Gaston Rochon

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Gaston Rochon
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Gaston Rochon ( - ) est un pianiste, chanteur, compositeur et arrangeur québécois. Il est surtout connu pour avoir été le chef d'orchestre et arrangeur de Gilles Vigneault pendant 18 ans, soit de 1960 à 1978.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gaston Rochon est né à Québec le [1]. Il fait partie de la Manécanterie des Petits Chanteurs à la croix de bois de Québec, puis il entre au Conservatoire de Québec où il étudie le violoncelle, l'harmonie, l'analyse musicale et la fugue[2]. Étudiant au Petit Séminaire de Québec[3], il fonde en 1950 le quatuor vocal les Fantaisistes de la chanson, qui deviendra peu après les Collégiens Troubadours (1950-1965) et dont il est l'arrangeur en plus de chanter la partie de basse[4]. Il est aussi brièvement violoncelliste d'un orchestre symphonique[5].

Durant les années 1950, Gaston Rochon a une carrière diversifiée. En plus des Collégiens Troubadours, il est professeur de solfège au Conservatoire, apprend le hautbois, fait de l'orchestration et dirige l'Orchestre de Radio-Canada à Québec ainsi que celui de l'émission « Créations canadiennes » à la station de radio CHRC[6]. Il est aussi pianiste au restaurant La Porte Saint-Jean situé dans le Vieux-Québec[6],[7]. Au deuxième plancher de ce restaurant se trouve un nouveau club appelé « La Boîte aux Chansons » et qui présente des jeunes artistes québécois. Un jour de 1960, le directeur de la Boîte aux Chansons lui demande de remplacer à pied levé l'accompagnateur de Pauline Julien qui vient se produire à Québec[3],[8]. Cette nouvelle expérience lui plait.

Collaboration avec Gilles Vigneault[modifier | modifier le code]

Gaston Rochon fait la rencontre de Gilles Vigneault, qui était alors un des animateurs de la Boîte aux chansons et commençait tout juste à chanter lui-même les chansons qu'il composait[9]. Peu après, il devient son chef d'orchestre et arrangeur attitré, ce qui l'oblige à mettre fin à sa participation aux Collégiens Troubadours; ceux-ci se dissolvent en 1965[10]. Son importance dans la carrière de Vigneault est d'autant plus forte que ce dernier n'a jamais fait d'études musicales formelles[11]. Jusqu'en 1978, il accompagne Vigneault dans plus de 3 000 spectacles, et contribue à la création de quelque 150 chansons et de plus de 30 albums[2].

Carrière subséquente[modifier | modifier le code]

Après la fin de sa collaboration avec Vigneault, Gaston Rochon compose pour la télévision, la radio et le cinéma[1] et enseigne la musique dans différents universités[2],[4]. Il met notamment sur pied le premier programme de baccalauréat en interprétation de la musique populaire, à l'Université du Québec à Montréal[12]. En 1993, il complète un doctorat à l'Université de Göteborg en Suède avec une thèse intitulée « Processus compositionnel - Genèse des chansons de Gilles Vigneault : un témoignage »[11]. Il a élaboré sa propre méthode d'harmonisation qu'il n'a cependant pas eu le temps de publier. Elle a été publiée en 2013 par son élève André Lambert[13]. Il décède le 3 novembre 1999 à Montréal[14].


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Sébastien Gouin, « Gaston Rochon, compositeur, pianiste et arrangeur musical… », sur La vitrine des archives de BAnQ - Instantanés, (consulté le )
  2. a b et c « Fonds P871 - Fonds Gaston Rochon », sur Réseau canadien d'information archivistique, (consulté le )
  3. a et b Gaston L'Heureux, « Gaston Rochon met en musique l'amitié qu'il porte à Gilles Vigneault », sur Le Soleil, (consulté le )
  4. a et b La Presse canadienne, « Un collaborateur de Vigneault disparaît », sur Le Soleil, (consulté le )
  5. Celui de Québec ou celui de Sherbrooke, dépendant des sources consultées ([1], [2]).
  6. a et b Claire-P. Gagnon, « Gaston Rochon : violoncelliste, hautboïste, compositeur et accompagnateur », sur Radiomonde, (consulté le )
  7. Jean-Simon Gagné, Patrice Laroche, « La rue Saint-Jean en 1961 », sur Le Soleil, (consulté le )
  8. « Cette semaine Pauline Julien - Gilles Vigneault - Gaston Rochon » (publicité), sur L'Action catholique, (consulté le )
  9. Geneviève Bouchard, « Le jour où Vigneault a trouvé sa voix », sur Le Soleil, (consulté le )
  10. Biographie des Collégiens Troubadours sur Québec Info Musique.
  11. a et b Luc Bellemare, « Gilles Vigneault, mélodiste, danseur et acteur : du folklore au métissage moderne dans la chanson populaire », sur Société québécoise de recherche en musique, (consulté le )
  12. André Lambert, « Le son Rochon : L'évolution de la facture harmonique de Gaston Rochon et son importance dans son processus compositionnel » [PDF] (Thèse de maîtrise), sur Université Laval, (consulté le )
  13. André Lambert, La méthode Rochon : Harmonisation et musique populaire, Québec, Presses de l'Université Laval, (ISBN 978-2-7637-1920-7, lire en ligne)
  14. « Rochon, Gaston » (notice nécrologique), sur Le Soleil, (consulté le ), p. C 11

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