Amélie de Berckheim

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Amélie de Berckheim
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Amélie de Berckheim, née le à Ribeauvillé en Alsace et morte à Strasbourg le , est la femme de l'industriel Jean-Albert de Dietrich. Après la mort de son mari, elle dirige la maison de Dietrich, la hissant comme l'une des premières femmes d'affaires dans le monde industriel[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille du baron Philippe Frédéric de Berckheim, capitaine au régiment d'Alsace, et de Marie Octavie Louise de Glaubitz, Amélie naît à Ribeauvillé. Elle réside dans la demeure familiale, au château de Schoppenwihr, avec ses trois sœurs : Octavie, Henriette et Fanny et ses deux frères.

Le 27 mai 1797[1], elle épouse le maître des forges Albert Frédéric de Dietrich, Fritz, à Colmar. Ils s'étaient rencontrés à Rothau dans la vallée de la Bruche car la famille Dietrich possède des ateliers industriels dans cette région. Amélie est associée aux affaires de la société par son mari dont la succession est difficile. Fritz se déplace en France pour récupérer les entreprises sous-séquestres de Dietrich[2].

Le 3 février 1806, à la mort de son mari, Amélie est une jeune veuve avec ses quatre jeunes enfants : Amélie (1799), Camille (1800), Albert (1802) et Eugène (1803). Cheffe d'entreprise, elle vend le domaine de la vallée de la Bruche pour faire face à la situation déficitaire de l'entreprise. L'unité de Zinswiller produit des poêles et l'unité de Reichshoffen des boulets. Grâce à la nomination de Jean-Valentin Haas comme directeur des Forges du Bas-Rhin en 1815[3], la situation de l'entreprise se redresse et aboutit en 1827 à la création de la société « Veuve de Dietrich & Fils ». Cette création permet l'intégration à la gestion de la société de ses deux fils et son gendre Frédéric Guillaume de Turckheim. Le groupe évolue en 1844 en incluant l'usine de Mertzwiller et celle de Mouterhouse en Moselle. La société change de nom pour « De Dietrich & Cie  »

Hommages[modifier | modifier le code]

Une rue porte son nom à Strasbourg, dans le quartier de la Robertsau[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Mengus, Nicolas., Ces Alsaciens qui ont fait l'histoire, Villeveyrac, le Papillon rouge éditeur, 264 p. (ISBN 978-2-917875-87-2 et 2-917875-87-9, OCLC 1010595094, lire en ligne), p. 23
  2. RoM, « Amélie de Berckheim de Dietrich, la Dame de Fer », sur Histoires et Lieux d'Alsace (consulté le )
  3. Jean-Valent Haas, Jean Valentin Haas - Directeur des forges de Dietrich - Mémoires, journal agendas de ses années industrielles (1797-1832), Reichshoffen, Société d'Histoire et d'Archéologie de Reichshoffen et Environs, 2ème semestre 2021, 364 p. (ISBN 978-2-9579136-0-2)
  4. Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 421-422 (ISBN 9782845741393).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hennequin-Lecomte Laure, La geste révolutionnaire des de Dietrich : les exempla d’une lignée protestante cosmopolite. Dans : Les noblesses françaises dans l'Europe de la révolution, Presse universitaire de Rennes. 2010. DOI : 10.4000/books.pur.129768. p. 499-510. A lire en ligne
  • Camille Dejardin, Patronnes au XVIIIe siècle, Nouveau Monde Éditions, 2023.
  • Elisabeth Messmer-Hitzke, Quelques pièces précieuses d'Amélie de Dietrich. Dans : Regards sur l'Histoire, SHARE, 2019.
  • Elisabeth Messmer-Hitzke, Amélie de Berckheim-de Dietrich - 1806 l'année charnière. Dans : Regards sur l'histoire, SHARE, 2020.

Liens externes[modifier | modifier le code]