Anneau Townend

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Le prototype Curtiss XF9C-1 Sparrowhawk, équipé d'un anneau Townend.

Un anneau Townend (en anglais : « Townend ring ») est un anneau de refroidissement à corde étroite installé autour des cylindres d'un moteur en étoile d'un avion, permettant de réduire sa traînée et d'améliorer son refroidissement[1].

Conception et développement[modifier | modifier le code]

L'anneau Townend fut l'invention du Dr Hubert Townend, du National Physical Laboratory, au Royaume-Uni, en 1929[2]. Les brevets furent soutenus par Boulton & Paul Ltd la même année[3].

Aux États-Unis, il était souvent désigné « drag ring » (anneau de traînée). Il permettait de réduire la traînée produite par les moteurs en étoile et fut largement utilisé dans les concepts d'avions à grande vitesse des années 1930 à 1935, avant que les carénages NACA se généralisent et prennent leur place dans l'emploi courant[1].

Il a également été dit que l'anneau exploitait l'effet Meredith pour créer de la poussée vers l'avant en tirant parti de l'expansion de l'air lorsqu'il traversait le moteur et était réchauffé à son contact. Bien qu'il soit théoriquement possible de créer de la poussée en expulsant de l'air réchauffé à grande vitesse, ce phénomène était en pratique imperceptible, car les vitesses, les différences de températures et les faibles débits invoqués étaient bien trop faibles pour tirer un quelconque gain de performances par ce procédé[4]. Le système aurait dû avoir un dessin très différent pour atteindre des vitesses ayant réellement un impact positif sur les performances[5].

Les anneaux Townend équipèrent par exemple les Boeing P-26 Peashooter, Douglas O-38, Vickers Wellesley, Westland Wallace et Gloster Gauntlet. Les premières déclarations décrivirent ce système comme étant supérieur à celui du NACA, mais des comparaisons effectuées ultérieurement démontrèrent en fait que les avions équipés d'anneaux Townend avaient des performances inférieures à celles de ceux équipés de carénages NACA lorsqu'ils volaient à des vitesses supérieures à 400 km/h[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « The Spotters Glossary » [archive du ], Aeroplane Monthly (consulté le ).
  2. (en) « Patent Specification 320131: Improvements in or relating to aircraft », Espacenet - Patent Search, (consulté le ).
  3. (en) « 1930 Canadian patent CA 304755 by Hubert Townend with drawings », Canadian Intellectual Property Office (CIPO), (consulté le ).
  4. (en) Smith 1986.
  5. (en) J. Becker, « The high-speed frontier: Case histories of four NACA programs, 1920- SP-445, NASA (1980), Chapter 5: High-speed Cowlings, Air Inlets and Outlets, and Internal-Flow Systems: The ramjet investigation », NASA (consulté le ).
  6. (en) James R. Hansen, « Engineering Science and the Development of the NACA Low-Drag Engine Cowling », sur history.nasa.gov (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Herschel Smith, History of Aircraft Piston Engines : Aircraft Piston Engines from the Manly Balzer to the Continental Tiara, Manhattan, Kansas, États-Unis, Sunflower University Press, coll. « McGraw-Hill Series in Aviation », , 255 p. (ISBN 0-89745-079-5 et 978-0-89745-079-9, présentation en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles[modifier | modifier le code]

  • (en) J. D. North, « Engine Cowling : With Special Reference to the Air-cooled Engine », Flight International magazine (supplément « The Aircraft Engineer »), vol. 24, no 1311,‎ , p. 133–137 (lire en ligne).
  • (en) J. D. North, « Engine Cowling », Flight International magazine (supplément « The Aircraft Engineer »), vol. 9, no 97,‎ , p. 174a–174f (lire en ligne).
  • (en) « Engine Cowling », Flight International magazine, vol. 21, no 1312,‎ , p. 157–158 (lire en ligne).