Cinquième concile du Latran

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 15 juillet 2014 à 14:17 et modifiée en dernier par Manacore (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Cinquième concile du Latran
Illustration.
Informations générales
Numero XVIIIe concile œcuménique de l'Eglise
Convoqué par le pape Jules II
Sujets réponse aux demandes formulées par Martin Luther
Début
Fin
Lieu basilique Saint-Jean de Latran, à Rome
Accepté par l'Église catholique
Organisation et participation
Présidé par deux pontificats : Jules II
Léon X
Pères conciliaires 100
Nombre de sessions douze
Documents et déclarations
Décrets condamne le concile schismatique de Pise
Liste des conciles

Le cinquième concile du Latran se tient du 3 mai 1512 au 16 mars 1517 dans la basilique Saint-Jean de Latran, à Rome. Au terme de douze sessions, le concile condamne le concile schismatique de Pise suscité par Louis XII de France, soumet la parution des livres imprimés à l'autorité de l'Église et réforme la Curie romaine et le clergé.

Le Ve concile du Latran est convoqué par Jules II (1503–1513) pour faire pièce à celui de Pise, tenu en 1511 sur l'initiative de Louis XII, soutenu par l'Empereur. Il rassemble 431 Pères conciliaires au cours des différentes sessions, ceux de Pise finissant par se rallier à celui du Latran en 1513. Au total, plus d'un tiers des participants représente un diocèse non italien. Pour éviter toute querelle sur l'autorité respective du concile et du pape, le concile accepte que ses décrets affectent la forme de bulles pontificales.

Ouverture du Concile

L'ouverture du V Concile du Latran, le 3 mai 1512, en présence de 15 cardinaux et de 75 évêques, fut marquée par le sermon prononcé par Gilles de Viterbe, supérieur général de l'ordre des Ermites de saint Augustin.

Apport doctrinal

Sur le plan doctrinal, le concile reconnaît l'imprimerie comme un don de Dieu, mais soumet, sous peine d'excommunication, la parution des textes imprimés à l'autorité du pape, des évêques et de l'Inquisition. Ce régime de censure se traduira en 1559 par la création de l'Index. Le concile condamne également les thèses de la mortalité de l'âme et de l'existence d'une âme unique commune à tous les êtres humains. Bien qu'il ne soit pas nommé, est visé par cette condamnation Pietro Pomponazzi, professeur à l'université de Padoue, qui prétend sur la foi d'Aristote que l'immortalité de l'âme ne peut être démontrée et qu'il ne s'agit donc que d'un article de foi. Le concile affirme de nouveau que la philosophie ne peut être autonome par rapport à la foi.

Apport disciplinaire

Sur le plan disciplinaire, le concile lance la réforme de la Curie romaine. Il rappelle les cardinaux à leurs devoirs et tente de limiter les tarifs pratiqués par la Curie. S'agissant du clergé, il fixe de nouveau un âge minimal pour les évêques (30 ans), interdit la commende et le cumul de bénéfices et restreint certaines exemptions. Cependant, le concile ratifie également le concordat de Bologne signé le 18 août 1516, Concordat qui fonde le gallicanisme.

Sur le plan pastoral enfin, le concile récuse les accusations d'usure pesant sur les monts-de-piété (montes pietatis). Il soumet tous les prédicateurs (religieux compris) à l'autorité de l'ordinaire et dénonce les discours apocalyptiques.

Bibliographie

Articles connexes