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Acide nalidixique

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Acide nalidixique
Image illustrative de l’article Acide nalidixique
Identification
Nom UICPA acide 1-éthyl-1,4-dihydro-7-méthyl-4-oxo-1,8-naphtyridine-3-carboxylique
No CAS 389-08-2
No ECHA 100.006.241
No CE 206-864-7
Code ATC J01MB02
DrugBank DB00779
PubChem 4421
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C12H12N2O3  [Isomères]
Masse molaire[1] 232,235 3 ± 0,011 7 g/mol
C 62,06 %, H 5,21 %, N 12,06 %, O 20,67 %,
pKa 8,6
Propriétés physiques
fusion 229,5 °C
Solubilité 100 mg·L-1 eau à 23 °C
Précautions
Directive 67/548/EEC
Nocif
Xn


Écotoxicologie
DL50 572 mg·kg-1 souris oral
101 mg·kg-1 souris i.v.
500 mg·kg-1 souris s.c.
600 mg·kg-1 souris i.p.
Données pharmacocinétiques
Métabolisme Partiellement hépatique
Demi-vie d’élim. 6-7 heures, significativement allongé en cas d'insuffisance rénale
Considérations thérapeutiques
Voie d’administration Orale

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L'acide nalidixique (acide 1-éthyl-1,4-dihydro-7-méthyl-4-oxo-1,8-naphtyridine-3-carboxylique) est un acide organique. C'est un antibiotique de la classe des quinolones.

Isolé en 1962 des eaux mères d'une préparation de chloroquine (agent antipaludéen) par Lesher.

Mode d'action

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L'acide nalidixique est un inhibiteur de l'ADN gyrase bactérienne. Cet antibiotique bloque l'action de cette enzyme qui, par son action sur l'enroulement de l'ADN, est essentielle à la réplication de l'ADN et à la transcription. Il est principalement efficace sur les bactéries gram négatives. En faible concentration, son effet est bactériostatique et en grande concentration, il est bactéricide.

Résistance

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L'apparition de résistance à l'acide nalidixique est fréquente chez de nombreuses bactéries, comme chez E.coli, ce qui pose des problèmes médicaux, par exemple dans le traitement des infections urinaires[2],[3]. Cette résistance provient entre autres de la modification de l'enzyme ADN gyrase (sur laquelle l'acide nalidixique ne peut plus se fixer), d'une réduction de la perméabilité de la bactérie (ce qui empêche l'entrée de l'antibiotique) ou d'un rejet actif de la molécule. Pour éviter ces résistances, d'autres antibiotiques dérivés de l'acide nalidixique appartenant à la famille des fluoroquinolones sont utilisés.

Pharmacocinétique

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Métabolisme

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Effets secondaires

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Risque de crise convulsive chez certains sujets (enfants, épileptiques, parkinsoniens, personnes âgées) augmenté en cas de surdosage ou de perfusion trop rapide. Effet réversible avec l'arrêt du traitement[réf. souhaitée].

Risque d'anémie hémolytique en cas de déficit en activité glucose-6-phosphate déshydrogénase[4], par passage de l'antibiotique dans le lait maternel, chez le nourrisson[réf. souhaitée].

Risque d'hypertension intracrânienne[réf. souhaitée].

Risque de phototoxicité cutanée, dosage dépendant.

Références

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  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. E. Lecaillon, R. Blosser-Middleton, D. F. Sahm et M. E. Jones, « Activité de l’acide nalidixique et des fluoroquinolones sur des souches de Escherichia coli isolées d’infections urinaires non compliquées (réseau TSN – France, 1999 – 2001) », Médecine et Maladies Infectieuses, vol. 34,‎ , p. 450–454 (DOI 10.1016/j.medmal.2004.07.023, lire en ligne, consulté le )
  3. M.-L. Lemort, S. Neuville, M. Medus et P. Gueudet, « Évolution comparée de la sensibilité de souches de Escherichia coli isolées d'infections urinaires de patients consultant aux urgences et de patients hospitalisés en 2002 et 2004 à l'hôpital de Perpignan », Pathologie Biologie, vol. 54,‎ , p. 427–430 (DOI 10.1016/j.patbio.2006.07.007, lire en ligne, consulté le )
  4. « Liste des substances actives des médicaments pouvant provoquer un accident hémolytique chez les personnes atteintes de déficit en G6PD » (PDF à télécharger), sur ansm.sante.fr, 10 juin 2014 (à jour 2021)