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Castillonnais (Ariège)

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Castillonnais
Image illustrative de l’article Castillonnais (Ariège)
Usine hydroélectrique d'Eylie dans la haute vallée du Lez.

Subdivision administrative Occitanie
Subdivision administrative Ariège
Villes principales Castillon-en-Couserans
Relief Pyrénées
Production Élevage bovin, ovin et équin
cheval de Castillon
, hydroélectricité, fromageries, papeterie...
Communes 25
Régions et espaces connexes Couserans
Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises

Le Castillonnais est un territoire pyrénéen, naturel et historique situé dans le Couserans, en Ariège, constitué de 26 communes (25 au avec la fusion[1] de Bordes-sur-Lez avec Uchentein) auxquelles on pourrait rattacher la commune de Portet-d'Aspet qui est cependant en Haute-Garonne. Il s'agit du groupement de quatre vallées : la vallée du Biros, la vallée de Bethmale, la vallée de Balaguères et la vallée de la Bellongue avec le bourg de Castillon-en-Couserans en position centrale.

L'accès principal depuis le Saint-gironnais s'opère par la RD 618 qui emprunte ensuite la vallée de la Bellongue et constitue le seul axe interdépartemental routier du Castillonnais.

Si Castillonnais communique à l'ouest avec le Comminges par ce qui fut l'historique route nationale 618 conduisant en Haute-Garonne par la commune de Portet-d'Aspet et son célèbre col du même nom (1 069 m), très fréquemment escaladé par le Tour de France cycliste. À l'est, par la vallée de Bethmale et le col de la Core (1 395 m) la route départementale 17 ouvre l'accès vers le Haut-Salat, aléatoire en hiver.

Géographie

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Le village de Buzan et la chaîne dominée par le pic de Maubermé (2880 m).

Toutes les rivières et ruisseaux convergent vers le Lez, lui-même affluent du Salat. Son territoire est frontalier avec l'Espagne avec les comarques du Val d'Aran (communes de Canejan et Naut Aran) et du Pallars Sobira (commune d'Alt Aneu) mais seul l'accès pédestre est possible ; le passage le plus aisé étant le port d'Orle (2 318 m). Le point culminant du Castillonnais et du Couserans est le pic de Maubermé (2 880 m). Quant au pic de Crabère, il matérialise la limite avec la Haute-Garonne et le Val d'Aran.

La couverture des toits en ardoise singularise le Castillonnais par rapport aux autres territoires du Couserans. Il est dans le périmètre du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.

Liste des communes
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Antras 09011 CC Couserans-Pyrénées 20,02 74 (2021) 3,7
Argein 09014 CC Couserans-Pyrénées 11,09 192 (2021) 17
Arrien-en-Bethmale 09017 CC Couserans-Pyrénées 14,59 112 (2021) 7,7
Arrout 09018 CC Couserans-Pyrénées 3,02 92 (2021) 30
Aucazein 09025 CC Couserans-Pyrénées 6,02 58 (2021) 9,6
Audressein 09026 CC Couserans-Pyrénées 3,98 147 (2021) 37
Augirein 09027 CC Couserans-Pyrénées 9,84 80 (2021) 8,1
Balacet 09034 CC Couserans-Pyrénées 2,12 44 (2021) 21
Balaguères 09035 CC Couserans-Pyrénées 17,84 197 (2021) 11
Bethmale 09055 CC Couserans-Pyrénées 31,61 92 (2021) 2,9
Bonac-Irazein 09059 CC Couserans-Pyrénées 38,13 124 (2021) 3,3
Bordes-Uchentein 09062 CC Couserans-Pyrénées 54,48 213 (2021) 3,9
Buzan 09069 CC Couserans-Pyrénées 8,55 33 (2021) 3,9
Castillon-en-Couserans 09085 CC Couserans-Pyrénées 4,94 423 (2021) 86
Cescau 09095 CC Couserans-Pyrénées 5,32 161 (2021) 30
Engomer 09111 CC Couserans-Pyrénées 7,6 312 (2021) 41
Galey 09129 CC Couserans-Pyrénées 9,35 114 (2021) 12
Illartein 09141 CC Couserans-Pyrénées 3,97 73 (2021) 18
Orgibet 09219 CC Couserans-Pyrénées 7,45 174 (2021) 23
Saint-Jean-du-Castillonnais 09263 CC Couserans-Pyrénées 4,74 23 (2021) 4,9
Saint-Lary 09267 CC Couserans-Pyrénées 33,91 137 (2021) 4
Salsein 09279 CC Couserans-Pyrénées 5,73 47 (2021) 8,2
Sentein 09290 CC Couserans-Pyrénées 59,18 164 (2021) 2,8
Sor 09297 CC Couserans-Pyrénées 1,08 27 (2021) 25
Villeneuve 09335 CC Couserans-Pyrénées 5 41 (2021) 8,2

