Charles Mevius

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Charles Mevius
Naissance

Leicester
Décès
(à 74 ans)
Saint-Hélier
Autres noms
G.F. Mévius
Nationalité
britannique
Activité
photographe
Lieu de travail
Nantes
Influencé par
Thomas Sutton, Claude Léon Lambert
Enfant
Charles Rennes Mevius, Henriette Mevius, Marie-Louise Mevius, Henry Arthur Mevius, Frank Ernest Mevius, Harold Mevius, Alfred Mevius

Charles George Frederic Mevius (parfois orthographié G.F. Mévius), né le à Leicester en Angleterre et mort le à Saint-Hélier, est un photographe anglais. Ami de l'inventeur et photographe Thomas Sutton, il est marié à Emma Longmore.

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Mevius naît à Leicester où il vit de ses rentes jusqu'en avril 1857. Entre 1855 et 1858, Mevius vit avec sa compagne et mère de ses enfants Emma Longmore dans l'Essex. Ils se marient le à Jersey, dans la paroisse Saint Saviour.

Ils ont ensemble sept enfants, Charles Rennes (1855), Henriette (1856), Marie-Louise (1857), Henry Arthur (1859), Frank Ernest (1861) Harold (1857) et Alfred (1869) qui meurt quelques jours après sa naissance.

À partir de 1859, Mevius et sa famille vivent en Bretagne où naît Henry Arthur la même année à Rennes. Durant cette période, il est possible qu'il vive à Nantes puisqu'une adresse est enregistrée à son nom ainsi qu'un studio de photographie qu'il fait construire en 1863. À la fin des années 1870, la famille Mevius quitte la Bretagne pour s'installer à Jersey. Emma y meurt le . Charles Mevius retourne à Saint-Hélier, où il meurt à l'âge de 74 ans le . Emma et Charles partagent un caveau au cimetière de Mont à l'Abbé.

Photographie[modifier | modifier le code]

Il est probable que Charles Mevius se soit familiarisé à la photographie par son entourage. On sait grâce à des extraits du vingtième bulletin de la Société française de photographie qu'il participe aux expériences de Thomas Sutton, photographe pionnier du XIXe siècle.

Parmi ses autres influences, il est cité comme élève de Claude Léon Lambert dont il a appris le procédé au charbon à Paris, également connu sous le nom de lambertypie[1]. Titulaire d'une licence, c'est cette formation particulière à l'époque qui fait sa renommée dans le domaine du portrait. En attestent les articles à son sujet dans les quotidiens de photographie britanniques, qui en font l'un des premiers et plus actifs photographes de Rennes durant les années 1870[1],[2]. Il s'essaie aussi à l'ambrotypie dont on conserve un exemplaire réhaussé de couleurs. Par ailleurs, Mevius est aussi connu pour ses vues urbaines de Rennes et des villes alentours. Sa photographie participe à faire vivre la région. Il est en effet participant à la loterie artistique bretonne de 1875 où il expose une photographie du Moulin de Boële (Ille-et-Vilaine)[3].

Photographie d'un ballon sur le Champs de Mars, à Rennes
Portrait de Lucien Decombe par Charles Mévius, Musée de Bretagne, début des années 1870

Il s'illustre également dans la photographie reproductive de gravures historiques de la ville de Rennes, transmises à la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine par le biais de son ami Lucien Decombe. Ces cinq reproductions sont particulièrement précieuses puisque lors du don, aucune de ces gravures n'est connue de la Société Archéologique ni du Musée Archéologique dont Decombe est alors bénévole. Toutes ces photographies documentent les lieux et évènements rennais importants du XVIIIIe siècle. Pour cette raison, on a supposé qu'elles ont été prises dans des collections privées pour Lucien Decombe, connu pour s'intéresser à ce type d'iconographie[1]. Jusqu'à la redécouverte de ces gravures, la conservation des photographies de Mevius au sein du musée est précieuse car il s'agit du seul moyen d'y avoir accès.

La totalité des clichés produits par Charles Mevius sont récupérés par Louis Collet, également photographe à Rennes. Actuellement, une cinquantaine de photographies produites par Charles Mevius se trouve dans la collection du musée de Bretagne à Rennes, au Musée d'Orsay et au Musée Carnavalet.

L'atelier de photographie Mevius est construit par Charles Mevius père en 1863, d'abord quai Chateaubriand puis déplacé sur le Champ-de-Mars en 1868[4]. Il est utilisé par son fils, Frank Mevius, de 1885 à 1891, qui reprend l'activité du père. Plus tard il s'installe à David Place à Jersey[2].

C'est également le cas d'Harold Mevius qui dirige un studio à New Wesminster, au Canada.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Sophie Chmura, « Charles Mevius, un photographe à la renommée oubliée » Accès libre, sur Blog "Musée dévoilé", (consulté le )
  2. a et b « Un ambrotype de 1859 du photographe rennais Charles Mévius – Musée dévoilé », sur musee-devoile.blog (consulté le )
  3. Catalogue des tableaux, sculptures, émaux, pastels, dessins... composant la loterie artistique bretonne, exposés à Nantes et à Rennes, en avril et mai 1875..., Rennes, , 84 p. (lire en ligne), p. 60
  4. Georges C., « Le Panthéon de l'industrie (Paris. 1875) - 37 années disponibles - Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]