Émile Vuigner

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Émile Vuigner
Nom de naissance Marie-Émile Vuigner
Naissance
Saint-Valery-sur-Somme
Décès (à 67 ans)
Saint-Valéry-sur-Somme
Nationalité français
Profession

Émile Vuigner, de son nom complet Marie-Émile Vuigner, est né le à Saint-Valery-sur-Somme où il est décédé le . C'est un ingénieur civil à la Compagnie des Canaux et ingénieur en chef des travaux et de la voie à la Compagnie des chemins de fer de l'Est.

Il est connu pour ses réalisations aux bassins de la Villette et au canal de l'Ourcq. Émile Vuigner est aussi l'un des fondateurs de la Société des ingénieurs civils de France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Marie-Émile Vuigner, dit Émile, est né le à Saint-Valery-sur-Somme[1]. Son grand-père, M. Masset, avait déjà été par ses interventions vigoureuses un élément déterminant pour l'ouverture, en 1786, du canal de la Somme[2].

Entrepôts de La Villette[modifier | modifier le code]

En 1836, Émile Vuigner fait construire les docks-entrepôts du bassin de la Villette, quai de La Loire pour le stockage de grains. En 1860 il fait construire les docks-entrepôts du pont de Flandre, quai de la Gironde.

Canal de l'Ourcq[modifier | modifier le code]

Entre 1839 et 1841, Émile Vuigner, alors directeur technique de la société concessionnaire du canal de l'Ourcq est à l'origine de nombreux travaux sur ce canal. En effet, la pente du canal atteint par endroits 9 cm par kilomètre, ce qui posait des problèmes pour la navigation. Cette pente avait été retenue auparavant afin d'acheminer de l'eau de qualité à Paris. Il fit donc construire cinq écluses à double sas. Elles dégageaient un passage de 3,20 m de large et permettaient d'écluser simultanément trois flûtes. La hauteur des chutes était de l'ordre de 40 cm. Cette solution était alors la moins onéreuse. De plus, les deux sas permettaient d'en consacrer un à la navette rapide qui reliait Paris à Meaux, et l'autre pour le fret. Aujourd'hui une seule de ces écluses est encore en service, à Varreddes. Les quatre autres ont été remplacées entre 1991 et 1998 par des écluses à un seul sas offrant un passage de 5,20 m. En 1841, afin d'apporter plus d'eau au canal de l'Ourcq, la compagnie décide d'utiliser l'eau venant du Clignon, un des affluents de l'Ourcq. Cependant, un problème se pose : l'affluent se situant sur la rive gauche, il faut franchir l'Ourcq. Émile Vuigner va alors concevoir le pont-canal du Clignon, ouvrage à trois arches permettant la navigation de bateaux jusqu'à 3,20 m de largeur.

Les chemins de fer de l'Est[modifier | modifier le code]

Décès[modifier | modifier le code]

Émile Vuigner meurt le à Saint-Valery-sur-Somme[1].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Mémoire relatif aux travaux exécutés pour l'établissement de l'embranchement du camp de Châlons: chemin de fer de vingt-cinq kilomètres, construit en soixante-cinq jours, ed. Dunod, 1863.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Dossier : LH/2741/13 (Marie Émile Vuigner) », sur Base Léonore (consulté le ).
  2. Perdonnet 1865, p. 530.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Auguste Perdonnet, « Notice sur Émile Vuigner ingénieur civil », Mémoires et compte-rendu des travaux de la société des ingénieurs civils, vol. 18,‎ , p. 530-536 (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]