Auguste de Méritens

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Auguste de Méritens
Un générateur A. de Méritens, utilisé au Phare du Cap Lizard (Angleterre) Collection du Thinktank, Birmingham Science Museum
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
ÉragnyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité

Auguste de Méritens, né le à Paris[1] et mort le à Eragny-sur-Oise[2], est un ingénieur électricien français.

Il est connu pour son travail sur les générateurs magnéto-électriques, plus particulièrement sur ceux utilisés pour faire fonctionner les lampes à arc ainsi que les phares. Ce type de générateur avait déjà été produit auparavant par l'ingénieur belge Floris Nollet.[réf. nécessaire]

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un capitaine de la Grande Armée, il est issu d'une famille noble de la région d'Auch[3],[1]. Il est élève de l’École Centrale de Paris[1].

L'innovation dont de Méritens a été l'initiateur en avril 1878, fut de remplacer le rouleau du stator, enroulé sur plusieurs bobines, par un anneau d'enroulement[4]. Ces enroulements étaient alors bobinés autour d'un noyau de fer segmenté, similaire à l'anneau de Gramme, de manière à former un seul cercle continu[1]. Cela produit un courant plus intense, ce qui est avantageux pour l'alimentation des lampes à arc.

Lors de l'Exposition internationale d'Électricité, il fait la première démonstration du procédé de soudure à l'arc[5],[1],[6].

En 1888, il dépose un brevet de purification de l'eau et de l'alcool par ozonisation, mais n'en tire aucun bénéfice[1]. Au début de 1896, son brevet de soudure tombe dans le domaine public : privé de ressources, il est contraint de revendre sa maison de la rue de la Bretonnerie, à Pontoise, pour emménager à Éragny-sur-Oise (rue de l'Oise). Saisi par décision de justice, il met fin à ses jours en s'empoisonnant avec sa femme, sa cadette de 30 ans[7],[2].

Brevets[modifier | modifier le code]

  • , brevet français no 123766, (amélioration du générateur magnéto-électrique),
  • , brevet britannique no 3658, (amélioration du générateur magnéto-électrique),
  • , brevet espagnol no 501A1, (soudure à l'arc)[8],
  • 1881, brevet français, (soudure à l'arc)[9],
  • , brevet américain no 471242, (soudure à l'arc)[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f D'après « Auguste de Méritens, ingénieur de renom » (consulté le ).
  2. a et b La notice « Suicide d'un inventeur », La France Libre,‎ (lire en ligne) cite intégralement la lettre d'adieu de l'inventeur, datée du 27 octobre.
  3. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page 137. Régis Valette écrit : Languedoc, Saintonge, extraction 1539.
  4. « 1911 Encyclopædia Britannica/Dynamo - Wikisource, the free online library », sur en.wikisource.org (consulté le )
  5. Brevet A. de Meritens, Electrically Welding Metals. No. 471,242., UNITED STATES PATENT OFFICE, .
  6. D'après Gérard Piouffre, Les Grandes Inventions, Paris, Gründ, , 303 p. (ISBN 978-2-7540-3237-7).
  7. D'après « M. de Meritens », The Engineer,‎ (lire en ligne [PDF])
  8. (en) Auguste de Méritens, « An electric multi-carbon lighter. », sur patents.google.com, (consulté le ).
  9. Système D, « Tout savoir sur l'histoire du poste à souder à l’arc », sur systemed.fr, (consulté le ).
  10. (en) Auguste de Méritens, « Electrically welding metals », sur awo.aws.org, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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