Dolmen de la Folatière

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Dolmen de la Folatière
Présentation
Type dolmen
Période Néolithique
Fouille 1958, 2012
Protection Logo monument historique Classé MH (1957)
Caractéristiques
Géographie
Coordonnées 45° 54′ 04″ nord, 0° 09′ 03″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Commune Luxé
Géolocalisation sur la carte : Charente
(Voir situation sur carte : Charente)
Dolmen de la Folatière

Le dolmen de la Folatière est un dolmen situé sur la commune de Luxé, dans le département de la Charente, en France.

Historique[modifier | modifier le code]

Le dolmen est anciennement connu. Il est très brièvement étudié par Auguste-François Lièvre à la fin du XIXe siècle. Étienne Patte fouille l'édifice en 1958 alors que le propriétaire du site avait commencé à le démolir[1]. Une seconde fouille est menée sur le site en 2012.

Le dolmen a été classé monument historique le [2].

Description[modifier | modifier le code]

Le dolmen et le tumulus de la Folatière, distant d'une centaine de mètres au sud-ouest, ont tous deux été édifiés sur une petite hauteur dominant une boucle de la Charente.

Le compte rendu de fouille de Patte est assez confus. L'architecture du monument est imprécise bien que l'on s'accorde généralement à le classer parmi les dolmens de type angoumoisin. La table de couverture, désormais disparue, mesurait 3,60 m de longueur sur 1,60 m de largeur pour 0,90 m d'épaisseur. Selon Lièvre, elle recouvrait douze orthostates[3] qui ont été soigneusement égalisés et aplanis par piquetage[1].

Mobilier funéraire[modifier | modifier le code]

Deux couches d'ossements ont été reconnues mais elles pourraient résulter des bouleversements subis par l'édifice. Les ossements découverts étaient brisés, sans connexion anatomique, toutefois deux boîtes crâniennes masculines ont pu être reconstituées. D'après l'étude des dents retrouvées, entre quatre et onze enfants auraient pu être inhumés[1].

Le matériel lithique comprend une armature de flèche losangique attribuée au Néolithique final[4], d'un type rare dans la région, et six armatures à tranchant transversal, un beau grattoir et deux petits éclats d'une hache polie en silex blanc. Deux coupes à socle, fragmentées ont été découvertes (l'une est décorée d'un motif en damier, l'autre de triangles) que Patte attribue au Chasséen[1]. Selon Joussaume, les coupes à socle et les armatures à tranchant transversal sont caractéristiques du Néolithique moyen[4].

De nombreuses perles rondes, principalement en calcaire et une en callaïs et un petit outillage en os (ciseaux) ont aussi été retrouvés[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Patte 1966
  2. « Dolmen de la Folatière », notice no PA00104400, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Lièvre 1881-1882
  4. a et b Joussaume 2016

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Auguste-François Lièvre, « Exploration archéologique du département de la Charente », Mémoire de la Société Archéologique et historique de la Charente,‎ 1881-1882, p. 122 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Étienne Patte, « Le dolmen de la Folatière à Luxé (Charente) », Gallia préhistoire, vol. 9,‎ , p. 419-435 (DOI 10.3406/galip.1966.1268, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Roger Joussaume, Palets et minches de Gargantua : Mégalithisme dans le Centre-Ouest de la France, Association des Publications Chauvinoises, , 388 p. (ISBN 979-1090534391), p. 248-249. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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