Famille von Kuenheim

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Armoiries selon Siebmacher

Kuenheim (aussi Kunheim, Cunheim ou Kuhnheim)[1] est le nom d'une ancienne famille noble d'origine alsacienne. Plus tard, les seigneurs de Kuenheim s'établissent principalement en Prusse. Kienheim, siège ancestral de la famille, est aujourd'hui une commune française du département du Bas-Rhin. Des branches de la famille existent encore aujourd'hui.

Histoire[modifier | modifier le code]

La famille est mentionnée pour la première fois dans un document le 24 juillet 1263 avec le chevalier Cüntze (Kunz) von Künheim[2]. Elle porte déjà le nom du siège ancestral de la famille, Kienheim, aujourd'hui village proche de Strasbourg. La lignée commence avec le chevalier Johannes de Cunheim, mentionné dans un document de 1289. La famille est apparentée à la famille von Berstett, qui apparait déjà en 1120 comme chevalier. Tous deux sont originaires de la même région et portent les mêmes armoiries. En 1419, Vollmar von Künheim fait partie d'un groupe de chevaliers et d'autres personnes qui quittent la ville après que le Magistrat de Strasbourg a décidé de prendre des mesures sévères pour maintenir l'ordre public. Une partie d'entre eux se regroupent bientôt en une association appelée "La chevalerie unie hors de Strasbourg"[3], précédée d'une révolte de la bourgeoisie strasbourgeoise[4].

La lignée principale des Kuenheim s'éteint en Alsace dès 1500. Une lignée établie en Prusse depuis le XVe siècle - notamment à Mühlhausen (de) dans l'arrondissement de Preußisch Eylau (de) - a pu se perpétuer jusqu'à nos jours avec une branche. Elle se composait à l'origine de trois branches avec les fidéicommis de Juditten, Spanden et Stollen (pl). Une autre lignée est arrivée de Prusse-Orientale en Silésie, mais s'éteint au XVIIe siècle. Les titres de comtes attribués en 1798 par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III à trois Kuenheim s'éteignent eux aussi très vite dans la lignée.

D'un point de vue généalogique, il est intéressant de noter que la famille transmet sa parenté avec le réformateur Martin Luther à de nombreuses autres familles, notamment les von Saucken, des von Tettau et des von Syburg, grâce au mariage de l'administrateur prussien Georg von Kuenheim (de) (mort en 1611) avec Margarete Luther (morte en 1570), la fille de Martin Luther.

Blason[modifier | modifier le code]

Les armoiries de la famille montrent un lion noir en argent, avec une double queue. Le lion noir poussant sur le casque couronné. Les lambrequins sont noirs et argentés.

Membres notables de la famille[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Großes vollständiges Universal-Lexicon der Wissenschaften und Künste. Band 15: K, Zedler, Halle und Leipzig 1737, Spalte 2131–2133.
  2. Stadtarchiv Straßburg, Briefbuch A, fol. 59 a
  3. Adam Walther Strobel (de): Vaterländische Geschichte des Elsasses. Zweite Auflage, Band 3, Straßburg 1851, S. 127–130.
  4. Jakob Twinger von Königshofen: Die Alteste Teutsche so wol Allgemeine als inbesonderheit Elsassische und Straßburgische Chronicke. Von Anfang der Welt biß ins Jahr nach Christi Geburh M CCC LXXXVI. Herausgegeben und mit historischen Anmerkungen versehen von Johann Schilter. Straßburg 1698, S. 816–831.
  5. Sebastian Zinnal: Leben und Wunderthaten des H. Udalrici. Freiburg im Breisgau 1756, S. 141–149.
  6. Christian August Ludwig Klaproth und Immanuel Karl Wilhelm Cosmar: Der Königl. Preußische und Churfürstl. Brandenburgische Wirklich Geheime Staats-Rath an Seinem zweihundertjährigen Stiftungstage den 5ten Januar 1805. Berlin 1805, S. 414, Nr. 173.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]