Rudolf Herrnstadt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Rudolf Herrnstadt
Fonction
Député
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière Gertrauden de Halle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
Irina Liebmann (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Partis politiques
Membre de
Nationalkomitee Freies Deutschland
Comité central du Parti socialiste unifié d'Allemagne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Rudolf Herrnstadt, né le 18 mars 1903 et mort le 28 août 1966, est un journaliste, rédacteur en chef et un homme politique communiste allemand, puis est-allemand.

Il travaille pour le renseignement militaire soviétique puis devient journaliste en Allemagne de l'Est et membre du comité central du parti socialiste unifié. Avec Wilhelm Zaisser, il tente de renverser Walter Ulbricht, ce qui lui vaut d'être exclu du parti et déchu de toutes ses fonctions officielles.

Carrière[modifier | modifier le code]

Herrnstadt adhère au Parti communiste d'Allemagne à la fin des années 1920. Il travaille déjà pour le renseignement militaire soviétique à cette époque, activité qu'il poursuit en Pologne, dans les Pays baltes, puis dans diverses missions pour l'Armée rouge.

Sous la république de Weimar, il est également correspondant du Berliner Tageblatt[1]. Après la guerre, il est rédacteur en chef du Berliner Zeitung et un des cofondateurs du journal du parti Neues Deutschland dont il devient aussi rédacteur en chef en 1949[2]. Son ascension se traduit aussi par sa nomination au Comité central du parti en 1950 et à son appartenance à la Chambre du peuple provisoire.

Après la mort de Staline, des tensions s'élèvent au sein du SED. Herrnstadt et Zaisser, ministre de la Stasi, appartiennent à une fraction hostile au dirigeant Ulbricht, premier secrétaire du parti. Après l'insurrection du 17 juin 1953, ils projettent de le remplacer à la direction du parti afin d'infléchir la politique intérieure et extérieure de la RDA. Cependant, l'insurrection vient contrecarrer ces projets en ce qu'elle renforce l'autorité d'Ulbricht[3], partisan d'une ligne répressive face aux manifestants. De plus, l'arrestation de Lavrenti Beria en Union Soviétique prive Zaisser et Herrnstadt de leurs soutiens, les nouveaux dirigeants soviétiques préférant jouer la carte Ulbricht au vu des troubles de juin 1953. Herrnstadt est démis de ses fonctions dès 1953 puis exclu du SED.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) Uwe Klußmann, « Die Staatszeitung, der ihr Staat abhandenkam », sur Der Spiegel,
  2. (de) « Herrnstadt, Rudolf - Biographische Angaben aus dem Handbuch "Wer war wer in der DDR?": », sur Bundesstiftung Aufarbeitung (consulté le )
  3. Zimmermann, Hartmut, "Herrnstadt, Rudolf" dans : Neue Deutsche Biographie 8 (1969), pp. 693-695 [version en ligne] ; URL : https://www.deutsche-biographie.de/sfz30282.html

Liens externes[modifier | modifier le code]