Camille ou le Souterrain
ou le Souterrain
Genre | Opéra-comique |
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Nbre d'actes | 1 |
Musique | Nicolas Dalayrac |
Livret | Benoît-Joseph Marsollier |
Langue originale |
Français |
Sources littéraires |
Adèle et Théodore de Félicité de Genlis |
Création |
Opéra-Comique, Paris |
Camille ou le Souterrain, est un drame lyrique en trois actes et en prose, musique de Nicolas Dalayrac livret de Benoît-Joseph Marsollier tiré du roman Adèle et Théodore de Mme de Genlis, créé le à l'Opéra-Comique (salle Favart), interprété par Mmes Dugazon et Saint-Aubin, ainsi que par Antoine Trial.
Motifs du succès
L’œuvre connait le succès. Dalayrac aborde alors ce que les musicologues britanniques appellent le rescue opera[N 1], en même temps que les spectacles fantastiques à la mode : cimetières, anciens couvents, corridors sombres, souterrain mystérieux, chambres secrètes, etc. « Il y a des scènes déchirantes […]. La couleur de cet ouvrage est juste et les accompagnements y sont plus travaillés que dans Nina[1] ». Auguste Thurner et Adolphe-Gustave Chouquet ne tarissaient pas d’éloges sur cet opéra et le reconnaissaient comme un chef-d’œuvre de sentiment et de souffle dramatiques. Ils avaient apprécié le « Trio de la cloche », la pantomime d’Alberti, le duo des deux époux (« Non, non, jamais de ma tendresse, ton cœur ingrat n'a connu tout le prix »), le « Duo du souterrain », le duo du maître et du valet (« Avance, avance le premier»)[2],[3]. Enfin, une chanson devient vite populaire, la « Ronde du meunier » (« Notre meunier chargé d’argent, s’en allait au village »).
Adaptation
Cette pièce traduite en italien devient le Camilla ossia il Sotteraneo avec des paroles de Giuseppe Carpani et une musique de Ferdinando Paër créée au Théâtre de la cour impériale et royale de Vienne, puis représentée le 14 brumaire an XIII à l'Opéra-Comique (salle Favart). De même nom, ces œuvres qui furent également plébiscitées ont chacune une réalisation musicale différente. Les tenants de la musique française et ceux de la musique italienne s’affronteront[4].
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Nicolas Dalayrac » (voir la liste des auteurs).
Notes
- Opéra dans lequel un héros ou une circonstance intervient pour permettre un dénouement heureux.
Références
- Félix Clément (préf. Pierre Larousse), Dictionnaire des opéras contenant l'analyse et la nomenclature de tous les opéras et opéras-comiques représentés en France et à l'étranger, depuis l'origine de ce genre d'ouvrages jusqu'à nos jours, Paris, Administration du Grand dictionnaire universel, , 955 p., in-8° (lire en ligne), « Camille ou le Souterrain », p. 133.
- Thurner 1865, p. 99.
- Chouquet 1873, p. 181.
- Andrea Fabiano et Hervé Lacombe (dir.), « Les larmes de « Camille » de Dalayrac à Paër : plagiat, exploitation ou tentative de médiation entre les dramaturgies musicales française et italienne ? », dans L'opéra en France et en Italie (1791-1925) : une scène privilégiée d'échanges littéraires et musicaux, Paris, Société française de musicologie, coll. « Publications de la Société française de musicologie / 3e », , 320 p. (ISBN 978-2-85357-011-4, BNF 34256758), p. 21-36.
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Auguste Thurner, Les Transformations de l'opéra-comique, Paris, Castel, , 288 p., in-18° (lire en ligne).
- Adolphe-Gustave Chouquet, Histoire de la musique dramatique en France depuis ses origines jusqu'à nos jours, Paris, Firmin Didot, , 448 p. (lire en ligne), chap. 8 (« Dalayrac et son œuvre »), p. 180-183 ; réédition BiblioBazaar, 2008, 468 p. (ISBN 978-0-559-31231-1).
Liens externes
- Partition de Camille ou le Souterrain, sur Internet Archive.