Heinz Tännler

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Heinz Tännler
Illustration.
Fonctions
Conseiller d'État zougois
Direction des finances (depuis février 2016)
Direction des constructions
En fonction depuis le
(17 ans, 4 mois et 5 jours)
Élection 29 octobre 2006
Réélection 3 octobre 2010
5 octobre 2014
7 octobre 2018
Prédécesseur Hans-Beat Uttinger
Député au Conseil cantonal de Zoug

(8 ans)
Biographie
Date de naissance (63 ans)
Nationalité suisse
Parti politique UDC
PRD (jusqu'en 2002)
Diplômé de Université de Zurich
Profession Avocat et notaire

Heinz Tännler, né le à Zoug (originaire d'Innertkirchen [BE]), est une personnalité politique suisse, membre de l'Union démocratique du centre.

Il est membre du Conseil d'État du canton de Zoug depuis 2007.

Biographie[modifier | modifier le code]

Heinz Tännler naît le [1] à Zoug[2]. Il est originaire d'Innertkirchen, dans le canton de Berne[1]. Son père fait partie de la direction de l'entreprise zougoise Landis+Gyr, un fabricant de compteurs électriques ; sa mère tient le foyer familial[2].

Il est titulaire d'une licence en droit, obtenue à l'Université de Zurich en 1988, et d'un brevet d'avocat et de notaire, obtenu en 1991[1]. Il travaille comme avocat à Zoug de 1991 à 2003[3].

Marié à deux reprises[4] et père de trois enfants[5], il habite à Zoug[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Ses débuts en politique sont le fruit du hasard. En manque de candidats « jeunes et dynamiques », la section locale du Parti radical-démocratique (PRD) de Steinhausen fait appel à lui pour les élections au législatif cantonal[2]. Il est élu alors qu'il figurait en toute fin de liste[2] et siège au Conseil cantonal de Zoug de 1995 à 2003[1]. Il est dans la salle du Parlement lors la fusillade de Zoug de 2001[6]. Il quitte le PRD pour rejoindre l'UDC en 2002[7].

Il est candidat au gouvernement zougois en 2002, mais ne parvient pas à remporter un second siège pour l'UDC[8]. Il est élu au Conseil d'État du canton de Zoug à sa deuxième tentative, en . Il reprend le siège de Hans-Beat Uttinger[8] et prend la tête de la Direction des constructions. Son mandat est marqué par la construction de nouvelles voies express, notamment à l'entrée nord de la ville de Zoug[2]. Il passe à celle des finances à partir de [9],[10]. Il préside le gouvernement en 2015 et 2016[11].

En 2011, il est candidat pour attaquer le siège d'Eveline Widmer-Schlumpf au Conseil fédéral, mais se voit préférer Bruno Zuppiger par son groupe parlementaire[12]. En 2015, il est candidat à la succession d'Eveline Widmer-Schlumpf, mais se retire en raison de critiques sur son mandat au sein de la FIFA[13],[14]. Il est à nouveau candidat au Conseil fédéral en 2022, pour la succession d'Ueli Maurer[9].

Il fait en 2022 l'objet de critiques pour son intervention auprès de la Banque cantonale zougoise, tendant à l'ouverture d'un compte au bénéfice de la société EuroChem, alors sous l'influence de l'oligarque russe sous sanctions Andrei Melnitschenko[15]. Le Professeur de droit Peter Kunz considère que l'intervention est problématique, et potentiellement illicite[16]. Heinz Tännler se montre généralement réticent à la mise en œuvre des sanctions décidées à l'encontre des oligarques russes, et déclare qu'il ne lui revient pas d'agir en « détective » pour identifier les avoirs à geler[17].

Positionnement politique[modifier | modifier le code]

Selon le politologue Tobias Arnold, il est un peu moins à droite que Thomas Aeschi et Werner Salzmann[18]. En 2015, ses collègues des conférences intercantonales soulignent son sens de la collégialité et sa capacité à collaborer avec les autres[12].

Il est surnommé le général dans son canton, en raison de ses succès et réalisations[19].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Il est juge unique de la Ligue suisse de hockey sur glace de 1995 à 2003[1],[20].

Il dirige de 2004 à 2006 la section juridique de la FIFA[1],[21] et fait partie à ce titre de la direction de l'institution[6].

En 2019, il est responsable de l'organisation de la Fête fédérale de lutte et des jeux alpestres à Zoug[18].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (de) « Tännler Heinz », sur site officiel du canton de Zoug (consulté le )
  2. a b c d et e (de) Samuel Tanner, « Der General von Zug: Heinz Tännler und die Jagd nach Oligarchen », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (de) Marco Morosoli, « Zug: Heinz Tännler: «Beim Sparen wissen es alle besser» », sur Luzerner Zeitung, (consulté le )
  4. (de) Barbara Schnyder, «Ich suche keine Freundschaften in der Politik», sur zentralplus, (consulté le )
  5. (de) Vanessa Varisco, « Zuger SVP nominiert Regierungsratskandidaten », sur Luzerner Zeitung, (consulté le )
  6. a et b (de) aeg/sda, « Zuger SVP-Finanzdirektor Heinz Tännler will Bundesrat werden », sur watson.ch, (consulté le )
  7. (de) « Heinz Tännler will Bundesrat werden », sur Blick, (consulté le )
  8. a et b (de) « Dossier: Kantonale Wahlen - Zug », sur anneepolitique.swiss, (consulté le )
  9. a et b « Le Zougois Heinz Tännler, 3e homme candidat à la succession d'Ueli Maurer », sur rts.ch, (consulté le )
  10. (de) « Regierungsrat hat Direktionen zugeteilt », sur site officiel du canton de Zoug, (consulté le )
  11. (de) Marco Morosoli, « ZUG: Heinz Tännler: «Beim Sparen wissen es alle besser» », sur Luzerner Zeitung, (consulté le )
  12. a et b « Heinz Tännler, l’outsider de l’UDC qui menace Eveline Widmer-Schlumpf », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  13. (de) Redaktion zentralplus, « Heinz Tännler macht einen Rückzug », sur zentralplus, (consulté le )
  14. (de) pd/rem, « Heinz Tännler gerät in die Kritik », sur Luzerner Zeitung, (consulté le )
  15. (de) Pilatus Today, « Zuger Finanzdirektor Heinz Tännler will russischer Firma helfen und erntet Kritik », (consulté le )
  16. (de-CH) « Zuger Finanzdirektor Heinz Tännler will russischer Firma helfen und erntet Kritik », sur PilatusToday (consulté le )
  17. (de-CH) Sermîn Faki und Pascal Tischhauser, « Die Schweiz jagt Oligarchen nur halbherzig », sur Blick, (consulté le )
  18. a et b (de) Lena Berger, « Heinz Tännler ist als Bundesratskandidat im Spiel », sur zentralplus, (consulté le )
  19. Michel Guillaume, « Heinz Tännler, la dernière mob du «général» », Le Temps,‎ , p. 7 (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  20. Christian Despont, « Heinz Tännler, le shérif : Visite au mystérieux juge unique », 24 heures,‎ , p. 27 (lire en ligne)
  21. (de) Simon Marti, « SVP-Regierungsrat Heinz Tännler: Der Mann im Schatten der Fifa », sur Blick, (consulté le )