Dyoplosaurus

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Dyoplosaurus acutosquameus

Dyoplosaurus est un genre éteint de dinosaures ornithischiens herbivores de l'infra-ordre des Ankylosauria et de la famille des Ankylosauridae. L'holotype a été découvert dans les 10 mètres inférieurs de la formation de Dinosaur Park en Alberta, datés de la fin du Crétacé supérieur (Campanien moyen), soit il y a environ 76,5 Ma (millions d'années)[2].

L'espèce type et seule espèce, Dyoplosaurus acutosquameus, a été nommée et décrite par William Arthur Parks en 1924[1].

Description

Queue de l'holotype montrant les restes des tendons ossifiés du muscle spinalis et du muscle longissimus caudae.
Les tendons se poursuivent sous les ostéodermes de la massue de bout de queue.
La barre horizontale noire mesure 10 cm.
Comparaisons de différentes queues d'ankylosaurinés, dont Dyoplosaurus en C.
La barre horizontale noire mesure 20 cm
.
Diagramme de la queue de Dyoplosaurus et de son bassin osseux.
La barre horizontale noire mesure 1 mètre
.

Matériel

Le spécimen type (holotype ROM 784) se compose d'un sommet partiel de crâne, de quatre fragments de mandibule avec deux dents insérées, de portions d'armure post-crâniale, d'empreintes cutanées, de vertèbres post-thoraciques articulées, de dix côtes thoraciques partielles, d'un ilium gauche partiel, des deux ischions et de sa « queue-massue », ainsi qu'un radius droit, un métacarpien gauche IV, un fémur, un tibia, un péroné et un pied. Ces restes fossiles ont été réétudiés par la paléontologue canadienne Victoria Arbour et par Philip J. Currie en 2009[2].

Taille

L'inventeur du genre, Parks, évalue sa longueur totale entre 4 et 5 mètres[1]. Pour Thomas Holtz en 2011, elle est de 7 mètres[3], pour une largeur de 1,7 mètre. Le crâne mesure 35 centimètres de long.

Corps

Comme tous les ankylosauridés, c'était un quadrupède herbivore qui se nourrissait au sol. Sa queue est terminée par une massue osseuse. Cette massue est composées de plusieurs plaques osseuses dermiques (ostéodermes) dont la morphologie varie selon des genres. Chez Dyoplosaurus, la queue est relativement petite, surtout si on la compare à celle du genre Zuul[4]. La massue du bout de sa queue est composée de deux grands ostéodermes et d'un petit.

Validité du genre

En 1971, Walter Coombs affirme que Dyoplosaurus est un synonyme junior d'Euoplocephalus. Cependant, la redescription du genre en 2009 par Arbour et Currie dans le Journal of Vertebrate Paleontology valide le taxon[2]. Les différences entre les deux genres concernent principalement la forme des os des hanches et de la queue<[5].

Une analyse cladistique réalisée en 2011 par Thompson et al. confirme la validité du genre et son appartenance aux ankylosaurinés[6].

Classification

La phylogénie des ankylosaurinés n'est cependant pas stabilisée, chaque nouveau genre décrit conduit à des modifications notables de la classification de cette sous-famille.

En 2017, Victoria Arbour et David Evans décrivent un nouveau genre d'ankylosauriné, Zuul. Ils conduisent une analyse phylogénétique des Ankylosaurinae, intégrant la subdivision de la tribu des Ankylosaurini. Leurs résultats sont assez proches de ceux de l'étude de 2015 de V. Arbour et P. Curie[7], qui elle différait sensiblement des résultats de l'analyse établie par ces mêmes auteurs deux ans plus tôt[8].

Le cladogramme suivant est tiré de cette analyse phylogénétique de 2017, avec Dyoplosaurus et son contemporain le genre Zuul, découvert dans le Montana, placés en groupe frère dans la tribu des Ankylosaurini[4] :

Ankylosaurinae

Zhejiangosaurus luoyangensis





Pinacosaurus grangeri



Pinacosaurus mephistocephalus






Tsagantegia longicranialis




Talarurus plicatospineus



Nodocephalosaurus kirtlandensis







Saichania chulsanensis




Zaraapelta nomadis



Tarchia kielanae




Ankylosaurini

Ziapelta sanjuanensis




Euoplocephalus tutus




Ankylosaurus magniventris




Anodontosaurus lambei




Scolosaurus cutleri




Zuul crurivastator



Dyoplosaurus acutosquameus












Voir aussi

Références taxinomiques

Annexes

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Articles connexes

Notes et références

  1. a b c et d (en) W. A. Parks, « Dyoplosaurus acutosquameus, a new genus and species of armored dinosaur; and notes on a skeleton of Prosaurolophus maximus », University of Toronto Studies Geological Series, vol. 18,‎ , p. 1–35
  2. a b et c (en) V. M. Arbour, M. E. Burns et R. L. Sissons, « A redescription of the ankylosaurid dinosaur Dyoplosaurus acutosquameus Parks, 1924 (Ornithischia: Ankylosauria) and a revision of the genus », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 29, no 4,‎ , p. 1117 (DOI 10.1671/039.029.0405)
  3. (en) Holtz, Thomas R. Jr. (2011) Dinosaurs: The Most Complete, Up-to-Date Encyclopedia for Dinosaur Lovers of All Ages, Winter 2010 Appendix.
  4. a et b (en) Victoria M. Arbour et David C. Evans, « A new ankylosaurine dinosaur from the Judith River Formation of Montana, USA, based on an exceptional skeleton with soft tissue preservation », Royal Society Open Science, vol. 4, no 5,‎ , p. 161086 (DOI 10.1098/rsos.161086, lire en ligne)
  5. (en) « D is for Dyoplosaurus », sur Smithsonian.com,
  6. (en)(en) Richard S. Thompson, Jolyon C. Parish, Susannah C. R. Maidment and Paul M. Barrett, « Phylogeny of the ankylosaurian dinosaurs (Ornithischia: Thyreophora) », Journal of Systematic Palaeontology, (DOI 10.1080/14772019.2011.569091)
  7. (en) Arbour, V. M. et Currie, P. J., « Systematics, phylogeny and palaeobiogeography of the ankylosaurid dinosaurs », Journal of Systematic Palaeontology,‎ , p. 1–60 (DOI 10.1080/14772019.2015.1059985)
  8. (en) V. M. Arbour et P. J. Currie, « Euoplocephalus tutus and the Diversity of Ankylosaurid Dinosaurs in the Late Cretaceous of Alberta, Canada, and Montana, USA », PLoS ONE, vol. 8, no 5,‎ , e62421 (DOI 10.1371/journal.pone.0062421)