Astrée (autorail)

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Astrée
Description de cette image, également commentée ci-après
L'autorail X 1501-1502 en gare de La Barque-Fuveau.
Identification
Exploitant(s) SNCF
Désignation X 1501-1502
Type autorail
Composition M + M
Constructeur(s) ANF
Mise en service 1993
Caractéristiques techniques
Écartement standard (1 435 mm)
Moteur thermique diesel Saurer SDHR
Puissance 330 kW
Transmission coupleur hydraulique Ferodo et boîte de vitesses mécanique 8 rapports De Dietrich
Puissance continue 660 kW
Vitesse maximale 160 km/h

Astrée est un automoteur prototype de la SNCF.

Constitué à partir des motrices diesel de deux éléments à turbine à gaz, il explore à partir de 1993 le domaine de l'automatisation du suivi de localisation des trains par radars embarqués (Astrée). Modifié en 2001, il devient un laboratoire roulant pour le système européen de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS).

Histoire et description[modifier | modifier le code]

Programme Astrée[modifier | modifier le code]

Astrée est un élément automoteur bimoteur à deux caisses, constitué des motrices diesel de deux éléments à turbine à gaz (ETG), les T 1511 et T 1512[Note 1]. Sa modification est prise en charge par les ateliers du Mans. Outre des travaux de tôlerie et de peinture (une nouvelle livrée rouge et grise lui est appliquée), il reçoit de nombreux dispositifs d'acquisition (radar, lecteurs de balises sous la partie avant de la caisse, protégés par un carénage[2]) et de transmission de données (antennes). Les pupitres de conduite sont changés et recentrés dans l'axe de la cabine pour une meilleure visibilité quel que soit le sens de circulation[3]. Les salles voyageurs des motrices sont entièrement réaménagées : l'une accueille le laboratoire de mesures, l'autre un salon et une salle de réunion. Mis en service le et affecté au dépôt de Sotteville, il est numéroté X 1501-1502 et chargé d'explorer les capacités du système d'automatisation du suivi de localisation des trains par radars embarqués (Astrée)[4]. Sa campagne d'essais terminée, il est garé à Sotteville. Le programme français Astrée est stoppé sans suite en 1996[5].

Programme ERTMS[modifier | modifier le code]

L'automoteur, disponible et convenablement équipé au niveau de ses espaces intérieurs[6], est modifié en 2001 par l'établissement industriel de maintenance du matériel de Nevers. Après six mois de travaux, il est présenté le dans une nouvelle livrée bleue et grise et sert alors de laboratoire roulant pour les essais du système européen de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS) pour le compte de Réseau ferré de France[7]. Il est également équipé des systèmes de contrôle de vitesse par balises (KVB) et de transmission voie-machine TVM-430, ce qui l'autorise à rouler sur les lignes à grande vitesse[6]. En 2017, son prochain remplacement par un X 72500 est évoqué[8]. En 2019, c'est finalement l'élément X 72633 / 72634 qui est choisi[9].

Préservation[modifier | modifier le code]

Le 17 décembre 2018, l'automoteur X-1501/2 a rejoint l'Association du Train touristique du Centre-Var, dans le cadre d'une convention de préservation signée avec SNCF Réseau[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les rames correspondantes sont radiées des inventaires de la SNCF en 1989 (T 1511) et 1991 (T 1512)[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Marc Dupuy, « Une filiation logique du TGV-TGS avec les ETG », Le Train, no 32 « Les turbotrains »,‎ , p. 40 (ISSN 1267-5008).
  2. Cuny 2010, p. 54.
  3. Cuny 2010, p. 57.
  4. Dupuy 2002, p. 46.
  5. Cuny 2010, p. 50.
  6. a et b Cuny 2010, p. 53.
  7. Dupuy 2002, p. 46-47.
  8. « Le prototype ERTMS en fin de carrière », sur railpassion.fr (consulté le ).
  9. « ERTMS. SNCF Réseau lance un nouveau « laboratoire roulant » », La Lettre du cheminot,‎ (lire en ligne).
  10. « Un autorail unique rentre dans les rangs de l'association », sur Le site de l'ATTCV (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vincent Cuny, « X 1501-1502, un automoteur double très spécial », Ferrovissime, no 27,‎ , p. 48-58 (ISSN 1961-5035).
  • Jean-Marc Dupuy, « Le démonstrateur Astrée », Le Train, no 32 « Les turbotrains »,‎ , p. 46-47 (ISSN 1267-5008).

Liens externes[modifier | modifier le code]