Château de Suzanne

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Château de Suzanne
Image illustrative de l’article Château de Suzanne
Période ou style brique et pierre
Début construction 1619
Fin construction 1625
Propriétaire initial Georges de Valperge
Propriétaire actuel personne privée
Protection Logo monument historique Classé MH (1984, escalier cage et plafond ; salle à manger du premier étage avec cheminée monumentale)
Logo monument historique Inscrit MH (1984, façades et toitures ; au rez-de-chaussée : salle à manger et boudoir contigu, chapelle ; au premier étage : grand salon)[1]
Coordonnées 49° 57′ 03″ nord, 2° 46′ 06″ est
Pays Drapeau de la France France
Province Picardie Picardie
Région Hauts-de-France
Département Somme
Commune Suzanne
Géolocalisation sur la carte : Somme
(Voir situation sur carte : Somme)
Château de Suzanne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Château de Suzanne
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Suzanne

Le château de Suzanne est une propriété privée qui se situe à Suzanne dans le département de la Somme, entre Amiens et Péronne.

Historique[modifier | modifier le code]

Histoire du château (Panneau d'informations touristique).

Il existait au Moyen Âge, un château fort qui défendait le passage de la Somme. Ce château fort a aujourd'hui totalement disparu[Note 1].

Georges de Valpergue, seigneur de Suzanne par son mariage avec Françoise de La Pierre, fit édifier, en brique et pierre, le château actuel en 1619, sur une terrasse dominant les étangs de la Somme. Le château de Suzanne entra dans la famille d'Estourmel par le mariage de la fille de Georges de Valpergue, Louise de Valpergue, avec Louis Ier d'Estourmel en 1625. Louis II, marquis d’Estourmel, fit ajouter les deux ailes à la fin du XVIIe siècle[Note 2].

Les Frères Duthoit ont réalisé deux dessins du château de Suzanne : l'un représentant l'entrée, l'autre une fenêtre de la façade sud.

Les troupes françaises cantonnèrent dans la cour du château en 1916, au cours de la Grande Guerre[2].

Le château fut restauré de 1855 à 1861, puis à nouveau après les bombardements de la Grande Guerre[3]. Il est resté en possession de la famille d'Estourmel jusqu'à la fin des années 1970. Il a ensuite appartenu à l'imitateur Yves Lecoq puis à des propriétaires étrangers jusqu'en 2023. Il appartient maintenant à des propriétaires français. Le château ne se visite pas.

Le château est protégé en tant que Monument historique : classement par arrêté du pour certaines parties et inscription par arrêté du pour d'autres[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le château de Suzanne est très restauré, et de nombreux détails décoratifs ont été ajoutés après la Grande Guerre. Cependant, les chaînages et les pilastres bagués en bossage, ses frontons à voulûtes affrontées, laissent à penser qu'il est un exemple tardif et rare en Picardie du style maniériste des architectes Androuet du Cerceau[5]

Le château a gardé malgré les restaurations successives :

  • au rez-de-chaussée : une salle à manger et un boudoir contigu, la chapelle,
  • un escalier majestueux réplique en réduction de l'escalier de la reine à Versailles avec un plafond peint (classement par arrêté du ) ;
  • au premier étage : une salle à manger avec une cheminée monumentale, le grand salon (inscription par arrêté du ).

Parc[modifier | modifier le code]

Le château a conservé son parc en terrasses, orienté au sud, face à un paysage de rivière et d’étangs. Devant le château allées et pelouses sont ornées d'arbustes taillés à la française. À l'arrière une grande pelouse avec massifs de fleurs ouvre sur les étangs et les côtés sont boisés.

Galerie[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Paul Decagny, Notice historique sur le château de Suzanne en Santerre (Somme) et sur la Maison et marquisat d'Estourmel, 1857, Péronne, J. Quentin, 107 p. [6].
  • Pierre Dubois, Les Anciens Châteaux de France 13e série : La Picardie, Paris, 1932.
  • Josiane Sartre, Châteaux « brique et pierre » en Picardie, Paris, Nouvelles Editions latines, 2012 (ISBN 978 - 2 - 7 233 - 9 574 - 8).
  • Philippe Seydoux, Gentilhommières en Picardie, tome 1 , Amiénois et Santerre, 2002, Paris, éditions de La Morande, p. 177-180 & 315-316. (ISBN 2 902 091 32 X)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il resterait des vestiges de ce château fort dans la pièce d'eau au bas de la terrasse.
  2. Le village de Suzanne ayant été détruit lors de l'invasion espagnole de 1636, il est probable que le château connut des dommages.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Notice no PA00116255, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/APTCF12384
  3. Philippe Seydoux, Les Châteaux de la Somme, Paris, Nouvelles éditions latines.
  4. http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00116255
  5. Josiane Sartre, Châteaux « brique et pierre » en Picardie, Paris, Nouvelles Editions latines, 2012 (ISBN 978 - 2 - 7 233 - 9 574 - 8) pp. 36 et 123-124
  6. Abbé Paul de Cagny, « Notice historique sur le château de Suzanne en Santerre (Somme) », sur Gallica