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Château d'Alincourt

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Château d'Alincourt
Image illustrative de l’article Château d'Alincourt
Le manoir médiéval et le logis de Pierre Le Gendre
Début construction XVe siècle
Fin construction XVIIe siècle
Propriétaire initial Pierre Le Gendre
Destination initiale Château
Propriétaire actuel Alain Duménil
Destination actuelle Château
Protection Logo monument historique Classé MH (1944)[1].
Coordonnées 49° 11′ 10″ nord, 1° 45′ 32″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Commune Parnes
Géolocalisation sur la carte : Oise
(Voir situation sur carte : Oise)
Château d'Alincourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Château d'Alincourt
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château d'Alincourt

Le château d'Alincourt est un château médiéval modifié au XVIe siècle situé à Parnes, département de l'Oise, en région Hauts-de-France, à quelques kilomètres de la vallée de l'Epte et de Magny-en-Vexin.

Architecture

Historique

Ce château du Moyen Age est largement reconstruit par Pierre Le Gendre, trésorier de France de Louis XII et de François Ier, dans le style brique et pierre (damiers et lits alternés). Pierre Le Gendre est le fils de Jean Le Gendre, trésorier des guerres, seigneur de Villeroy (mort en 1512). Alors qu'il est encore jeune homme, il acquiert avec l'aide de son père en le domaine d'Alincourt de Philippe de Courcelles, seigneur de Saint-Liébault, avec les seigneuries de Parnes et de Saint-Gervais en lisière ouest du Vexin français. Il faut dire que la troisième épouse de son père, Françoise de Dampont, appartient à une famille bien implantée dans la région. À partir de 1491, Pierre Le Gendre, qui était receveur des aides à Rouen, revient à Paris travailler auprès de son père, auquel il va succéder comme trésorier des guerres. En 1504, il devient l'un des quatre trésoriers de France. En 1505, il est général des aides et en 1508 prévôt des marchands [2].

Il passe son temps, entre son hôtel particulier de la rue des Bourdonnais à Paris (aujourd'hui détruit) et le Vexin. Il fait dans son domaine des travaux importants. Il ajoute au manoir médiéval de nouveaux bâtiments, et surtout il est pris d'une véritable frénésie d'achats de fiefs et de manoirs aux alentours.

Plan du château au fil des siècles.

Pierre Le Gendre, seigneur d'Alincourt et de Magny-en-Vexin, est mort en 1525. Son inventaire après décès a été dressé le . N'ayant pas eu d'enfant de ses trois épouses (Perrette Daniel, Jeanne Poncher et Charlotte Briçonnet), il avait testé en faveur de son neveu, Nicolas II de Neufville[3]. Son corps a été enterré au cimetière des Innocents, à Paris, et son cœur dans l'église de Magny-en-Vexin.

La famille de Neufville-Villeroy a rajouté une nouvelle aile au château au XVIIe siècle. L'église de Magny-en-Vexin conserve des vestiges des tombeaux de plusieurs d'entre eux, trois orants classés monuments historiques.

Alincourt est acheté par Katherine d'Herbais de Thun de son mari Pierre-Guillaume en 1976. Sous l'impulsion de Katherine d'Herbais, remariée à Hubert Le Grelle, le château est l'objet d'importants travaux de restauration, en partie financés par l'ouverture au public et de nombreux tournages de films. Il conserve encore à l'époque son précieux inventaire après décès, oublié sur place par les révolutionnaires au moment de la destruction du chartrier, étudié au XIXe siècle par l'historien local Camille Sarazin, puis par Dominique Hervier déjà citée, enfin par Philippe Champy[4].

Suite à une vente judiciaire provoquée par l'ancien mari de Katherine Le Grelle, le château est acquis en par Alain Duménil. L'ancien propriétaire ayant loué le parc à un camping, 80 familles y habitaient. Elles furent forcées de quitter les lieux[5].

Le château a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Notes et références

  1. a et b « Château d'Alincourt », notice no PA00114801, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Étienne Hamon, Un chantier flamboyant et son rayonnement. Gisors et les églises du Vexin français, p. 65, Presses universitaires de Franche-Comté, Besançon, 2008 (ISBN 978-2-84867-219-9) (Lire en ligne)
  3. Dominique Hervier, Une famille parisienne à l'aube de la Renaissance. Pierre Le Gendre et son inventaire après décès. Étude historique et méthodologigue, p. 124-264, dans Bibliothèque du XVe siècle, no 42, Champion, Paris, 1977.
  4. Philippe Champy, « Les Le Gendre d'Alincourt à Ons-en-Bray », Mémoires de la Société historique et archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, tome 85, 2002
  5. « Camping du château d'Alincourt : le nouveau propriétaire assigné », leparisien.fr, 21 avril 2009.

Annexes

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Bibliographie

  • Anne Bossoutrot et Jean-Louis Rebière, « Le château de Pierre Le Gendre à Alincourt : Identification d'un dessin de l'atelier de Van der Meulen », Bulletin monumental, vol. 155, no 2,‎ , p. 127-133 (ISSN 0007-473X, lire en ligne)
  • Le château d'Alincourt : 700 ans d'histoire. - Alincourt, 2002. - XLII ff. : ill. , pl. : 30 cm. (Catalogue de la SHAS)
  • Louis Régnier, « Notice archéologique sur la commune de Parnes : Église, Prieuré, Château d'Alaincourt, Manoir et fiefs divers, Croix anciennes, Antiquités préhistoriques, Chemins anciens, Archives, Appendices », Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, Beauvais, Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, 19e série,‎ , p. 333-370 et 495-507 (ISSN 1280-5343, lire en ligne)
  • Le groupe japonais Malice Mizer tourna dans le château et ses alentours son film musical expérimental Bel Air ~de l' image~ (ヴェル・エール ~空白の瞬間の中で~de l'image) en 1997.

Articles connexes