Gennaro Antonio Cappellari

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 27 janvier 2022 à 22:52 et modifiée en dernier par 82.60.104.229 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Gennaro Antonio Cappellari
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 46 ans)
PalermeVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Tirrhenus Lacheaticus, Tyrrhenus Lecheaticus, Sesto SettimioVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Ordre religieux
Membre de

Gennaro Antonio Cappellari est un écrivain italien né le à Naples et décédé le à Palerme.

Biographie

Gennaro Antonio Cappellari naquit à Naples le . Doué d’une facilité vraiment extraordinaire, il avait à peine quinze ans, quand il fit son cours de philosophie sous le savant jésuite de Benedictis, et il entra peu de temps après dans cette société, où l’on fut très empressé de le recevoir. Il y continua ses études avec ardeur, et donna des preuves de son savoir et de ses talents dans un cours de rhétorique dont il rédigea ensuite les leçons en italien. Il avait fait une étude approfondie de la langue latine, dans laquelle il écrivait également bien en vers et en prose ; il la parlait si élégamment, et avec une telle facilité, qu’il étonnait tous ceux qui venaient l’entendre. La faiblesse de sa santé le força de quitter l’institut qu’il avait embrassé. Après avoir passé quelque temps à Rome, où il se lia d’amitié avec les cardinaux Pico della Mirandola et Ottoboni, ainsi qu’avec la plupart des savants qui y florissaient, il retourna dans sa patrie, et publia divers ouvrages, parmi lesquels on doit distinguer :

  • de Laudibus philosophiæ, traité en forme de dialogue, dans lequel l’auteur examine les diverses opinions des philosophes anciens et modernes. Il y joint des considérations politiques aux richesses d’une vaste érudition grecque et latine, et la noblesse du style à la clarté.
  • De Fortunæ Progressu ; il y explique à la manière des érudits, par de nombreuses citations des anciens historiens et des Pères, ce que c’est que la fortune.
  • Un poème latin sur les Comètes de 1664 et 1665, imprimé à Venise en 1675.
  • Il écrivit aussi en latin l’Histoire de l’académie des Arcadiens, dans laquelle il avait été reçu en 1694 : on la conserve dans les archives de cette société. Son talent et sa facilité à écrire en latin lui firent attribuer les satires de monsignor Sergardi, publiées d’abord sous le nom de Quintus Sectanus. C’est avec plus de fondement qu’on lui attribue la traduction de ces mêmes satires en tercets, ou terza rima, publiée sous ce titre : Le Satire di Q. Settano tradotte da Sesto Settimio ad istanza di Ottavio Nonio, etc., Palerme, 1707. Cette traduction est faible, et ne vaut pas à beaucoup près, celle qui parut à Zurich en 1760, in-8°, et dont on croit que Sergardi lui-même est l’auteur. Capellari avait encore composé des drames, des sonnets et des canzoni, dont Crescimbeni a parlé dans son Istoria della volgar poesia. Se trouvant à Palerme lorsque le cardinal del Francesco del Giudice gouvernait la Sicile, Cappellari fut faussement accusé d’un crime de lèse-majesté, et condamné à porter sa tête sur l’échafaud. Ainsi périt le , à l’âge de quarante-sept ans, et victime d’un jugement inique, un écrivain élégant et laborieux, qui méritait un meilleur sort.

Bibliographie

Liens externes