André Bouéry

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
André Bouéry
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Pseudonyme
Lou Campanè d'AspetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Poète, chansonnier, musicien, receveur de l'enregistrementVoir et modifier les données sur Wikidata

André Bouéry, né à Luchon le 11 février 1821, au numéro 13 de la rue Germès et mort à Pamiers le 9 avril 1879, est musicien et poète gascon. Son corps repose à Nestier.

Biographie[modifier | modifier le code]

François-Clément-André-Dominique Bouéry est le fils de Jean-Louis Bouéry, capitaine puis tanneur et maire d'Aspet, et de Marie-Jeanne Barrère. Sa sœur Victorine-Thérèse, est de dix ans sa cadette. Il passe son enfance et sa jeunesse à Aspet, ville de ses ascendants paternels à laquelle il vouera la plupart de ses chansons en gascon.

Il entre au séminaire à Polignan (aujourd'hui Polignan-Montréjeau), où sa sensibilité littéraire est remarquée[1]. Vers 1844, il est nommé surnuméraire de l'Enregistrement, à Aspet, où il fonde et dirige la fanfare et l'orphéon, qui lui survivront jusqu'en 1914. Il épouse Marie Refouil, fille d'un percepteur, en 1851, à Nestier. De leur union naissent trois enfants : deux décèdent à l'âge de vingt ans[2].

Il termine sa carrière administrative comme conservateur des hypothèques, à Pamiers. Il est inhumé à Nestier, en 1879. Un monument en sa mémoire est érigé à Aspet le 16 septembre 1913[3].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Son œuvre poétique et musicale comprend trois ensembles distincts : l'adaptation ou imitation d'œuvres classiques, notamment de Mozart, Beethoven ou Schubert, qu'il complète de paroles en langue française ; des noëls et cantiques qu'il fait rimer pour les cérémonies de la paroisse d'Aspet tenue par le père Alexis Castex ; des compositions personnelles, dont beaucoup sont rédigées en gascon pyrénéen.

Bouéry adapte les airs qu'il compose aux carillons diatoniques[4] de l'église d'Aspet, à l'installation desquels ils a fortement contribué.

Il publie quelques poèmes pour la première fois, à compte d'auteur en 1872 sous le titre « Cansous d'éd campanè d'Aspet = Chansons patoises du sonneur d'Aspet : Avec la traduction en vers français similaires ». Ses chansons intègrent des manuels recommandés aux établissements scolaires et sa renommée devient alors nationale, avec la chanson « pour enfants » d'abord, puis environ une chanson sur trois au sein de plusieurs manuels tel que « Premiers chants de l'enfance[5] ».

Le mont Cagire, emblématique des vallées du Ger et du Job, inspire son œuvre dès le séminaire :

« Par-delà le tapis de la plaine ondulante, Où la Garonne roule, en flots désordonnés, J'aime à te contempler, silhouette vigilante. Grâce te soit rendue, Fleuron des Pyrénées ! » in Ave, Cagire !

« (...) Biro, biro, biro Décap a Cagiro, Arrénoulat - (...) Vire, vire, vire, Vole vers Cagire, Pauvre Hirondeau »[6] in Arrénoulat[7]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Allières, Jacques, Andre Bouéry musicien et poète gascon, Pyrénées, Pyregraph, (ISBN 9782908723137)
  • Bouéry, André, Cansous d'éd campanè d'Aspet = Chansons patoises du sonneur d'Aspet : Avec la traduction en vers français similaires, Saint-Gaudens, Imprimerie et librairie d'Abadie, , 65 p. (lire en ligne)
  • Bouéry, André, Cansous det campanè d'Aspetch - Chansons gasconnes du sonneur d'Aspet, Auch, Cocharaux, F. Biblioutèco dera "Scolo deras Pirenéos", , 103 p. (lire en ligne)
  • Ducos, Jacques, « André Bouéry, musicien et poète gascon », Revue de Comminges,‎ , p. 502-512 (lire en ligne)
  • Dupin, Jules, Célébrités, Personnalités marquantes et personnes pittoresques du canton d'Aspet, Tarbes, Société des Etudes de Comminges, , 406 p. (ISBN 9782908723137, lire en ligne), pp. 97-101
  • Gorsse, Pierre, « A propos d'André Bouéry », Revue de Comminges,‎ , p. 49-54 (lire en ligne)
  • Lizop, Raymond, « André Bouéry et les Cansous det Campané d'Aspet », Revue de Comminges,‎ , p. 81-96
  • Ribet, J. Chanoine, « André Bouéry, poète et musicien, auteur des "Cansous d'ét Campanè d'Aspet" », Revue de Comminges,‎ , p. 179-189 (lire en ligne)

Principales références[modifier | modifier le code]

  1. Dufor, D., Polignan et Comminges : leur passé, leur présent, C. Lacour, (OCLC 1145174972, lire en ligne)
  2. Bouéry, André (1821-1879). Auteur. Allières, Jacques (1929-2000). Éditeur scientifique., André Bouéry, musicien et poète gascon, Ass. Catherine de Coarraze, (ISBN 2-908723-13-1 et 978-2-908723-13-7, OCLC 799070006, lire en ligne)
  3. Gorsse, Pierre, « A propos d'André Bouéry », Revue de Comminges,‎ (lire en ligne)
  4. Dupin, Jules, Célébrités, personnalités marquantes et personnes pittoresques du canton d'Aspet (disparues), Tarbes, Société des Etudes de Comminges, , 406 p. (lire en ligne), p. 97-101
  5. Collectif, Manuel musical des écoles... Recueil des chœurs des meilleurs auteurs, classés par H. Gautier. Première partie : 72 chœurs à deux voix égales, Paris, (lire en ligne)
  6. (oc) « Cant d'Arrenoulat, de BOUÉRY », Era Bouts dera mountanho. - Annado 08, n°10-11 (Ottòbre-Noubémbre 1912),‎ annado 08, n°10-11 (ottòbre-noubémbre 1912), p. 156 (lire en ligne)
  7. Bouéry, André, Cansous d'éd campanè d'Aspet = Chansons patoises du sonneur d'Aspet. : Avec la traduction en vers français similaires, Saint Gaudens, Abadie, , 67 p. (lire en ligne), p. 47

Liens externes[modifier | modifier le code]