Château de Saint-Aubin-sur-Mer

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Château de Saint-Aubin
Image illustrative de l’article Château de Saint-Aubin-sur-Mer
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1976)
Coordonnées 49° 53′ 18″ nord, 0° 52′ 49″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Normandie
Département Seine-Maritime
Commune Saint-Aubin-sur-Mer
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Saint-Aubin
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
(Voir situation sur carte : Seine-Maritime)
Château de Saint-Aubin

Le château Saint-Aubin est situé sur la commune de Saint-Aubin-sur-Mer, dans le département de la Seine-Maritime.

Description[modifier | modifier le code]

Le château est une ancienne « maison forte » qui commandait la vallée du Dun, comme il en existait à toutes les embouchures des rivières au Moyen-Âge. De cette époque subsistent les caves sur deux étages ainsi que le colombier cylindrique.

De pur style Louis XIII mais avec des lignes plus élancées que les constructions du début du XVIIe siècle, l’édification de la demeure actuelle est estimée avant 1650.

Le centre et l’aile nord sont en alternance de grès et de briques, d’un teint joliment rosé, tandis que l’aile sud, principalement de grès et de silex provenant de l’ancienne maison forte. Les soubassements et chaînes d’encoignure sont en blocs de grès.

Devant la grille d'entrée, se trouve une allée des hêtres. Son parc jouxte le littoral[1] et la vallée du Dun, site protégé au conservatoire du littoral.

Le colombier[modifier | modifier le code]

Le colombier a connu l’ancien château. Il fut conçu comme tour de défense et fut converti en colombier au XVIIe siècle. Construit en blocs de grès et de silex taillés, ses murs ont un mètre d’épaisseur.

Colombier du château de Saint-Aubin-sur-mer, datant du Moyen-âge

Historique[modifier | modifier le code]

Au Moyen-âge[modifier | modifier le code]

Pendant quatre siècles, jusqu’en 1653, le château fut une dépendance de la Baronnie de Ferrières, grande famille féodale anglo-normande. Le premier Seigneur de Saint-Aubin-sur-la-Mer remonte à Henri de Ferrières en 1205.

Au XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

En 1653, Charles Le Conte, marquis de Nonant, acheta la propriété. Puis en 1682, Simon Arnauld, marquis de Pomponne, qui fut secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères sous Louis XIV, acquit Saint-Aubin.

Au XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Alphonse Auber de Daubeuf acquiert Saint-Aubin en 1697. Les Daubeuf durent vendre dès 1719, à un financier, Moïse Augustin de Fontanieu. Celui-ci acheta, en 1711, la charge de « garde-meubles » de la couronne, auquel son fils, Gaspard Moïse de Fontainieu, lui succèda. Les Fontanieu préféraient sans doute le calme poudreux des bibliothèques à l’air pur des champs. Saint-Aubin n’était pour eux qu’un souci.

Le 6 juillet 1745, Gaspard Moïse de Fontainieu, et son épouse, Marie Anne Pollard de Villequay, le vendirent à Marie Madeleine Marguerite Le Ber de Trouville, alors veuve de Thomas Caillot, seigneur de Coquereaumont, conseiller en la Chambre des Comptes de Normandie. A la mort de Cette dernière, en 1755, le domaine passa à son fils, Antoine Pierre Thomas Louis Caillot de Coquereaumont, président de la Cour des Comptes, Aides et Finances de Normandie. Il le vendit à son tour, le 22 mars 1765, à Charles Antoine de Gouffier, marquis d'Heilly, pour sa fille Adélaïde[2].

En 1771,  Adélaïde de Gouffier épousant Marie Gabriel Florent Auguste de Choiseul, associa ce domaine au nom d’une des familles les plus en vue au XVIIIe siècle, faisant partie de l’entourage de Marie-Antoinette et de la princesse de Lamballe.

Au XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Saint-Aubin resta un siècle dans la famille Choiseul Gouffier. Ce fut la période fastueuse de Saint-Aubin, pendant laquelle fut créé le saut de loup et furent plantés les hêtres formant la grande allée d’accès à la propriété.

La révolution française entraîna la dissociation de la terre de Saint-Aubin, qui formait depuis deux siècles une unité domaniale. En 1818, les 611 hectares furent partagés entre les six enfants Choiseul Gouffier puis vendus.

Le château revint à la marquise de Belmont, elle-même héritière de son mari qui avait acheté le domaine au comte Antoine de Choiseul Gouffier, fils aîné de la famille.

En 1858, Monsieur Eustache Dely Houdeville se porta acquéreur du domaine et de ses fermes. Il était issu d’une famille rouennaise, qui avait fait fortune dans l’industrie du lin.

Jusqu'à ce jour, la propriété est restée dans la même famille.

Au XXe siècle[modifier | modifier le code]

Suzanne Houdeville, petite-fille de Dely Eustache, se maria avec René Saint Pierre en 1913. Leur fils, Robert Saint Pierre, fut maire de Saint-Aubin-sur-mer pendant 36 ans et développa considérablement le tourisme local. Il reçut la médaille d'or du tourisme.

Pendant la deuxième guerre mondiale, le château fut le siège de la Kommandantur et les allemands occupèrent le château, ce qui causa des dommages importants.

Protection[modifier | modifier le code]

Le château et son colombier font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis un arrêté du [3].

Le parc[modifier | modifier le code]

Logo des sites naturels français Site classé (1943)[4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Saint Aubin sur Mer - Les incontournables », sur saintaubinsurmer76.fr (consulté le )
  2. Jacques Cuvillier, Famille et patrimoine de la haute noblesse française au XVIIIe siècle - Le cas des Phélypeaux, Gouffier, Choiseul, Paris, L'Harmattan, , 559 p. (ISBN 2-7475-9154-9), p. 313-318
  3. Notice no PA00101023, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. « Le château de Saint-Aubin-sur-Mer et le parc », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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