Derek Jackson

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Derek Jackson
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
LausanneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Charles James Jackson (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Pamela Mitford (à partir de )
Barbara Skelton (en) (à partir de )
Marie Christine Reille (d)
Consuelo Regina Maria Eyre (d)
Janetta Woolley (d)
Poppet Pol (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Arme
Distinctions

Derek Ainslie Jackson (né le à Hampstead – mort le à Lausanne) est un physicien atomiste britannique spécialisé dans la spectroscopie[1],[2]. Sportif accompli, il mène en parallèle une carrière de jockey.

Biographie

Fils d'un riche avocat gallois connaisseur d'argenterie ancienne et directeur du tabloid News of the World[3], Jackson manifeste un goût prononcé pour la physique expérimentale et apprend la spectroscopie à Oxford avec Frederick Lindemann. Grâce à cette technique, il effectue la première mesure du moment magnétique de spin mettant en évidence la structure hyperfine du césium.

Toutefois cette activité scientifique ne le détourne pas de sa passion pour les sports équestres (le steeple-chase) : habitué de la chasse au renard, il se qualifie pour le Grand National[4] de 1935. Il reprend la chasse après 1945, et se qualifie encore à deux reprises pour le Grand National (la dernière fois l'année de ses 40 ans).

Au cours de la Deuxième guerre mondiale, Jackson s'engage dans la Royal Air Force, et participe à la préparation de la défense antiaérienne et des raids de bombardement sur le continent. Il accomplit plus de mille heures de vol comme technicien navigant au sein de l'escadre 604 de la RAF basée à Middle Wallop, le plus souvent en combat de nuit. Il est décoré de la Distinguished Flying Cross, de l'Air Force Cross et l'Order of the British Empire ; paradoxalement, il a désapprouvé la déclaration de guerre à l'Allemagne, et aurait déclaré qu'« il fallait tuer tous les juifs en Angleterre[5]. »

Élu membre de la Royal Society en 1947, Jackson mène le reste de son existence comme exilé fiscal, partageant ses séjours entre l'Irlande, Monaco et la Suisse. À l'invitation de Jacquinot, il reprend ses travaux de spectroscopie à Meudon comme chercheur associé du Laboratoire Aimé-Cotton : il utilise l'interféromètre de Fabry-Pérot du laboratoire pour mettre en évidence les structures fines des isotopes de l'Indium et du Gallium (1953), et grâce à l'interféromètre sphérique de Pierre Connes, parvient (mais par une technique spectroscopique différente) à détecter les structures fines des isotopes du Baryum[4] (1966).

Jackson a une vie privée mouvementée : bisexuel inavoué[6],[7], il ne s'est pas marié moins de six fois, et de plus vécut maritalement trois ans avec Angela Culme-Seymour, demi-sœur d'une de ses femmes. Parmi ses épouses, il y a lieu de citer une des filles d'Augustus John, Pamela Mitford (l'une des sœurs Mitford[8],[9]), une princesse et diverses femmes fatales dont Barbara Skelton[3].

Écrits

Références

  1. Brebis Bleaney, « Derek Ainslie Jackson (1906–1982): Some recollections of a great European spectroscopist », Notes and Records of the Royal Society, vol. 55, no 2,‎ , p. 285–287 (DOI 10.1098/rsnr.2001.0144, JSTOR 532101, S2CID 73248246)
  2. (en) Jack Morrell, « Jackson, Derek Ainslie (1906–1982) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford, Oxford University Press, (DOI 10.1093/ref:odnb/31279, lire en ligne)
  3. a et b Clive Fisher, « Obituary : Barbara Skelton », The Independent,‎ (lire en ligne)
  4. a et b (en) H. G. Kuhn et Christopher Hartley, « Derek Ainslie Jackson », Biographical Memoirs of the Royal Society,‎ , p. 291 (lire en ligne)
  5. Paul Reynolds, « Mitford spied on sisters », sur BBC Magazine, : « ...all Jews in England should be killed ».
  6. Simon Courtauld, As I Was Going to St Ives: A Life of Derek Jackson, Norwich, Michael Russell, (ISBN 978-0-85955-311-7)
  7. Ferdinand Mount, « Derek, please, not so fast », London Review of Books,‎ (lire en ligne)
  8. Annick Le Floc'hmoan, Ces Extravagantes Sœurs Mitford, Fayard, (réimpr. 2021, éd. J'ai Lu), 358 p. (ISBN 2702879578)
  9. Isabelle Martin, « Livres. Tableau de famille avec six Anglaises extravagantes », Le Temps,‎ (lire en ligne)

Liens externes