Erwin Rohde

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Erwin Rohde, né le à Hambourg et mort le à Heidelberg, est un philologue classique (helléniste) allemand du XIXe siècle. Il fut pendant un temps proche de Friedrich Nietzsche.

Biographie

Fils cadet du médecin hambourgeois Franz Adolph Rohde (1813–1866) et de Bertha Maria Wilhelmina née Schleiden (1813–1882), on l'envoya en pension de 1852 à 1859 dans la célèbre Institution Stoys d'Iéna, et il ne revint à Hambourg qu'en 1860 pour préparer son baccalauréat au prestigieux Johanneum, le grand lycée classique de la ville (1864). Au premier semestre de 1865, il s'inscrivit en philologie classique à l'université de Bonn, mais l'année suivante, il décida avec son camarade Friedrich Nietzsche de continuer à l'Université de Leipzig, où les deux jeunes hommes se lièrent d'amitié. Au second semestre de 1867, Rohde s'inscrivit à l'université de Kiel et y soutint sa thèse, consacrée à Julius Pollux, le 9 mars 1869. Après un voyage d'étude en Italie, il soutint sa thèse d'habilitation à l'automne 1870 à Kiel et commença à enseigner comme privat-docent ; le 20 avril 1872 il était déjà recruté comme professeur surnuméraire. C'est alors qu'éclata la controverse sur la thèse de Nietzsche, La Naissance de la tragédie, jugée iconoclaste par Wilamowitz-Moellendorff. Dans cette affaire, Rohde appuya de tout son poids pour défendre les idées de son ancien camarade ; pourtant, quelques années plus tard, leurs relations se dégradèrent définitivement. Rohde resta toutefois l'ami de Franz Overbeck.

En 1875, il candidata pour la chaire de l'Université de Dorpat, mais le poste fut attribué à Wilhelm Hoerschelmann (de). En 1876, Rohde se vit proposer un poste de professeur titulaire à l'Université d'Iéna, puis deux ans plus tard, la chaire de l'université de Tübingen. En 1886 il devenait professeur à l'université de Leipzig, mais n'y resta qu'un semestre pour prendre la succession de Kurt Wachsmuth (de) à l'université de Heidelberg, dont il devint le recteur en 1894-95. Il refusa en 1897 la chaire de lettres classiques de l'Université de Strasbourg.

Erwin Rohde aux côtés de Carl von Gersdorff (de) et de Friedrich Nietzsche, de gauche à droite (octobre 1871 à la Schulpforta).
Sépulture d'Erwin Rohde au cimetière du Bergfriedhof (Heidelberg).

Bien qu'il ait d'abord jugé idiote l'idée d'Elisabeth Förster-Nietzsche, de créer un fonds documentaire Nietzsche (Nietzsche-Archiv), Rohde y prit une part active, par ses propres papiers et ses conseils. Après sa mort, la sœur de Nietzsche exagéra cependant l'aide qu'il avait apportée.

Écrits

  • (de) Afterphilologie, Sendschreiben eines Philologen an Richard Wagner. (1872).
  • (de) Der griechische Roman und seine Vorläufer. Leipzig, 1876 (3e éd. Leipzig 1914).
  • (de) Psyche. Seleenkult und Unsterblichkeitsglaube der Griechen, en deux tomes, Leipzig 1890–1894 ; Leipzig 1898 ; traductions :
    • (en) Psyche: The Cult of Souls and Belief in Immortality among the Greeks, K. Paul, Trench, Trubner, London, 1925. [1] ;
    • (fr) Psyché. Le culte de l'âme chez les Grecs et leur croyance à l'immortalité, trad. Auguste Reymond, Payot, 1928, XX-646 p. ; reprod. en fac-similé Tchou, "Bibliothèque des introuvables", 1999, 648 p.
  • (de) Kleine Schriften[1] en 2 tomes [2], Leipzig 1901.
  • (de) Nietzsches Briefwechsel mit Erwin Rohde[3], 1926.

Bibliographie

Lien externe

Résumé de la participation d’Erwin Rohde aux controverses entourant La naissance de la tragédie de Nietzsche : [2], Introduction - La polémique universitaire.

Notes

  1. Petits écrits.
  2. 1.: Beiträge zur Chronologie, Quellenkunde und Geschichte der griechischen Litteratur, mit Zusätzen aus den Handexemplaren des Verfassers; 2. Band: Beiträge zur Geschichte des Romans und der Novelle zur Sagen-, Märchen- und Alterthumskunde, mit Zusätzen aus den Handexemplaren des Verfassers.
  3. Correspondance de Nietzsche avec Erwin Rohde.

Liens externes