Agnès Ntamabyaliro Rutagwera
Agnès Ntamabyaliro Rutagwera | |
Fonctions | |
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Ministre rwandaise de la Justice | |
– (3 mois et 10 jours) |
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Président | Théodore Sindikubwabo |
Gouvernement | Gouvernement Kambanda |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Kibuye (Rwanda) |
Nationalité | Rwandaise |
Parti politique | MRND |
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Agnès Ntamabyaliro Rutagwera, née en 1937 à Kibuye, est une femme politique rwandaise, impliquée dans le génocide des Tutsis au Rwanda.
Biographie
Elle est la fille d'une mère tutsie et d'un père hutu[1]. En 1994, elle est ministre de la Justice dans le gouvernement provisoire qui a été tenu responsable du génocide qui a eu lieu au Rwanda. À partir de , après l'assassinat du président Juvénal Habyarimana, la majorité hutu a ainsi tenté d'exécuter ses compatriotes tutsis.
Elle est notamment accusée des massacres perpétrés à la paroisse de Kabgayi, où des milliers de Tutsis cherchaient refuge entre avril et et d'avoir fait assassiner Jean-Baptiste Habyalimana (en), un préfet tutsi qui a résisté au génocide. Elle aurait organisé son meurtre, en plus d'avoir incité et aidé à la planification du génocide. Elle aurait également participé à la réunion du du comité de crise à l'École supérieure militaire, présidée par Théoneste Bagosora, avec entre autres participants le général Augustin Ndindiliyimana, le colonel Tharcisse Renzaho, le Premier ministre Jean Kambanda et le président Théodore Sindikubwabo[1].
Elle est arrêtée en Zambie le puis extradée au Rwanda. Elle passe dix ans en détention, avant que ne commence son procès. Elle est la seule membre du gouvernement en place lors du génocide à être jugée par des juridictions rwandaises, quinze autres ministres étant jugés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). En 2006, elle témoigne en faveur d'un autre ministre devant le TPIR. Elle demande également au tribunal de l'aider à ne pas rentrer au Rwanda[1].
Son procès commence le devant la Haute cour de la République de Kigali, devant laquelle elle clame son innocence et demande son acquittement. Entre mai et , les magistrats se déplacent à Nyanza, Gitarama, Kibuye et Byumba afin de recueillir des témoignages. Elle attaque l'action du ministère public pour « arrestation par enlèvement, détention préventive illégale, détention sans mandat d’arrêt ni procès-verbal d’arrestation et torture, contraires aux conventions internationales », demande rejetée[1]. Le , elle est condamnée par le tribunal de grande instance de Nyarugenge à la réclusion à perpétuité. Justin Mugenzi et Prosper Mugiraneza (en) ont également été impliqués dans le meurtre du préfet mais ils ont été acquittés[2] de toutes ces accusations en [3]. Le , elle fait appel mais le la Haute Cour du Rwanda confirme le premier verdict[1].
Notes et références
- Agnes Ntamabyariro, consulté le 22 décembre 2017.
- (en-US) therwd.com, « By Who and how much was Mme Agnes Ntamabyariro, Rwandese ex- Minister of Justice, was sold? | Therwandan », sur www.therwandan.com (consulté le )
- « Rwanda genocide convictions overturned », 2013, AlJazeera, récupéré le 13 mars 2016.
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Agnès Ntamabyaliro Rutagwera » (voir la liste des auteurs).