Fontaine du Vert bois
Fontaine Saint-Martin
Type |
Fontaine |
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Destination initiale |
Adduction d'eau embellissement |
Destination actuelle |
Embellissement |
Style | |
Architecte | |
Construction |
1712 |
Propriétaire |
Ville de Paris |
Pays | |
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Région | |
Commune |
Coordonnées |
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La fontaine du Vert bois ou fontaine Saint-Martin est une fontaine située à l'angle de la rue du Vertbois et de la rue Saint-Martin accolée au mur de l'enceinte de Philippe Auguste de l'ancien prieuré Saint-Martin-des-Champs, actuel Conservatoire national des arts et métiers dans le 3e arrondissement de Paris.
Historique
[modifier | modifier le code]La fontaine du Vert bois fut édifiée à la demande de Louis XIV en 1712 selon les plans de Pierre Bullet, alors responsable des travaux de modifications de l'église Saint-Martin-des-Champs, dans une des tours fortifiées du prieuré. La fontaine du Vert bois demeure la seule fontaine urbaine conçue par ce célèbre architecte[1]. D’après d’anciens ouvrages, cette fontaine serait la première fontaine publique installée à Paris.
Le baron Haussmann renonce à sa destruction, initialement prévue dans ses plans de transformations, car la fontaine est devenue très rapidement indispensable pour les habitants du quartier.
En 1876, la fontaine a été de nouveau menacée de destruction mais, grâce à l'intervention de Victor Hugo, elle fut restaurée en 1882 et déplacée à son emplacement actuel[2].
Victor Hugo, qui écrivit : « Démolir la tour, non ; démolir l'architecte, oui. » La tour et la fontaine étaient sauvées mais il est regrettable que le nom du grand poète ne soit pas gravé sur la plaque commémorative[3].
Les bâtiments historiques de l'ancien Prieuré Saint-Martin-des-Champs dont la fontaine du Vert bois fait partie sont classés monuments historiques en 1993[4].
Description
[modifier | modifier le code]La fontaine est dotée d'un grand fronton décoré avec une nef ornée de voiles[1], supporté par deux pilastres appareillés en bossage utilisant en alternance un décor vermiculé et à congélation[5]. L'eau s'écoule d'un mascaron de bronze à tête de monstre marin imaginaire, une figure décorative souvent employée à l'époque[6]. Au milieu de la fontaine, une plaque mémorisant son déplacement en 1882 fait rappel à son histoire avec le texte suivant :
La tour dépendant de l’enceinte fortifiée |
Le bas-relief au-dessus de la plaque représente un vaisseau naviguant sur les flots. La sculpture est elle-même couronnée de l'écusson royal, couronné et ailé.
Galerie
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Vue d'ensemble.
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Soubassement de la fontaine.
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Mascaron.
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Plaque de la fontaine.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Levadé 2006, p. 90-91.
- Massounie, Prévost-Marcilhacy et Rabreau 1995, p. 92-93.
- Blog de Roman photo sur Seine.
- Notice no PA00086100, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- [PDF] Rapport de restauration sur le site de la société Pierre Noël.
- On retrouve le même élément décoratif sur la fontaine des Quatre-Saisons (1745) et sur la fontaine de Mars (1806).
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des fontaines de Paris
- Liste des fontaines du 3e arrondissement de Paris
- Prieuré Saint-Martin-des-Champs
- Conservatoire national des arts et métiers
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marie-Hélène Levadé (photogr. Hughes Marcouyeau), Les Fontaines de Paris : L'eau pour le plaisir, Paris et Bruxelles, Éditions Chapitre Douze, , 592 p. (ISBN 978-2-915345-05-6).
- Dominique Massounie (dir.), Pauline Prévost-Marcilhacy (dir.) et Daniel Rabreau (dir.), Paris et ses fontaines : De la Renaissance à nos jours, Paris, Délégation à l'action artistique de la ville de Paris, coll. « Paris et son patrimoine », , 318 p. (ISBN 2-905-118-80-6).