Feed.
| Feed. | |
 Logo de Feed. | |
| Création | |
|---|---|
| Fondateurs | Anthony Bourbon |
| Forme juridique | Société anonyme |
| Slogan | Repas pratiques et équilibrés en barres, boissons ou snacks |
| Siège social | Paris France
|
| Direction | Anthony Bourbon |
| Activité | Alimentaire |
| Produits | Substituts de repas |
| Effectif | 70 (en ) |
| SIREN | 821 239 878 |
| Site web | www.feed.co |
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Feed (stylisé avec un point, Feed., prononcé en anglais : /fiːd/, « nourrir ») est une start-up française du domaine agroalimentaire proposant des substituts de repas sous forme de poudres à diluer ou barres.
Historique
Anthony Bourbon crée Feed en , et le site est lancé en [1], en partant du constat qu'il était difficile de se nourrir de manière « pratique, saine et abordable »[2]. La start-up américaine Soylent proposait dès 2013 des repas sous forme de poudre à diluer[3], et la start-up britannique Huel (en) depuis 2015[4].
Lors du lancement des précommandes début 2017, Feed enregistre 10 000 précommandes en une semaine[réf. souhaitée].
En , Feed lève 3,5 millions d'euros, en partie du fonds Kima Ventures de Xavier Niel[5].
Début 2019, deux ans après sa création, Feed est valorisée à 200 millions d'euros et vend ses produits dans plus de 40 pays[2]. 70 % des ventes de Feed se font alors en ligne, directement auprès de l'entreprise plutôt que via des distributeurs, cependant les produits sont commercialisés dans plusieurs grandes et moyennes surfaces. Feed fabrique alors tous ses produits en France[2]. En , Feed compte plus de 70 employés et 3 500 points de vente en France, Suisse, Belgique et au Luxembourg[6].
Début 2020, l'entreprise revoit son offre pour intégrer les retours des clients[7],[8] : les recettes des produits sont revues, les bouteilles en plastique sont remplacées par des sachets monodose, et une implantation aux États-Unis initialement prévue pour [1] est à nouveau repoussée.
Anthony Bourbon affirme en ne pas être en CDI chez Feed, justifiant que ce n'est « pas rentable et je n'en ai pas besoin »[9]. Il précise cependant recevoir des indemnités.
Produits
Feed propose une gamme de substituts de repas sous forme de poudres à diluer ou bien de barres de céréales, supposés satisfaire les apports journaliers recommandés du consommateur, et fournissant environ 650 calories par repas[5],[10]. Anthony Bourbon affirme que ses produits sont « vegan, sans gluten, sans lactose, sans OGM, sans noix »[1].
En , Feed lance une gamme de substituts de repas sous forme de pâte à tartiner[11].
Critiques
Plusieurs journalistes et associations de consommateurs ayant testé les produits de Feed notent plusieurs défauts : un mauvais goût[10], une impression d'insatiété ou de faim constante[12], et certains notent une perte de poids en consommant exclusivement les substituts de Feed[13].
Raphaël Godet, journaliste pour France TV Info, a fait un test des repas sous forme de poudre de Feed pendant dix jours[13]. Il relève une envie forte après six jours de mâcher quelque chose, ce qu'un dentiste explique, « Les dents sont des organes comme les autres. Si vous ne les sollicitez pas, elles s'atrophient. Chez les personnes âgées, la non-mastication a de vraies conséquences, notamment en termes de troubles digestifs. » Au terme des dix jours, un examen au scanner révèle une perte de quelques centimètres de tour de hanches, mais un gain de masse musculaire.
La nutritionniste Anne-laure Meunier, cofondatrice de SmartDiet, avertit que la consommation exclusive de substituts Feed « sur une période longue, de plusieurs semaines, des conséquences seraient à prévoir »[13].
La professeure Monique Romon, médecin nutritionniste et ancienne présidente de la Société française de nutrition, note sa surprise à la quantité d'ingrédients dans les barres Feed : « certains minéraux et certaines vitamines ne sont ni nécessaires, ni indispensables »[10]. Elle relève des ingrédients pouvant être cancérigènes[14]. Elle note enfin le risque de surconsommation de vitamines avec ces barres.
Jean-Pierre Poulain, sociologue de l'alimentation, commente à propos de Feed, « A mon avis, ça relève plus du fantasme, il n'y a rien de révolutionnaire. En France, où le coup de fourchette est sacré, ce type de repas aura du mal à faire son trou »[13].
La pâte à tartiner de Feed est considérée comme « médiocre » par l'application de notation alimentaire Yuka, qui la considère comme « un peu trop calorique, gras et sucrée »[15].
Références
- Anaïs Cherif, « Feed lève 15 millions d’euros pour exporter ses plats express », sur La Tribune, (consulté le ).
- Dominique Busso, « Anthony Bourbon « Avec Feed., On A Tué Le Marché De La Smart Food ! » », sur Forbes, (consulté le ).
- (en) Lizzie Widdicombe, « The End of Food », sur The New Yorker, (consulté le ).
- (en) Abigail Butcher, « Is powdered food the future? Huel put to the test », sur The Telegraph, (consulté le ).
- « La smart food : un nouveau terrain pour les start-up françaises », sur dynamique-mag.com, (consulté le ).
- « Anthony BOURBON - FEED. », sur Libre Service Actualités, (consulté le ).
- Guillaume Bregeras, « Feed entame sa révolution en pleine crise du coronavirus », sur Les Échos, (consulté le ).
- Claire Bouleau, « La start-up Feed annonce un changement de modèle », sur Challenges, (consulté le ).
- Guillemette Faure, « Fins de mois : « L’argent qui tombe du ciel est super dangereux » », sur Le Monde, (consulté le ).
- Fabien Soyez, « On a testé les barres-repas Feed : de vrais substituts, mais l'impression de ne rien avoir mangé », sur CNET, (consulté le ).
- « Feed présente le repas complet à tartiner », sur L'ADN, (consulté le ).
- « Substituts de repas Feed - Ça ne vaut pas un vrai repas… », sur Que Choisir, (consulté le ).
- Raphaël Godet, « Grumeaux, frustration, tentations… Pendant dix jours, j'ai testé un repas en poudre "100% équilibré" qui tient dans une bouteille », sur France TV Info, (consulté le ).
- Le picolinate de chrome.
- Pauline Pellissier, « On a testé… la pâte à tartiner "repas complet" de Feed », sur Grazia, (consulté le ).