Une importante jacquerie appelée Guerre des Demoiselles[2]débuta dans le Castillonnais entre le printemps 1829 et le printemps 1830. Déguisés en femmes et grimés, les révoltés étaient nombreux et déterminés. Ce mouvement s'est progressivement élargi à d'autres parties forestières de l'Ariège. C'est le vote, le 27 mai 1827, d'une nouvelle réglementation du code forestier, effectivement appliquée à partir de 1829, qui mit le feu aux poudres. Ce nouveau code impose « une nouvelle réglementation de l'usage des forêts, en particulier concernant le ramassage du bois, les coupes et surtout le pâturage désormais mis en défens (interdit), le droit de marronnage, et les droits de chasse, de pêche et de cueillette ». Il s'agit surtout de la rupture de l'équilibre entre le système traditionnel agro-sylvo-pastoral pyrénéen et le système technico-économique de propriétaires s'appuyant sur le code forestier et désirant intensifier le charbonnage afin d'alimenter principalement l'industrie naissante.

En août 2019 a eu lieu à Castillon-en-Couserans[3] le premier spectacle son et lumière de « La guerre des Demoiselles »[4] avec de nombreux figurants locaux[5]. La seconde édition aura lieu les 20 et 21 août 2022.

Fromagerie de la Core à Cescau.
Logo représentant la tête d'un cheval bai de profil entouré d'un fond rond bleu et vert au-dessus duquel est marqué « le Castillonnais ».
Logo de l'Association Nationale du Cheval Castillonnais d'Ariège Pyrénées.

Fait remarquable pour une vallée quelquefois présentée comme enclavée, l'industrie est assez présente dans le Castillonnais notamment par l'hydroélectricité (usines hydroélectriques EDF d'Eylie et de Bordes), la papeterie Léon Martin à Engomer et les deux fromageries de l'Alliance agro-alimentaire à Arrien-en-Bethmale et Cescau.

Le Castillonnais est fréquenté en été mais beaucoup moins en hiver car aucune station de ski n'y a été installée (la plus proche, Le Mourtis, se trouve à quelques encablures du col de Menté dans le proche Comminges par la RD618, puis les RD85 et 44). Contrairement aux territoires voisins, peu de cols significatifs ont été ouverts permettant une irrigation routière du Castillonnais. Les projets de route entre la vallée du Biros et la haute-Bellongue par le col de Nédé ou encore une liaison prolongeant la vallée de Balaguères vers la Haute-Garonne n'ont pas vu le jour, les préoccupations pastorales l'emportant sur les enjeux touristiques encore balbutiants il y a quelques décennies.

Agriculture

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Si la production fromagère y a connu un certain essor à la fin du XXe siècle, cela est dû d'abord à du lait non produit sur le territoire. L'élevage laitier, plus contraignant que l'engraissement, a été ici pratiquement abandonné. Un agriculteur-fromager[6] à Augirein et deux affineurs à Engomer et Saint-Lary perpétuent le savoir-faire valléen. Une production de fromage de chèvre fermier existe notamment à Arrout.

Une race ovine et une race équine portent le nom du territoire, contribuant largement à sa notoriété.

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Jérôme Ramond, Un pays des Pyrénées centrales Le Castillonnais, préface de Daniel Solakian, 2009, 386 pages, éditions aramond (ISBN 978-2-9534374-0-9)
  • Claude Dubois, Mangeuses d'hommes, l'épopée des mines de Bentaillou et de Bulard en Ariège, Privat, Toulouse, juin 2015, 320 pages (ISBN 978-2-7089-5941-5)

Notes et références

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  1. « Célébration de l'union entre les Bordes et Uchentein », sur La Dépêche du Midi,
  2. François Baby, La Guerre des Demoiselles en Ariège (1829-1872), Pau, Cairn, , 226 p. (ISBN 978-2-35068-260-0)
  3. « Guerre des Demoiselles : les premiers contours du spectacle », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
  4. « la guerre des demoiselles spectacle historique Une révolte paysanne 1829-1872 » (consulté le )
  5. « La guerre des Demoiselles va livrer tous ses secrets dans un spectacle », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
  6. J-F. Ferré, « Augirein : W. Bendick publie le 3e tome des Néo-Ruraux, l’expérience d’une vie », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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