Charles Joseph Benoît d'Argenteau

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Charles Joseph d'Argenteau d'Ochain
Fonctions
Nonce apostolique en Bavière
-
Archevêque titulaire
Archidiocèse de Tyr (en)
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 92 ans)
LiègeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Joseph Louis Eugène, Comte d'Argenteau de Dongelberghe (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Maria Josepha von Limburg-Styrum (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
François de Mercy-Argenteau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Consécrateurs
Arme
Grade militaire

Charles Joseph Benoît, comte d'Argenteau d'Ochain est un militaire et archevêque et diplomate belge, nonce apostolique en Bavière, né à Liège le , et mort dans la même ville le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Joseph Benoît d'Argenteau appartenait à la famille d'Argenteau, famille de l’aristocratie de la principauté de Liège. Il était le fils du comte Joseph-Louis-Eugène d'Argenteau et de son épouse Marie-Josèphe, comtesse de Limbourg-Stirum. Son père était chambellan du gouverneur autrichien des Pays-Bas, Charles Alexandre de Lorraine. Son oncle Florimond de Mercy-Argenteau (1727-1794) fut de 1766 à 1792 ambassadeur d'Autriche à la cour de France de Versailles. Son frère aîné et héritier présomptif, François d'Argenteau (1780-1869), puis de Mercy-Argenteau[1], fut ambassadeur de Napoléon à la cour de Bavière en 1812-1813, puis gouverneur du Brabant et trésorier du roi Guillaume Ier des Pays-Bas.

Par l'arrêté du il est reconnu dans la noblesse héréditaire avec le titre de comte, transférable à tous les descendants, et est inscrit dans le corps équestre du Grand-duché de Luxembourg sous le nom de comte d’Argenteau d’Ochain (Ochain faisant partie du Grand-duché de Luxembourg à cette date).

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Grâce à l'appui de l'évêque de Liège Jean-Évangéliste Zaepffel, il entre à 17 ans à l'école militaire de Fontainebleau.

Charles d'Argenteau rejoint l'armée de Napoléon en 1807. Il est nommé sous-lieutenant au 8e régiment de hussards en 1809. Il passe au 1er régiment de hussards en 1811 comme lieutenant. En 1812, il est aide de camp du général Girardin qui est attaché à l'état-major de la Grande Armée. Il est atteint du typhus pendant la retraite de Russie et grâce à l'aide d'un soldat il est ramené à Berlin. Il est nommé lieutenant avec rang de capitaine au 1er régiment des gardes d’honneur à cheval en 1813. Il est décoré chevalier de la Légion d'honneur par Napoléon pour sa conduite à la bataille de Hanau. Il est nommé chef d'escadron au 3e régiment de hussards en 1814. Il a fait la campagne du Portugal, d'Espagne, de Russie, d'Allemagne et de France. Il quitte le service en 1814 avec le grade de colonel de hussards.

Il est chevalier rose-croix en 1811, membre de la loge maçonnique liégeoise La Parfaite Intelligence.

Il est de retour en Belgique en 1815 et offre ses services au roi des Pays-Bas. Entre 1815 à 1820, il est lieutenant-colonel dans l'armée néerlandaise. Il est alors aide de camp du roi des Pays-Bas, duc puis grand-duc de Luxembourg, Guillaume Ier.

Carrière ecclésiastique[modifier | modifier le code]

Après le décès brutal de sa fiancée d'une tuberculose pulmonaire, Cécile de la Tour du Pin (1800-1817), quelques jours avant le mariage, il subit un traumatisme qui le marque. Le , Charles d'Argenteau donne sa démission de lieutenant-colonel et d’aide de camp du roi, qui le nomme, dès le surlendemain, chambellan. Resté en relation avec la famille de La Tour du Pin, il se rend à Turin en 1824 où le père de Cécile de La Tour du Pin est ambassadeur de France auprès de la cour de Sardaigne. Il se décide de se rendre à Rome pour se mettre au service de la Curie. Le , il écrit au roi des Pays-Bas Guillaume Ier pour lui demander de le démettre de ses fonctions de chambellan, ce qui est accordé par le décret du 22 juin. Il reçoit les ordres mineurs le . Le , il est nommé prélat domestique de Sa Sainteté et le de la même année protonotaire apostolique, membre de la congrégation pour la reconstruction de la basilique de Saint-Paul-Hors-les-Murs le , vicaire de Saint-Laurent in Damaso le .

Il est ordonné prêtre le . Le , Charles d'Argenteau d'Ochain est nommé archevêque in partibus infidelium de Tyr (de). Le cardinal secrétaire d'État Giulio Maria della Somaglia lui a donné la consécration épiscopale le  ; les co-consécrateurs étaient le patriarche latin d'Antioche, Lorenzo Girolamo Mattei et l'archevêque titulaire de Trapezus, Antonio Luigi Piatti. Le , il est nommé nonce apostolique auprès de la cour de Munich. En 1826, il a participé aux négociations pour la signature d'un concordat entre le Saint-Siège et le royaume des Pays-Bas.

Il a quitté Rome le pour se rendre à Munich, où il a servi onze ans comme nonce apostolique auprès du royaume de Bavière. Le , il s'est retiré à Liège, où il devint doyen du chapitre cathédral de Liège. Il est élevé grand officier de la Légion d'honneur par Napoléon III.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François d'Argenteau a repris le nom de Mercy-Argenteau de son oncle Florimond de Mercy-Argenteau dont il est le filleul et son légataire universel à partir de l'âge de 20 ans.
  2. Base Léonore : Argenteau d', Charles Joseph Benoît

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges de Froidcourt, La vie tumultueuse de Charles d’Argenteau, officier d’Empire et archevêque «in partibus» 1787–1879, Liège,
  • Ph. George, « Monseigneur d’Argenteau, doyen du chapitre cathédral de Liège de 1842 à 1879 », Feuillets de la Cathédrale de Liège, no 1,‎
  • Philippe Boutry, « Prélats Référendaires et officiers de curie en fonctions sous la restauration (1814–1846) », dans Souverain et Pontife: recherches prosopographiques sur la Curie romaine à l'âge de la Restauration (1814-1846), Rome, École française de Rome, (ISBN 978-2728306664, lire en ligne)
  • Sébastien Dubois, « Charles Joseph Benoît, comte d'Argenteau d'Ochain », Bloc-notes Trésor de Liège, no 36,‎ , p. 11-13 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]