Iota Leporis

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Iota Leporis
Données d'observation
(époque J2000)
Ascension droite 05h 12m 17,9019041s
Déclinaison −11° 52′ 09,186279″
Constellation Lièvre
Magnitude apparente 4,45

Localisation dans la constellation : Lièvre

(Voir situation dans la constellation : Lièvre)
Caractéristiques
Type spectral B7.5 Vn + K7.2 XR? + G8 Ve
Magnitude apparente (J) 4,68
Magnitude apparente (K) 4,72
Astrométrie
Vitesse radiale 23,50 ± 3 km/s
Mouvement propre μα = 24,39 mas/a
μδ = −31,02 mas/a
Parallaxe 14,07 ± 0,16 mas
Distance 232 ± 3 al
(71,1 ± 0,8 pc)
Magnitude absolue 0,01
Caractéristiques physiques
Masse 3,37 ± 0,02 M
Luminosité 153 L
Température 13 781 ± 469 K
Âge 94 x 10^6 a

Désignations

ι Lep, 3 Lep, BD−12 1095, GC 6374, HD 33802, HIP 24244, HR 1696, SAO 150223, CCDM J05123-1152A, WDS J05123-1152A

Iota Leporis (ι Leporis), aussi désigné 3 Leporis, est un système triple d'étoile[1] de la constellation du Lièvre. Il est visible à l'œil nu comme une source ponctuelle de lumière bleu-blanche avec une magnitude apparente de 4,45[2]. Basé sur la mesure annuelle de sa parallaxe par le satellite Hipparcos, le système se situe à environ 232 années-lumière du système solaire[3].

Propriétés physiques[modifier | modifier le code]

Le composant principal, désigné Iota Leporis A, est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B7,5 Vn[4] où le suffixe « n » indique des raies d'absorption « nébuleuses » en raison de sa rotation rapide. Elle tourne en effet sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 185 km/s[5]. L'étoile est âgée d'environ 94 millions d'années[6] et elle a environ 3,4 fois la masse du Soleil. Elle est 153 fois plus lumineuse que le Soleil[7] et sa température de surface est 13 781 K[5].

Il existe un compagnon proche de Iota Leporis A qui est une source émettrice de rayons X. Cette étoile fait très probablement au moins 1,05 fois la masse du Soleil[6]. La troisième composante, AM Leporis, est une étoile variable de type BY Draconis[8] de magnitude apparente 9,92[2], et de type spectral G8Ve[9]. Elle est située à une séparation angulaire de 12,7 secondes d'arc[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A Catalog of Multiplicity among Bright Stellar Systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b J. R. Ducati, « VizieR Online Data Catalog: Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system. », VizieR Online Data Catalog,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, vol. 474,‎ , p. 653–664 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361:20078357, lire en ligne, consulté le )
  4. R. F. Garrison et R. O. Gray, « The Late B-Type Stars: Refined MK Classification, Confrontation With Stromgren Photometry, And The Effects of Rotation », The Astronomical Journal, vol. 107,‎ , p. 1556 (ISSN 0004-6256, DOI 10.1086/116967, lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Trevor J. David et Lynne A. Hillenbrand, « The Ages of Early-type Stars: Strömgren Photometric Methods Calibrated, Validated, Tested, and Applied to Hosts and Prospective Hosts of Directly Imaged Exoplanets », The Astrophysical Journal, vol. 804,‎ , p. 146 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1088/0004-637X/804/2/146, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b S. Hubrig, D. Le Mignant, P. North et J. Krautter, « Search for low-mass PMS companions around X-ray selected late B stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 372, no 1,‎ , p. 152–164 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361:20010452, lire en ligne, consulté le )
  7. J. Zorec et F. Royer, « Rotational velocities of A-type stars IV. Evolution of rotational velocities », Astronomy & Astrophysics, vol. 537,‎ , A120 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/201117691, lire en ligne, consulté le )
  8. E. V. Kazarovets, N. N. Samus, O. V. Durlevich et N. N. Kireeva, « The 79th Name-List of Variable Stars », Information Bulletin on Variable Stars, vol. 5863,‎ , p. 1 (ISSN 0374-0676, lire en ligne, consulté le )
  9. G. F. Gahm, P. Ahlin et K. P. Lindroos, « A study of visual double stars with early type primaries. I. Spectroscopic results. », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 51,‎ , p. 143–159 (ISSN 0365-0138, lire en ligne, consulté le )
  10. J. Dommanget et O. Nys, « VizieR Online Data Catalog: CCDM (Catalog of Components of Double & Multiple stars) (Dommanget+ 2002) », VizieR Online Data Catalog,‎ , I/274 (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]