouya un « premier ministre de fait » selon certains observateurs, comme La Lettre du Continent[1],[3].

Lors des élections législatives de 2012, il est élu député de Tchikapika dès le premier tour avec 100 % des voix, à la suite du retrait de ses deux adversaires indépendants[4],[5], et entre en fonction à l'Assemblée nationale le [6]. Il succède à Fulbert Ekondi, qui devient cependant son suppléant[7].

Le , il fait son entrée au gouvernement en devenant ministre à la présidence de la République, chargé de l'aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux[1] (qui deviendra simplement « aménagement du territoire et des grands travaux » en 2016). À ce poste, il assure « l'interface avec les hommes d'affaires à Brazzaville et joue le rôle de VRP à l'étranger [...] pour négocier d'importants contrats en Chine, au Qatar ou au Brésil »[2].

En , des ressortissants de Tchikapika critiquent l'action de Jean-Jacques Bouya en tant que député lors de l'assemblée générale des « ressortissants des villages de la terre Tongo » à Brazzaville. Ils dénoncent notamment le retard dans la construction de routes, le manque d'eau potable, les difficultés des « structures scolaires et sanitaires qui manquent de craies, de produits pharmaceutiques, et de personnel », et s'alarment de l'« état de pauvreté très avancé » de la population. Jean Didier Elongo, président de l'Association pour le développement de la terre Tongo (ADTT), prend la défense de Jean-Jacques Bouya, affirmant que « le district a beaucoup évolué » durant son mandat et qu'il a tenu certaines de ses promesses, comme la constructions d'hôpitaux. Il rejette cependant toute faute sur son suppléant, Fulbert Ekondi, qui ne serait pas assez « rassembleur » et n'aurait pas « une oreille attentive »[7]. Lors des élections législatives de 2017, Jean-Jacques Bouya est néanmoins réélu dans la circonscription de Tchikapika dès le premier tour avec 100 % des voix[8].

Lors du remaniement du , il est reconduit à son poste dans le gouvernement Clément Mouamba II. Son portefeuille change légèrement de nom pour l'occasion, et il devient donc ministre de l'Aménagement, de l'Équipement du territoire et des Grands Travaux[9].

Vie privée

Jean-Jacques Bouya est marié à Julia Bouya[10].

Controverse

Avec le ministre des Finances Gilbert Ondongo, il est en mis en cause dans des contrats présumés de corruption[11].

Publications

  • Discours sur un Congo en chantier (préf. Denis Sassou-Nguesso), , 216 p.
    Compilation de 96 discours prononcés par Jean-Jacques Bouya entre 2002 et 2016 lors de l'inauguration de chantiers[12]

Références

  1. a b c d e f g h et i Ngouela Ngoussou, « Jean Jacques Bouya: nouveau ministre à la présidence », sur journaldebrazza.com,
  2. a et b « Jean-Jacques Bouya, une gestion clanique des secteurs stratégiques », sur africaintelligence.fr,
  3. « Bouya, le premier des ministres », sur africaintelligence.fr,
  4. « Résultats du premier tour des élections législatives 2012 », sur lasemaineafricaine.net,
  5. « Écho de la campagne », sur lasemaineafricaine.net,
  6. Cyr Armel Yabbat-Ngo, « Session inaugurale de la 13e législature de l'assemblée nationale », sur lasemaineafricaine.net,
  7. a et b Ernest Otsouanga, « Les langues se délient entre ressortissants de Tchikapika à Brazzaville », Le Patriote, no 424,‎ , p. 7 (lire en ligne [PDF])
  8. Dina Ngouela, « Mboulou annonce 93 élus au premier tour des législatives », sur vox.cg,
  9. « Liste des membres du nouveau gouvernement congolais », sur apanews.net,
  10. « 5ème édition de la Coupe Jean-Jacques Bouya à Tongo : le sport et la culture pour unir la jeunesse congolaise », sur lasemaineafricaine.net,
  11. Joan Tilouine, « Les méthodes très spéciales des traders suisses et russes pour obtenir le pétrole des Sassou-Nguesso », lemonde.fr, 12 septembre 2017.
  12. Firmin Oyé, « Livres : Jean Jacques Bouya publie « Discours sur un Congo en chantier » », sur adiac-congo.com,