Azzolino della Ciaja

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Azzolino della Ciaja
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
PiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Azzolino Bernardino della CiaiaVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Mouvement
Instrument

Azzolino Bernardino della Ciaja est un organiste, claveciniste et compositeur italien né à Sienne le et mort à Pise le [1].

Biographie

Azzolino della Ciaja était issu d'une famille aisée, membre de l'Ordre des Chevaliers de Saint Etienne. Il reçut sa formation musicale au sein de cet ordre, pour lequel il travailla ensuite comme musicien.

On ne connaît pas tous les détails de sa vie. On sait qu'il a vécu à Pise de 1704 à 1713, période pendant laquelle il a entretenu des liens avec la ville de Florence en participant à la composition collective de plusieurs oratorios : en 1703 son nom figure parmi ceux des quatorze auteurs de l'oratorio Les Triomphes de Josué, et vers 1710 il a participé à la composition d'un autre oratorio, Josué Gabaon. Après 1713, on le retrouve à Rome jusqu'en 1730, puis il est à nouveau à Pise, où il mourut.

Il était expert en facture d'orgue, instrument pour lequel il a écrit quelques pièces (ricercari et autres pièces de contrepoint). À Pise, il a travaillé à la construction d'un orgue à cinq claviers — dont un réservé au psaltérion — et plus de soixante registres.

Sa contribution au répertoire du clavecin le place au tout premier rang en matière d'originalité. Six sonates publiées à Rome (sans date, mais probablement 1727, comme l'indique une copie ultérieure) se signalent par une modernité d'écriture analogue à celle de Domenico Scarlatti, mais nettement supérieure à l'ensemble de la production italienne de clavecin de l'époque, comme le soutient Torrefranca, qui qualifie volontiers ces sonates comme douées d'« impressionnisme rythmique ».

Elles sont constituées de 4 mouvements, dont les deux premiers sont toujours une toccata et une canzone, suivies de pièces diverses et de coupe binaire. Il utilise tous les procédés d'écriture possibles, allant d'un contrepoint strict et classique à la fantaisie la plus débridée, multipliant les traits de virtuosité, les syncopes, les ruptures rythmiques, les audaces harmoniques avec de multiples chromatismes et dissonances, et des modulations inattendues. Il écrit un des tout premiers glissandos de l'histoire de la musique baroque.

Discographie

Références

  1. Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Tome 1, Les Hommes et leurs œuvres. A-K, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN 2-04-010721-5), p. 268

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