Hoàng Xuân Sính

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Hoàng Xuân Sính
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (90 ans)
Từ Liêm (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Directeur de thèse

Hoàng Xuân Sính (née en 1933) est une mathématicienne vietnamienne, titulaire des Palmes académiques françaises. Elle est la première femme à devenir mathématicienne au Vietnam et la fondatrice de l'Université privée Thang Long.

Biographie[modifier | modifier le code]

Hoàng Xuân Sính est née à Cót le , dans le district de Từ Liêm au Vietnam, elle est l'une des sept enfants de Hoàng Thuc Tan, marchand de tissu. Sa mère est morte quand elle avait huit ans, et elle a été élevée par une belle-mère. Elle a également souvent été dit être la petite-fille du mathématicien vietnamien Hoàng Xuân Hãn (1908–1996). Elle obtient son baccalauréat en 1951 à Hanoi, étudie l'anglais et le français, et se rend ensuite rendue à Paris pour un second baccalauréat en mathématiques[1]. Elle reste en France pour l'étude de l'agrégation à l'Université de Toulouse, qu'elle obtient en 1959, avant de retourner au Vietnam pour devenir enseignante de mathématiques à l'Université nationale d'éducation de Hanoi (en).

Hoàng Xuân Sính devient la première femme mathématicienne au Vietnam et, à cette époque, fait partie d'un très petit nombre de mathématiciens ayant bénéficié d'un enseignement à l'étranger[2].

Le mathématicien et pacifiste français Alexandre Grothendieck visite le Vietnam du Nord à la fin de 1967, pendant la Guerre du Viêt Nam, et passe un mois à enseigner les mathématiques au personnel du département de mathématiques de l'Université à Hanoi, dont Hoàng Xuân Sính, qui prend les notes pour le cours. En raison de la guerre, les conférences de Alexandre Grothendieck se déroulent à l'écart de Hanoi, d'abord dans la campagne environnante et, plus tard, dans le district de Đại Từ. Après son retour en France , il continue à enseigner Hoàng Xuân Sính par correspondance[3]. Elle obtient son doctorat sous sa supervision à l'Université Paris-Diderot en 1975, avec une thèse manuscrite[4],[5]. Sa thèse de recherche, sur les structures algébriques basées sur les groupes catégoriques (Gr-catégories), mais avec une loi de groupe qui ne contient que l'isomorphisme, préfigure une grande partie de la théorie moderne des 2-groupes (en)[6].

Promue professeure, Hoàng Xuân Sính devient la première femme à avoir ce titre au Vietnam, quel que soit le domaine scientifique ou technique[7]. En 1988, elle fonde la première université privée au Vietnam, l'Université Thang Long à Hanoi[8], et elle devient la présidente de son conseil d'administration[9],[10].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

En 2003, Hoàng Xuân Sính reçoit l'Ordre des Palmes Académiques de la part de la France, pour « ses contributions au renforcement de la coopération dans la culture et les sciences entre les deux nations », la France et le Vietnam[11].

En 1974 elle participe au Congrès international des mathématiciens à Vancouver.

Publications[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (vi) « Story house first female mathematician in Vietnam », An ninh thé giói, .
  2. (en) Neal Koblitz, Random Curves : Journeys of a Mathematician, Berlin, Springer, (ISBN 978-3-540-74078-0, lire en ligne), p. 165.
  3. (en) Remembering Alexandre Grothendieck, Thang Long University, 18 novembre 2014, consulté le 18 juillet 2015.
  4. (en) « Hoàng Xuân Sính », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  5. Thesis of Hoàng Xuân Sính « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), Univ. de Stuttgart, consulté le 18 juillet 2015.
  6. (en) John C. Baez et Aaron D. Lauda, « Higher-dimensional algebra. V. 2-groups », Theory and Applications of Categories, vol. 12,‎ , p. 423–491 (MR 2068521, lire en ligne).
  7. (en) Ann Hibner Koblitz, « Mathematics and gender: Some cross-cultural observations », dans Glen Van Brummelen et Michael Kinyon, Mathematics and the Historian's Craft, Springer, , 329–345 p. (DOI 10.1007/0-387-28272-6_13). Voir en particulier p.330.
  8. (en) Gerald W. Fry, « Higher education in Vietnam », dans Yasushi Hirosato et Yuto Kitamura, The Political Economy of Educational Reforms and Capacity Development in Southeast Asia: Cases of Cambodia, Laos and Vietnam, vol. 13, Springer, , 237–261 p. (ISBN 9781402093777, DOI 10.1007/978-1-4020-9377-7_14). Voir en particulier p. 246.
  9. (vi) « Professor, PhD, People's Teacher Hoang Xuan Sinh: The Vietnam honored in France », sur tintuc.vn, .
  10. (vi) Xuân Sính Hoàng, « Twenty years of Thang Long University (12/15/1988 - 15/12/2008): Speech by Professor Hoang Xuan Sinh, Chairman of the Board, at the ceremony of 20th anniversary of establishment of School », Thang Long University (consulté le ).
  11. (en) « Female Vietnamese scientists receive French order », Vietnam News Briefs, .
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hoàng Xuân Sính » (voir la liste des auteurs).

Liens externes[modifier | modifier le code]