Jacques François Gay

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jacques François Gay
Jacques François Gay

Naissance
Turin (Italie)
Décès (à 79 ans)
inconnu
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Colonel
Années de service 17751811
Distinctions Baron de l’Empire
Officier de la Légion d’honneur

Jacques François Gay, né le à Turin (Italie), mort le , est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.

États de service[modifier | modifier le code]

Il entre au service du roi de Sardaigne le , dans la légion des campements, où il est admis comme sous-lieutenant après un examen de mathématique, de fortification et de l’art militaire en général. Il devient lieutenant le puis capitaine lieutenant le .

Le , il passe comme capitaine titulaire dans un régiment de pionniers, et il fait les campagnes de 1792 et suivantes au service de son souverain. Il est nommé major le , et lors de la réunion à la France des états du roi de Sardaigne, il entre avec son régiment dans la formation de la 1re demi-brigade d’infanterie légère piémontaise. Il est maintenu dans les cadres avec le grade de chef de bataillon le .

Le , il devient adjoint à l’état-major du général Perrin et c’est en cette qualité qu’il sert à l’armée d’Italie de l’an VII à l’an VIII. Le , il est placé à la suite de la 29e demi-brigade de ligne, tout en étant autorisé à poursuivre son service à l’état-major du général Victor.

Le , il est nommé chef de brigade et chef du service topographique militaire en Piémont. Il est mis à la tête du 111e régiment d’infanterie de ligne le et il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , puis officier de l’ordre le . En 1805 et 1806, il fait les campagnes d’Autriche et de Prusse au sein du 3e corps de la Grande Armée. Lors de la bataille d’Austerlitz le , à la tête du 1er bataillon du 111e d’infanterie, il attaque et enlève à la baïonnette le village de Sokolnitz, qui est occupé par les Russes, auxquels il prend 2 pièces de canon après leur avoir fait éprouver des pertes considérables. Par trois fois l’ennemi tente de reprendre le village avec des forces supérieures, mais il réussit à se maintenir avec l’appui du 48e régiment de ligne et le 2e bataillon du 111e accourus à son secours, et ce malgré le feu meurtrier sur les troupes françaises.

Le , à la bataille d'Iéna, il enlève des positions défendues avec le plus grand acharnement et il fait un grand nombre de prisonniers. Pendant qu’il se trouve à Francfort-sur-l'Oder avec son régiment, il est nommé inspecteur aux revues le . Le 1er novembre suivant, il se rend à Berlin, pour y prendre les ordres du prince de Neuchâtel et le 19 du même mois il prend les fonctions d’intendant à Kalisch en Pologne.

Les intendants militaires ayant cessé leurs fonctions le , il est envoyé au quartier général à Thorn le 19, où il reçoit pour mission de se rendre à Preuss-Hollande comme inspecteur aux revues du 1er corps de la Grande Armée. Il est créé baron de l’Empire le et il suit son corps d’armée en Espagne. Le , il est envoyé à Bayonne, pour y prendre la direction du bureau central des revues et des décomptes de l’armée d’Espagne. Il occupe cette fonction jusqu’au , époque à laquelle il est employé comme inspecteur aux revues dans la 29e division militaire.

Il est admis à la retraite le , et il meurt le .

Dotation[modifier | modifier le code]

  • Le , donataire d’une rente de 4 000 francs sur les biens réservés en Westphalie.

Armoiries[modifier | modifier le code]

Figure Nom du baron et blasonnement


Armes du baron Jacques François Gay et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , officier de la Légion d'honneur

D'azur ; au cheval galopant d'argent surmonté en chef de trois étoiles d'or, quartier des barons militaires. Livrées : les couleurs de l'écu.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, t. 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 177.
  • Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, t. 2, Paris, Honoré Champion, libraire, , p. 222.
  • « La noblesse d’Empire » (consulté le )
  • Henri Gourdon de Genouillac, Dictionnaire des anoblis, 1270-1868, Bachelin Deflorenne, , p. 232.
  • Danielle Quintin et Bernard Quintin, Dictionnaires chefs de brigade, colonels et capitaine de vaisseau de Bonaparte, Paris, S.P.M., , 452 p. (ISBN 978-2-901952-91-6, lire en ligne).