Charles Capé

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Charles Capé
Biographie
Naissance
Décès
(à 60 ans)
Paris 16e
Nationalité
Activité
Reliure de Ch. Capé sur une édition elzévirienne
Détail de la signature

Charles François Capé, né le à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) et mort le à Paris[1] est un relieur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

D'abord relieur de la bibliothèque du Louvre, il s'établit à son compte en 1848 au 16 de la Rue Dauphine et devient « relieur de l'Impératrice ». Il acquiert une clientèle bourgeoise pour laquelle il réalise notamment des pastiches de reliures anciennes. Il a réalisé pour Masséna, duc de Rivoli des reliures en plein maroquin vers 1862 aux armes de sa famille. Il était surtout connu pour avoir été le relieur de l'impératrice Eugénie.

Choisi par le duc d'Aumale au titre des trois meilleurs relieurs français de son temps, deux de ses œuvres viennent enrichir la collection de manuscrits présentée en 1862 dans le cabinet des livres du duc d'Aumale et désormais conservée au château de Chantilly[2].

Les relieurs Marius Michel père et fils décrivent en 1880 le travail de Capé comme suit : « une recherche d'extrême élégance qui paraît l'avoir seule préoccupé, dans ces reliures si élégantes mais si fragiles qu'après vingt années seulement d'existence beaucoup d'entre elles sont déjà fatiguées, presque mortes avant d'avoir vécu »[3].

Quelques œuvres[modifier | modifier le code]

  • Reliure de Charles Capé, 1860, maroquin brun. Décor d'entrelacs courbes mosaïqués de maroquin noir et blanc. Signature : Capé, sur : Boccace, Theseida, Ferrare, Augustinus Carnerius, 1474. (Édition princeps.) Le volume est acquis en 1859 à une vente parisienne. Capé a doré sur les plats et les doublures deux décors caractéristiques de la Renaissance. A la réception de cette reliure à Londres, le duc d’Aumale écrit à son correspondant parisien : « La Théséide est, je crois, la plus belle reliure que j'aie vue parmi les livres anciens ou modernes. Bien payée d'ailleurs... Vous avez raison d'appeler Capé un véritable artiste ».
  • Reliure de Charles Capé, entre 1855 et 1862. Maroquin brun. Décor d'entrelacs géométriques mosaïqués de maroquin noir, rouge et bleu avec armes et chiffre du duc d'Aumale. Signature : Capé, sur : Horace, Opera, Paris, Firmin-Didot, 1855. Un des exemplaires de luxe avec les illustrations de photographies, collées sur les pages. La seule des reliures choisies pour cette exposition par le duc d'Aumale qui soit sur une édition contemporaine. Il s'agit d'un des premiers livres illustrés par la photographie. Malgré ce caractère novateur de l'ouvrage, le décor adopté pour la reliure est de type historiciste.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès à Paris 16e, vue 11/31.
  2. « Collections », sur bibliotheque-conde.fr via Internet Archive (consulté le ).
  3. MM. Marius Michel, La reliure française : depuis l'invention de l'imprimerie jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, Paris, Damascène Morgand et Charles Fatout, , p. 5.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles-François Capé, Catalogue des livres rares et précieux, la plupart en belles reliures [...] composant la bibliothèque de feu m. Capé ; dont la vente aura lieu le lundi ..., Delbergue-Cormont, Charles Pillet, Jules Gabriel Janin, publié par L. Potier, 1868, 167 pages.
  • Catalogue d'estampes anciennes & modernes, livres a figures, vignettes pour illustration d'après Desenne, Gravelot, Johannot, Lefèvre, Marillier, Moreau le Jeune, etc. [...] provenant du fonds de Renouard : portraits, œuvres de Fiquet, Savart, etc., tableaux, dessins de Grandville, Gravelot..., par le commissaire-priseur Delbergue-Cormont, Charles Pillet, J.-E. Vignères, publié par Renou & Maulde, 1868, 80 pages.
  • Yves Devaux, Dix siècles de reliure, Pygmalion Gérard Watelet, Paris, 1977.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]