Ernie Henry

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ernie Henry
Description de cette image, également commentée ci-après
Informations générales
Nom de naissance Ernest Albert Henry
Naissance
Brooklyn (New York)
Décès (à 31 ans)
Brooklyn
Genre musical jazz
Instruments saxophone alto
Labels Riverside Records
Influences Charlie Parker

Ernie Henry est un saxophoniste alto américain de jazz né le à Brooklyn (New York) où il est mort le . Découvert par Tadd Dameron, il se fait remarquer par sa collaboration avec Dizzy Gillespie et sa présence sur l'album Brilliant Corners de Thelonious Monk.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Henry grandit dans un environnement musical et apprend à jouer du piano vers l'âge de huit ans. À dix ans il s'initie au violon et deux ans plus tard au cours de ses études, il opte pour le saxophone alto[1],[2]. Son service militaire achevé, le pianiste Tadd Dameron le remarque et lui propose en 1947 de rejoindre son groupe qui se produit notamment au club new-yorkais Famous door situé sur la 52e rue[1]. Henry se fait remarquer avec ce groupe et participe aux enregistrements de Dameron pour les labels Savoy et Blue Note[3].

Carrière musicale[modifier | modifier le code]

Ses débuts prometteurs auprès de Dameron en 1947 lui permettent cette année-là de jouer avec plusieurs groupes, dont ceux menés par les trompettistes Fats Navarro ou Kenny Dorham, les saxophonistes Charlie Ventura ou Georgie Auld ainsi que le batteur Max Roach. De 1948 à 1949 il intègre l'orchestre du trompettiste Dizzy Gillespie. À partir de 1950 il joue avec le groupe du saxophoniste Illinois Jacquet avec lequel il part en tournée et qu'il quitte l'année suivante[4]. Sur la période qui suit jusqu'à 1956, Henry rejoint Brooklyn et s'éloigne de la scène jazz, se manifestant uniquement à l'occasion de quelques jam sessions[1],[3]. À son retour en 1956, Henry collabore avec son ami Thelonious Monk, en particulier lors de la dernière séance d'enregistrement de l'album Brilliant Corners. Il accompagne aussi le contrebassiste Charles Mingus cette année-là. En 1957, il rejoint le nouvel orchestre de Gillespie avec lequel il part en tournée. À cette période il enregistre également ses trois premiers albums pour le label Riverside.

Décès[modifier | modifier le code]

Très dépendant à l’héroïne pendant ses dernières années, il meurt brutalement d'une overdose dans la matinée du alors qu'il semblait s'en être débarrassé depuis un an[5].

Style[modifier | modifier le code]

Il a un son bien identifiable malgré le fait qu'il ait été très influencé par Charlie Parker[6],[1]. Son jeu sur l'album Brilliant Corners marque une évolution de son influence parkérienne avec un son plus vivant et resserré à l'image du comportement de Jackie McLean[2].

Discographie[modifier | modifier le code]

En leader

En tant que leader il enregistre trois albums de 1956 à 1957 avec la participation de Kenny Dorham, Kenny Drew, Wynton Kelly, Wilbur Ware, Art Taylor, Philly Joe Jones.

Sortie Label Nom de l'album
1956 Riverside Records
1957


En sideman (partielle)

Leader Sortie Label Nom de l'album
Fats Navarro 1947-49 Blue Note Records Prime Source
Art Blakey's Jazz Messengers & James Moody 1948 EMI New Sounds
Fats Navarro 1951 Savoy Records Memorial: Fats - Bud - Klook - Sonny - Kinney
Matthew Gee 1956 Riverside Jazz By Gee!
Thelonious Monk 1957 Riverside Brilliant Corners
Kenny Dorham 1957 Riverside 2 Horns/2 Rhythm
Jazzland Kenny Dorham and Friends
Dizzy Gillespie 1957 Verve Records At Newport

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Leonard Feather, Ira Gitler, The Biographical Encyclopedia of Jazz, Oxford University Press, , 744 p. (ISBN 978-0-19-532000-8, lire en ligne).
  2. a et b Philippe Carles, André Clergeat et Jean-Louis Comolli, Le Nouveau Dictionnaire du jazz, Robert Laffont, , 1457 p. (ISBN 978-2-221-11592-3 et 2-221-11592-9), p. 582-583.
  3. a et b (en) Ira Gitler, The Masters Of Bebop : A Listener's Guide, Da Capo Press, , 328 p. (ISBN 978-0-306-81009-1), p. 41.
  4. (en) Scott Yanow, « Ernie Henry -biography », sur allmusic.com (consulté le ).
  5. (en) Robin D. G. Kelley, Thelonious Monk : The Life and Times of an American Original, Simon and Schuster, , 588 p. (ISBN 978-0-684-83190-9), p. 208-209,239.
  6. (en) Ian Carr, Digby Fairweather, Brian Priestley, The rough guide to jazz, Rough Guides, , 927 p. (ISBN 978-1-84353-256-9, lire en ligne), p. 357.

Liens externes[modifier | modifier le code]