Henri Sieber

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Henri Sieber
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Régent de la Banque de France
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Biographie
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Henri Sieber ( à Fluntern - à Paris[1]) est un négociant et industriel français d'origine suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire de Fluntern, près de Zurich, Jean Henri Sieber, dont la famille protestante et germanophone fait le négoce de la soie, débute comme commis et s'installe en France, où il sera naturalisé [2].

Se liant avec Jacques Paturle et les Seydoux, il reprend en 1838 la direction de la maison parisienne de Paturle-Lupin & Cie, située rue de Paradis-Poissonnière, qui devient la société Paturle-Lupin, Seydoux, Sieber & Cie. Son associé, Auguste Seydoux (le frère de Charles Seydoux (1796-1875)), assure la direction des usines du Cateau-Cambrésis. Il s'agit du plus important établissement industriel du département du Nord, avec un chiffre d'affaires de 20 millions de francs en 1834 et 1300 ouvriers en 1849.

Le , il épouse Angélique Seydoux (1823-1883), fille de son associé Auguste Seydoux et sœur de Charles Seydoux (deuxième du nom, 1827-1896). Ils seront les parents d' Auguste Henri Sieber (1843-1913), propriétaire de la goélette Velox, de Frédéric Sieber (1849-1923), propriétaire d'une écurie de chevaux de course et du yacht à vapeur Gabrielle, construit à Anvers en 1884 [3] et les beaux-parents de Pierre René Bertrand, baron de Boucheporn (1852-1931), ancien élève de l’École polytechnique, capitaine d’artillerie, qui épousa leur fille, Angélique Marguerite Sieber (1854-1937), en 1878 [4].

Également vice-président de la Compagnie générale transatlantique, il siège au conseil d'administration de plusieurs compagnies d'assurance.

Membre du Comité consultatif des arts et manufactures à partir de 1861 et de la Commission permanente pour la fixation des valeurs, il succède le à Antoine-Narcisse Lafond en tant que régent de la Banque de France, où il siégera jusqu'en 1882 (siège I).

Portrait de son épouse, née Angélique Seydoux.

Il était propriétaire d'un hôtel particulier, avenue Vélasquez, à Paris.

Officier de la Légion d'honneur en 1861[5], Henri Sieber meurt le . Il est enterré auprès de son épouse dans la chapelle des familles Seydoux - Sieber du cimetière communal du Cateau-Cambrésis [6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès à Paris 8e, n° 118, vue 16/31.
  2. Alain Plessis, Régents et gouverneurs de la Banque de France sous le Second Empire, Librairie Droz, Genève, 1985, page 55
  3. Voir : Philippe Daryl , Le Yacht - Histoire de la navigation maritime de plaisance, Librairies-Imprimeries Réunies, Paris, 1891, pages 77 et suiv. (Lire en ligne)
  4. Voir: M. Bachelin-Deflorenne, État de la noblesse française (5e éd.), Jouaust et Sigaux - Imprimeurs, Paris, 1887, page 227 (Lire en ligne). Deux autres enfants, Charles (1845) et Edward (1846) sont décédés à la naissance
  5. Décret du 14 août 1861. Voir Base Léonore (En ligne)
  6. Voir : Les sépultures des Seydoux , La Voix du Nord, 30 octobre 2016 (Lire en ligne)

Sources[modifier | modifier le code]

  • Sylvie Vaillant-Gabet, « Mais ce que je vois avec un véritable effroi... » : Confessions d’Henri Sieber (1804-1882), négociant parisien au royaume duquel les grands industriels sont rois, Annales des Mines - Réalités industrielles, 2009/1 (), p. 72-80 (Lire en ligne)
  • Alain Plessis, Régents et gouverneurs de la Banque de France sous le Second Empire, Librairie Droz, Genève, 1985
  • Jean Lambert-Dansette, Genèse du patronat : 1780-1880, Hachette, Paris, 1991
  • Jean Lambert-Dansette, Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France: Le temps des pionniers (1830-1880). Naissance du patronat, Tome II, L'Harmattan, Paris, 2001

Liens externes[modifier | modifier le code]