Haut comité des commémorations nationales

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Haut comité des commémorations nationales
Histoire
Fondation
Dissolution
Prédécesseur
Association française pour les célébrations nationales (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Pays

Le Haut comité des commémorations nationales est créé en 1998, sous le nom de Haut comité aux célébrations nationales, pour conseiller le ministre de la Culture « concernant la commémoration des événements importants de l'histoire nationale dans les domaines historique, littéraire, artistique, scientifique et technique »[1],[2],[3].

Des célébrations aux commémorations[modifier | modifier le code]

Les commémorations instituées par le Haut comité des commémorations nationales sont d'abord artistiques, littéraires et ou concernant les institutions et la vie politique. Il s'agit pour beaucoup d'anniversaires de personnalités, ayant vécu pour la plus grande part à l'époque contemporaine. Ces anniversaires sont l'occasion de la publication de timbres commémoratifs, de l'organisation de cérémonies publiques et de la création de sites internet dédiés[4].

En 2011 a lieu une polémique à propos du cinquantenaire de la mort de Louis-Ferdinand Céline. Elle a pour conséquence le changement de nom du haut comité, qui passe des « célébrations » aux « commémorations », vocable plus neutre qui permet d'intégrer des événements négatifs[4].

Démission collective[modifier | modifier le code]

En 2018, Haut comité des commémorations nationales est composé de douze personnalités :

Cette même année, l'intégration de Charles Maurras dans la liste des commémorations nationales recensées dans le Livre des commémorations nationales 2018[5] fait polémique[6],[7],[8].

Par une lettre collective publiée dans Le Monde en , dix des douze membres du haut comité aux commémorations nationales démissionnent, à l'exception de Danielle Sallenave et Catherine Bréchignac[9]. Ils protestent ainsi contre la décision de la ministre de la culture, Françoise Nyssen, de retirer le nom de Charles Maurras du Livre des commémorations nationales 2018, alors que ce choix avait été préalablement validé[10],[11],[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Arrêté du 23 septembre 1998 portant création d'un Haut Comité des commémorations nationales auprès du ministre chargé de la culture », sur Légifrance
  2. Philippe-Georges Richard, « Les commémorations nationales : une mission du ministère de la Culture et de la Communication », Gazette des archives, vol. 236, no 4,‎ , p. 17–27 (DOI 10.3406/gazar.2014.5159, lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b « Le Haut comité des Commémorations nationales », sur FranceArchives, Service interministériel des archives de France (version du sur Internet Archive).
  4. a et b Sandrine Heiser, « Trente ans de « commémorations » nationales (1986-2015) », La Gazette des archives, vol. 236, no 4,‎ , p. 31–49 (ISSN 0016-5522, DOI 10.3406/gazar.2014.5161, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Le Livre des Commémorations nationales 2018 », Présentation en ligne [PDF], sur Editions du patrimoine.
  6. « Commémorer n’est pas célébrer : un insupportable sophisme », Libération, (consulté le ).
  7. « La Nation ne célébrera pas Charles Maurras et son antisémitisme d'Etat », sur ActuaLitté (consulté le )
  8. « Le Haut Comité aux Commémorations nationales ne fera plus de livres ni de bruit », sur ActuaLitté (consulté le ).
  9. « Affaire Maurras : la lettre de démission de dix des douze membres du haut comité aux commémorations », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Affaire Maurras : dix membres du haut comité des commémorations nationales démissionnent », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Affaire Maurras : dix membres du Comité des commémorations nationales démissionnent », sur Franceinfo, (consulté le ).
  12. « Affaire Maurras: 10 des 12 membres du Comité des commémorations nationales claquent la porte », sur Le HuffPost, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]