Argiope aemula

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Argiope aemula
Description de cette image, également commentée ci-après
Argiope aemula de Taïwan
Classification WSC
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida
Ordre Araneae
Sous-ordre Araneomorphae
Famille Araneidae
Genre Argiope

Espèce

Argiope aemula
(Walckenaer, 1841)

Synonymes

  • Epeira aemula Walckenaer, 1841
  • Epeira striata Doleschall, 1857
  • Argiope aemula nigripes Thorell, 1877
  • Argiope trivittata Karsch, 1892
  • Metargiope ornatus lineatus Marapao, 1965

Argiope aemula est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Araneidae[1].

Distribution[modifier | modifier le code]

Cette espèce se rencontre de l'Inde au Vanuatu[1].

Elle été observée en Inde[2], au Sri Lanka[3], en Birmanie[3], en Thaïlande[3], au Laos[4], en Chine[3], au Japon[5], à Taïwan[3], aux Philippines[6],[3], en Malaisie[3], à Singapour[7], en Indonésie[8],[3], en Papouasie-Nouvelle-Guinée[9] et au Vanuatu[3].

Habitat[modifier | modifier le code]

Argiope aemula habite les buissons et se rencontre dans les jardins[10]. Elle est également présente dans les bananeraies[11].

Description[modifier | modifier le code]

Argiope aemulata et (vue de dessous), Indonésie

Le corps de la femelle mesure de l'ordre de 25 mm[12],[9], ce qui en fait l'une des plus grandes espèces du genre Argiopes[5], et le mâle de l'ordre de 4,5 mm[12],[9].

L'abdomen est ovale, plus large vers l'avant[6], presque pentagonal et festonné[8]. Il est coupé en ligne droite près du corselet. Il est de couleur jaune sur le dos avec des traits noirs fins vermiculés. Le ventre est noir avec deux lignes latérales jaunes[8],[6]. La partie dorsale de l'abdomen présente trois bandes transversales blanches argentées et de 17 à 18 bandes noires transversales plus fines[6]. Dans la partie antérieure, les bandes noires sont plus largement séparées et sans raccords longitudinaux[6]. Dans la partie postérieure, elles sont plus rapprochées avec des liaisons longitudinales qui créent des rectangles jaunes sub-ovales[6]. La partie dorsale présente six paires de sigilla[6].

Le corselet est aplati et rouge comme les pattes[8]. Le sternum est en forme de cœur avec la pointe orientée vers l'arrière avec des taches jaunes et des points rouges[2]. Les chélicères sont jaunâtres, petites et minces[2].

Les pattes sont fortes et longues couvertes de poils et d'épines[2]. Elles présentent des bandes jaune clair et marron foncé[6],[2]. Les métatarses et les tarses comportent des lignes d'épines noires. Le métatarse est plus long que le tarse. Le coxa (hanche) des pattes I et II présente une unique tache marron foncé[2].

Espèce similaire[modifier | modifier le code]

Argipoe aemula est assez similaire à Argiope catenulata (Doleschall, 1859) mais s'en distingue par une taille deux fois plus importante[9]. Elle est également proche de Argiope magnifica L. Koch, 1871[5].

Comportement[modifier | modifier le code]

Cette espèce a la particularité de devenir plus sombre lorsqu'elle est perturbée[7].

Il n'est pas rare chez cette espèce que la femelle dévore le mâle après l'accouplement[13],[14]

Toile[modifier | modifier le code]

Argiope aemula sur sa toile en Inde
Argiope aemula
Argiope aemula au Japon
Argiope aemula

Argiope aemula construit une toile avec un stabilimentum en forme de croix de Saint André[5],[10] dans laquelle elle capture des hyménoptères[15]. La toile, d'environ 40 cm de diamètre, est suspendue verticalement ou avec un angle de 45 degrés[7]. L'araignée s'y tient au centre, la tête en bas[7].

Systématique et taxinomie[modifier | modifier le code]

Cette espèce a été décrite sous le protonyme Eipera aemula par Charles Athanase Walckenaer en 1841 sur la base d'un spécimen rapporté par Jean René Constant Quoy et Joseph Paul Gaimard[8].

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Walckenaer, 1841 : Histoire naturelle des Insects. Aptères. Paris, vol. 2, p. 1-549.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. a b c d e et f Ade & Dixit, 2016 : Diversity and ecology of spider of the family Araneid Clerck 1757 from Shivaji College campus, Akola. International Journal of Scientific Research, vol. 5, no 12, p. 729-732.
  3. a b c d e f g h et i Roy, Saha & Raychaudhuri, 2017 : On the araneid fauna (Araneae: Araneidae) of the tea estates of Dooars, West Bengal, India. World Scientific News, vol. 67, no 1, p. 1-67.
  4. Jäger 2012 : A review on the spider genus Argiope Audouin 1826 with special emphasis on broken emboli in female epigynes (Araneae: Araneidae: Argiopinae). Beitraege zur Araneologie, vol. 7, p. 272-331.
  5. a b c et d Levi, 1983 : The orb-weaver genera Argiope, Gea, and Neogea from the western Pacific region (Araneae: Araneidae, Argiopinae). Bulletin of the Museum of Comparative Zoology, vol. 150, p. 247-338 (texte intégral).
  6. a b c d e f g et h Barrion & Litsinger, 1995 : Riceland Spiders of South and Southeast Asia. CAB International, Wallingford, p. 1-700.
  7. a b c et d Workman, 1896 : Malaysian spiders. Belfast, p. 25-104.
  8. a b c d et e Walckenaer, 1841 : Histoire naturelle des Insects. Aptères. Paris, vol. 2, p. 1-549.
  9. a b c et d Yin, Peng, Yan, Bao, Xu, Tang, Zhou & Liu, 2012 : Fauna Hunan: Araneae in Hunan, China. Hunan Science and Technology Press, Changsha, p. 1-1590.
  10. a et b Sebastian & Peter, 2009 : Spiders of India. Universities Press, p. 1-614.
  11. Keswani & Vankhede, 2014 : Diversity, population and habitat used by spiders in banana agro-ecosystem. Indian Journal of Arachnology, vol. 3, no 1, p. 12-27.
  12. a et b Thorell, 1877 : Studi sui Ragni Malesi e Papuani. I. Ragni di Selebes raccolti nel 1874 dal Dott. O. Beccari. Annali del Museo Civico di Storia Naturale di Genova, vol. 10, p. 341-637 (texte intégral).
  13. Sasaki & Iwahashi, 1995 : Sexual cannibalism in an orb-weaving spider Argiope aemula. Animal Behaviour, vol. 49, no 4, p. 1119-1121.
  14. Peretti & Aisenberg, 1995 : Cryptic Female Choice in Arthropods: Patterns, Mechanisms and Prospects. Springer, p. 1-509.
  15. Cheng & Tso, 2007 : Signaling by decorating webs: luring prey or deterring predators? Behavioral Ecology, vol. 18, p. 1085-1091.