Guillaume Pontifs

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Guillaume Pontifs
Présentation
Décès
Nationalité française
Activités Maître-d'œuvre
Œuvre
Réalisations Cathédrale Notre-Dame de Rouen

Guillaume Pontifs est un maître-d'œuvre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est nommé maître maçon de la cathédrale de Rouen le et succède à Geoffroi Richier. Il le restera jusqu'en 1496. Il introduit dans la cathédrale l'usage systématique des claires-voies, qui sera repris à Évreux, Fécamp et Eu.

Il poursuit le travail de Jenson Salvart et Geoffroi Richier dans le réaménagement du fenestrage du croisillon nord du transept[1]. Il achève également la tour Saint-Romain par la réalisation d’un étage haut, couvert d’un toit en hache aux pans d'ardoise incurvés[2], de 1468 à 1478[3]. Elle abritait neuf cloches[1].

De 1477 à 1479, il reprend complètement la librairie des chanoines (bibliothèque du chapitre) réalisée par Jenson Salvart, et construit l’« escalier des Libraires » qui permet son accès depuis le transept de la cathédrale, en 1479. Il en réalise les deux premières volées. Les deux suivantes sont réalisées en 1788, pour accéder au nouvel étage des archives[4], tout en respectant le style gothique initial. L’avant-portail de la cour des Libraires est achevé en 1484[1].

La chapelle Saint-André/Saint-Barthélémy du Revestiaire est fermée par une clôture de pierre légèrement incurvée, exécutée en 1479 à la demande de l'archidiacre Philippe de La Rose[5] et d'une porte de fer forgé[6]. Elle ouvre à l'est sur la grande sacristie dite « sacristie des chanoines » et à l'ouest au Revestiaire (vestiaire des chanoines)[6].

La façade occidentale, visuellement déséquilibrée par la présence unique de la tour Saint-Romain, Guillaume Pontifs commence fin 1485 une tour au sud de la façade, la tour de Beurre, sous l'archiépiscopat de Robert de Croismare[1]. Elle est financée par les aumônes versées pour compenser le droit d’user de laitages lors du Carême[7],[8]. Jacques Le Roux qui lui succède l'achèvera en 1506.

Il meurt en 1497.

Réalisation[modifier | modifier le code]

  • 1469-1477 : achèvement de la tour Saint-Romain
  • 1479 : escalier des Libraires
  • 1480 : clôture du Revestiaire
  • 1482-1484 : avant-portail de la cour des Libraires
  • 1485 : commence la construction de la tour de Beurre

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Lucien-René Delsalle, Rouen à la Renaissance : Sur les pas de Jacques Le Lieur, Rouen, L'Armitière, , 591 p. (ISBN 978-2-9528314-1-3), « La cathédrale, passion des Rouennais », p. 218-237.
  2. Lescroart 2000, p. 11
  3. Baylé 2001, p. 188
  4. Lescroart 2000, p. 49
  5. Bottineau-Fuchs 2001, p. 286-322
  6. a et b Lescroart 2000, p. 54
  7. Carment-Lanfry 1977.
  8. Lescroart 2000, p. 13

Source[modifier | modifier le code]

  • Jacques Baudoin, La sculpture flamboyante en Normandie et Île-de-France, Nonette, éditions Créer, 1992, 354 p., (ISBN 2-902894-78-3), p. 60-61.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Yves Lescroart, La Cathédrale Notre-Dame de Rouen, Paris, Éditions du Patrimoine, coll. « Cathédrales de France », , 96 p. (ISBN 978-2-85822-656-6) ;
  • Maylis Baylé, L’architecture normande au Moyen Âge : les étapes de la création, t. 2, Luneray, Éditions Charles Corlet/Presses universitaires de Caen, (ISBN 2-84133-134-2 et 2-85480-950-5), « Rouen : cathédrale Notre-Dame », p. 185-191 ;
  • Yves Bottineau-Fuchs, Haute-Normandie gothique : architecture religieuse, Paris, Éditions A. et J. Picard, , 403 p. (ISBN 2-7084-0617-5), « Cathédrale Notre-Dame », p. 286-322 ;
  • Anne-Marie Carment-Lanfry et Jacques Le Maho (préf. Jacques Le Maho), La cathédrale Notre-Dame de Rouen : édition revue et complétée par Jacques Le Maho, Mont-Saint-Aignan, Publications des Universités de Rouen et du Havre, (1re éd. 1977), 312 p. (ISBN 978-2-87775-477-4);