Albert Oehlen

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Albert Oehlen
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Naissance
Nationalité
Activités
Formation
Représenté par
Skarstedt Gallery (d), Galerie Gisela Capitain (d), Galerie GagosianVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de travail
Mouvement
Influencé par
Claus Böhmler (d), Sigmar PolkeVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Adolf Oehlen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie

Albert Oehlen, né en 1954 à Krefeld en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, est un peintre allemand, dont l'œuvre se rattache au courant néo-expressionniste allemand, appelé aussi les « Nouveaux Fauves ».

Biographie[modifier | modifier le code]

Albert Oehlen (frère de Markus Oehlen) étudie avec Sigmar Polke à Hambourg dans les années 1970Sigmar Polke compte parmi ses professeurs[1]. Il apparaît sur la scène de l'art contemporain au début des années 1980 au sein d'une génération d'artistes, tels que Martin Kippenberger, Georg Herold ou Werner Büttner, qui se montre particulièrement critique à l'égard de l'idéologie dominante de son époque.

Il réside aujourd'hui dans sa maison et atelier d'artiste à Bühler (Appenzell Rhodes-Extérieures), bâtiment édifié en 2007 par les architectes espagnols Paloma Lasso de la Vega et Iñaki Abalos[2].

Durant les années 1990, il aura pour assistant le peintre allemand Daniel Richter.

De son vivant, il figure parmi les neuf artistes allemands classés dans le top 100 des ventes mondiales[3].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Artiste conceptuel, son œuvre contribue « au débat sur la mort de la peinture qui resurgit à intervalles réguliers depuis la moitié du XXe siècle »[4]. Son « art pour l'art » est souvent qualifié d'intellectuel. Peintre abstrait inventif, il s'inscrit dans la mouvance post modernisme[1].

Son style peut-être qualifié de « pictural, éminemment contemporain, se nourrit de techniques issues de l’industrie publicitaire, de la facture expressionniste, du geste surréaliste et d’images créées par ordinateur »[4]. Lui-même a toujours à moitié sérieusement qualifié son œuvre de « post non figurative ». Sa pratique étendue va de la peinture aux collages, des tableaux réalisés par ordinateurs aux mosaïques de sol, ou encore des tapis aux dessins. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on compte la série Bad Paintings qui comprend un portrait d’Adolf Hitler réalisé en 1986[5].

L'exposition de 2009 au Musée d'Art moderne de Paris rend compte du changement de paradigme opéré dans l'œuvre d'Oehlen, abandonnant de plus en plus la couleur au profit du noir et blanc au début du XXIe siècle.

Expositions[modifier | modifier le code]

Marché de l'art & cote[modifier | modifier le code]

Dès le début des années 80, Benedikt Tashen, fondateur des éditions Tashen, est l'un de ses premiers collectionneurs.

Le , son œuvre Selbstporträt mit Palette (Self-portrait with Palette) a été adjugée chez Christie's à Londres pour 2 965 000 £[7].

Le , il établit un nouveau record de ventre, sa toile "Stier miet loch" (1986) s'adjuge chez Christie's Londres pour 3,608,750 £ soit 4,080,038 €. Dans la même vente une autre de ses toiles s'adjuge également au dessus de 3 millions de pound : 3,128,750 £ (3,537,352 €) pour Untitled (1989)[8].

Ce record double le , quand "Self-portrait with empty hand" est adjugé chez Sotheby's Londres 6,237,700 £ soit 7,0262,674 €[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Le geste d'Albert Oehlen, au plus près de la matière picturale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Mascha Bisping, « «Ich würde nichts ändern wollen» [entretien avec Albert Oehlen] », Art + Architecture en Suisse, no 1,‎ , p. 52-57.
  3. Thierry EHRMANN, « Le marché de l'art contemporain 2017 », sur fr.artprice.com (consulté le )
  4. a et b « Albert Oehlen | L'exposition | Musée Guggenheim Bilbao », sur albertoehlen.guggenheim-bilbao.eus (consulté le )
  5. « Albert Oehlen | artnet », sur www.artnet.fr (consulté le )
  6. lefigaro.fr, « La réalité abstraite d'Albert Oehlen », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Albert Oehlen (b. 1954) , Selbstporträt mit Palette (Self-portrait with Palette) » (consulté le )
  8. (en) « £19.9 million Bacon leads the Frieze Week sales in London | Christie's », sur www.christies.com (consulté le )
  9. « Know Your Artist — By the Numbers: Albert Oehlen | BLOUIN ARTINFO », sur www.blouinartinfo.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Albert Oehlen. Art Edition, éditions Tashen. 2009. Tiré à 100 exemplaires.

Liens externes[modifier | modifier le code]