Elli Schmidt

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Elli Schmidt
Illustration.
Elli Schmidt en 1950.
Fonctions
Présidente de la Ligue démocratique des femmes d'Allemagne

(4 ans et 4 mois)
Prédécesseur Emmy Damerius-Koenen
Successeur Ilse Thiele
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Berlin (Empire allemand)
Date de décès (à 71 ans)
Lieu de décès Berlin-Est (Allemagne de l'Est)
Nationalité Est-Allemande
Parti politique KPD
SED
Conjoint Anton Ackermann

Elli Schmidt, née le à Berlin (Empire allemand) et morte le dans la même ville, est une femme politique est-allemande. Membre du Parti communiste d'Allemagne (KPD) puis du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED), elle est présidente de la Ligue démocratique des femmes d'Allemagne (DFD) entre 1949 et 1953.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille d'un policier, elle naît à Berlin-Wedding. Après avoir fréquenté l'école primaire, elle apprend le métier de couturière de 1922 à 1926, exerçant cette profession jusqu'en 1932. En 1926, elle rejoint le club sportif ouvrier (de) Fichte puis en 1927 la Ligue des jeunes communistes d'Allemagne. Membre du Parti communiste d'Allemagne (KPD), elle appartient à la direction du parti pour le district de Berlin-Brandebourg. De 1932 à 1934, elle fréquente l'École internationale Lénine de l'Internationale communiste à Moscou. En 1933, le parti nazi arrive au pouvoir et transforme le pays en dictature. Jusqu'en 1937, elle travaille illégalement pour le KPD en Allemagne, en tant qu'instructrice syndicale pour le district de Niederrhein[1]. De 1935 à 1946, elle est la seule femme membre du Comité central du KPD. De 1937 à 1940, elle est membre de la direction du KPD à Prague et à Paris, après quoi elle vit en URSS, où, sous le pseudonyme d'Irene Gärtner, elle travaille comme employée des programmes féminins de la station de radio germanophone antinazie Deutscher Volkssender ainsi que du Comité national pour une Allemagne libre.

Après son retour en Allemagne en 1945, elle est membre du Comité central du KPD et cosignataire de l'appel du KPD de . Elle préside également le Comité des femmes du conseil municipal du Grand Berlin. De 1945 à 1946, elle est membre de la direction du KPD pour le Grand Berlin. Elle devient membre du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED), le successeur du KPD. De 1946 à 1953, elle est membre du comité exécutif du parti et du secrétariat central du SED. D' à , elle dirige le secrétariat des femmes du SED, en tandem avec Katharina Kern.

En 1947, elle devient membre du bureau de la Ligue démocratique des femmes d'Allemagne (DFD). En 1948, elle devient présidente de la section berlinoise et l'année suivante présidente au niveau national. Elle est aussi membre de l'exécutif de la Fédération démocratique internationale des femmes et députée est-allemande à la Chambre du peuple (Volkskammer) de 1950 à 1954. En 1950, elle est candidate au Politburo du Comité central du SED.

En 1953, en raison de ses critiques envers Walter Ulbricht et de son soutien à Wilhelm Zaisser et à Rudolf Herrnstadt, elle est relevée de ses fonctions dirigeantes au SED et au DFD et expulsée du Comité central du SED en 1954. Jusqu'en 1967, elle travaille comme directrice de l'Institut de la culture de la mode (Instituts für Bekleidungskultur, plus tard Deutsches Modeinstitut). Le , elle est réhabilitée par le Comité central du SED.

Tombe au cimetière central de Berlin-Friedrichsfelde.

Elle meurt en 1980. Elle est enterrée dans le mémorial socialiste du cimetière central de Berlin-Friedrichsfelde.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle vit avec l'homme politique Anton Ackermann jusqu'en 1949. Le couple a deux enfants.

Décorations[modifier | modifier le code]

En 1965, elle est décorée de l'ordre du Mérite patriotique (grade « or », puis « Ehrenspange » en 1968) puis en 1978 de l'ordre de Karl-Marx.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Horst Laude, Helmut Müller-Enbergs, « Elli Schmidt », dans Wer war wer in der DDR?, vol. 2, Berlin, Ch. Links, , 5e éd. (ISBN 978-3-86153-561-4, lire en ligne)
  • Hermann Weber / Andreas Herbst : Deutsche Kommunisten. Biographisches Handbuch 1918 bis 1945. Karl Dietz Verlag, Berlin 2004, (ISBN 3-320-02044-7), S. 673–674.
  • Elli Schmidt : Den Tag des Sieges erlebte ich in Moskau. In: Im Zeichen des roten Sterns. Erinnerungen. Dietz Verlag Berlin 1974, S. 205–220.
  • Elli Schmidt : Wir schufen die einheitliche demokratische Frauenorganisation. In: Die ersten Jahre. Erinnerungen. Dietz Verlag Berlin 1985, S. 284–292.
  • Bundesarchiv SAPMO SgY30/1305 (CV et souvenirs)
  • Landesarchiv Berlin CRep 102 Nr. 164 Bd. 1 (questionnaire américain pour le conseil municipal de Berlin en 1946)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Der Wiederaufbau der KPD auf www.gewerkschaftsprozesse.de

Liens externes[modifier | modifier le code]

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