André Aumonier

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André Aumonier, né le à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et mort le à Paris, est un président français d’association.

Biographie

Famille

André Pierre Marie Aumonier est né le à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) du mariage de Pierre Aumonier, avocat, et de Marie Sauvage[1].

Le , il épouse Anne Quérénet. De cette union, naissent cinq enfants[1].

Formation

Après des études à l’école Albert-de-Mun puis au lycée Louis-le-Grand, il suit les cours des facultés de droit et des lettres de Paris où il obtient une licence en droit, Il est également diplômé de l’École libre des sciences politiques, du Centre de perfectionnement aux affaires[1].

Étudiant, il est membre de la Conférence Olivaint[2].

En 1956-1957, il est auditeur de l’Institut des hautes études de défense nationale[1].

Carrière et engagement associatif

De 1949 à 1952, André Aumonier est chef du secrétariat commercial des Brasseries de la Meuse. Puis en 1952, il est nommé secrétaire général du Centre français du patronat chrétien (CPPC) renommé en 1957 Centre chrétien des patrons et dirigeants d’entreprise. Il en est ensuite délégué général de 1956 à 1965 puis président de 1975 à 1981 et enfin président d'honneur[1],[3].

Président de la SOFIDIM (Société financière pour la distribution moderne), il siège de 1959 à 1969, au Conseil économique et social au titre des personnalités choisies en raison de leur compétence où il préside le groupe des personnalités qualifiées[1]. En 1975, il est président de l'Université européenne des affaires et vice-président délégué de la Fondation européenne pour l'économie[3].

« En missionnaire, il cherche à la fois à guérir l’Église catholique de sa « longue tradition de méfiance à l'égard de tout ce qui touche à l'économie » et à démontrer qu'« être consciemment à la fois chrétien et patron » donne une « valeur ajoutée » à la fonction patronale. André Aumonier aura à gérer bien des contradictions, entre sa volonté de faire de l'entreprise « une véritable cellule de civilisation » et sa conviction selon laquelle « l'économie est un moyen et non une fin ». Le CFPC aura bien du mal à être ce « morceau de levain dans la pâte patronale » que décrivait, en 1976, François Ceyrac, alors président du Conseil national du patronat français (CNPF) »[4].

En 1976, avec Jacques Tessier, président de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), il fonde l'association Évangile et société qui a pour fonction d'analyser les problèmes de société à la lumière de l'Évangile[5]. Il en est le président de 1993 à 1998[1]. Il affirme que « L'assistance humanitaire est un devoir impératif dont la racine est une philosophie sociale : d'abord les personnes, ensuite les corps intermédiaires, enfin l’État »[4].

De 1965 à 1983, il dirige la revue Professions et Entreprises. Il est vice-président délégué de la Fondation européenne pour l’économie de 1968 à 1987, président du comité de direction de l’Université européenne des affaires en 1968[1].

« Convaincu, bien avant le concile Vatican II, du rôle des laïcs dans l'Église notamment en matière d'enseignement social, il participe au sortir de la Seconde Guerre mondiale à la fondation du Secours catholique aux côtés de Mgr Jean Rodhain »[5]. Il en est le président de 1983 à 1992, puis en est nommé président d'honneur.

En 1993, il succède à Henri Guitton à la présidence de l'Académie d'éducation et d'études sociales (AES)[6], qu'il préside jusqu'en 2003.

Il meurt à Paris le [4].

Publications

André Aumonier est l'auteur de nombreux éditoriaux dans les revues Professions et entreprises et Messages du Secours catholique (1983-92) et de publications, notamment :

  • Un corsaire de l’Église, 1996.
  • Le Secours catholique, revue Études, [lire en ligne]

Distinctions

André Aumonier est promu commandeur de la Légion d'honneur en 2000. Il est également commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand[1].

Liens externes

Références

  1. a b c d e f g h et i Who's Who in France, édition 2002-2003, page 166.
  2. David Colon, Un cercle d'étudiants sous la troisième république : la conférence Olivaint (1875-1940), 1996 [lire en ligne].
  3. a et b « M. André Aumonier est élu président du patronat chrétien », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
  4. a b et c Michel Noblecourt, « André Aumonier, ancien président du patronat chrétien », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
  5. a et b « Décès d'André Aumonier », sur le site du quotidien La Croix (consulté le ).
  6. Historique de l'Académie d'éducation et d'études sociales.