Abbaye de la Joie-lès-Nemours

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Abbaye de la Joie-lès-Nemours
Image illustrative de l’article Abbaye de la Joie-lès-Nemours
Présentation
Nom local Abbaye de La Joye
Culte catholique romain
Type Abbaye
Rattachement Diocèse de Sens
Début de la construction 1231
Fin des travaux 1235
Style dominant roman
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Ville Saint-Pierre-lès-Nemours
Coordonnées 48° 15′ 37″ nord, 2° 41′ 39″ est
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Abbaye de la Joie-lès-Nemours
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de la Joie-lès-Nemours

L’abbaye de La Joie-lès-Nemours dite aussi au début : abbaye Sainte-Marie-lès-Nemours ou Notre-Dame de la Joie ou Notre-Dame de la Saussaie, était une abbaye royale qui dépendait de l’ordre de Cîteaux, et les religieuses portèrent le nom de Bernardines en souvenir de saint Bernard ; située au sud-ouest de Nemours sur la rive gauche du Loing, sur la commune de Saint-Pierre-lès-Nemours.

Historique

Fondée en 1231[1] par le seigneur des lieux : Philippe II de Nemours, sous le vocable de Saint-Marie-lès-Nemours, cette communauté de moniales ne fut jamais très importante. Albert de Nemours en 1231 leur fait don de : « 30 sols parisis à prendre au moulin sur la prévôté de façon à pouvoir acheter des souliers ». Ce n'était pas la richesse !

La légende dit que le changement de nom vient du fait que la reine Blanche allant au-devant de saint Louis qui revenait d'une expédition contre les Anglais l'embrassa tendrement toute à la Joie de le retrouver ceci se déroulant aux abords du couvent qui en cette occasion reçut le nom de «  Gaudium  » ou Joye qu'il garda. En 1236, Saint Thibault de Marly, est chargé de l'inspection de ce monastère, avant de prendre l'année suivante la direction de Notre-Dame du Trésor dans le Vexin.

Philippe le Bel octroya à l'abbaye en 1309 le droit de minage, des grains vendus à Nemours. Ce qui sera la cause de procès tout au long de l'existence de l'abbaye, entre elle et la ville. L'abbaye, voulant taxer les grains vendus par les habitants, voit le bailli de Melun le , rendre une sentence en faveur des religieuses. Le parlement de Paris, dans un arrêt du , donne à nouveau raison aux religieuses contre les sieurs Bourry et Augis, mais en 1725 un arrêt dit que cette taxe ne sera perçue que sur les grains vendus par les étrangers.

Dans les années 1330, le roi Philippe VI de France, qui avait donné la seigneurie et le château de Mez-le-Maréchal à son épouse Jeanne de Bourgogne, offrait à l'abbaye la dîme du pain et du vin lors de leur séjour au château. Cela se reproduisit plusieurs fois et fut confirmé par lettres de ce roi et ses successeurs.

En 1751, Jean-Joseph Languet de Gergy, archevêque de Sens (1730-1753) unit l'Abbaye de Mont-Notre-Dame-lès-Provins à: La Joye-Notre-Dame[2] et son successeur le  ; le Cardinal, Archevêque de Sens: Paul d'Albert de Luynes, (1753-1788) rendit par un décret la fusion de l'abbaye de La Joie[3], de Notre-Dame de Provins[4] et de l'abbaye de Villiers-aux-Nonnains sous le vocable de Villiers-La-Joye. Les religieuses furent remplacés par des ermites de la forêt de Sénart qui firent l'acquisition des bâtiments en , restèrent en place jusqu'en 1772. Le duc de Nemours, duc d'Orléans racheta les bâtiments, avec l'église et son mobilier pour 20 000 livres. Ceux-ci furent revendus, le cloître démoli, ainsi qu'une partie de la chapelle et le cimetière. Quelques bâtiments subsistent. Ce jardin est inscrit à l'inventaire du patrimoine culturel[5].

Architecture

L'abbaye était composée de grands bâtiments, avec une église haute en forme de croix dont la branche gauche comprenait la chapelle. L'église était reliée au dortoir des religieuses. Les bâtiments furent en partie détruits par un violent incendie en 1747.

Il ne reste aujourd'hui d'époque que le porche de l'abbaye. Les jardins de l'abbaye abritent aujourd'hui une maison de retraite.

Armoiries de l'abbaye

Le temporel

Trésor, mobilier

Les abbesses

  • 1° - Jeanne La Cornue 1235
  • - Isabelle 1444
  • la dernière étant Madame Rose de La Tour du Pin nommée à Villiers en 1732.

Inhumés à l'abbaye

Les tombeaux situés dans le chœur de l'église furent déplacés en 1777 pour être transportés dans l'église Saint-Jean de Nemours qui prendra le nom de chapelle aux Ducs.

  • Philippe de Nemours, chambellan de France, sa tombe ne portait pas de date mais la mention : « Cy gît Messire Philippe de Nemours, Chambellan de France. Priez pour lui. Que Dieu bon merci lui fasse ».
  • sur une autre : « Ci gît monseigneur Gauthier, Sgr de Nemos, chevalier, sire d'Acher, qui trépassa MCCLXXXVIII, Priez pour lui. »[6]
  • Guillaume de Nemours.
  • " Aveline, femme de Gui III d'Amponville MCCIIIIXXIV.Priez pour l'âme de li "

Religieuses

  • Marie d'Espinay, religieuse le décédée en l'abbaye le [7]

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Albert Lecoy de la Marche : Série K, Monuments Historiques titre II: copies de chartes, répertoire numérique détaille des articles K165 à K222, index saisi par Alain Ganeval 2000.
  • Dom Morin : Histoire du Gâtinais
  • Georges Touchard-Lafosse : Histoire des environs de Paris, vol. 4, chez P.H. Krabble Libraire-éditeur, 1836, p. 333
  • Christine Garmy : Le déclin de l'abbaye de La Joye au XVIIIe siècle extrait de Paris Île-de-France t48.
  • Stein : La fin de l'abbaye de la Joye dans les Annales du Gâtinais (1908)-354-364.
  • Robert de Hesseln : Dictionnaire universel de la France, t. 4 à Paris chez Desaint rue Foin St Jacques, 1771, p. 648-652.

Sources