Église Sainte-Livrade de Sainte-Livrade-sur-Lot

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Église Sainte-Livrade
Image illustrative de l’article Église Sainte-Livrade de Sainte-Livrade-sur-Lot
Chevet roman de l'église Sainte-Livrade
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Sainte Livrade
Type Église paroissiale
Rattachement Diocèse d'Agen (siège)
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux 1875
Style dominant Roman
Néogothique
Protection Logo monument historique Classé MH (1908)
Géographie
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Commune Sainte-Livrade-sur-Lot
Coordonnées 44° 23′ 56″ nord, 0° 35′ 21″ est
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
(Voir situation sur carte : Lot-et-Garonne)
Église Sainte-Livrade
Géolocalisation sur la carte : Aquitaine
(Voir situation sur carte : Aquitaine)
Église Sainte-Livrade
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Sainte-Livrade

L’église Sainte-Livrade de Sainte-Livrade-sur-Lot est située à Sainte-Livrade-sur-Lot, dans le département de Lot-et-Garonne, en France.

Description[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

L'historique du prieuré a été donné dans la notice que Philippe Tamizey de Larroque lui a consacré.

L’église de Sainte Livrade a été donnée aux religieux bénédictins de l’abbaye de la Chaise-Dieu qui desservait l’église de cette sainte par un acte de donation fait le . L'église primitive qui appartenait au diocèse d'Agen est alors érigée en prieuré rattaché à l'abbaye de la Chaise-Dieu.

Des sarcophages mérovingiens ont été découverts au cours des travaux faits autour de l'église. Ils montrent qu'une nécropole mérovingienne se trouvait sur le site.

L'église actuelle a dû être commencée peu après en commençant par le chevet.

En 1120 le pape Calixte II a confirmé les actes et droits du prieuré face à Hildebert, évêque d’Agen, plus connu sous le nom d'Aldebert. Guillaume IX, duc d’Aquitaine, a confirmé ces droits par lettre patente en .

Le prieuré est exempté de la juridiction épiscopale et le chapitre qui dessert le prieuré ne reconnait d’autre supérieur que le pape. Le pape Lucius III a signé la bulle le .

En 1244, la dame Marquesie et son fils Mercadier ont été condamnés à rendre hommage de respect et fidélité à l’abbé pour la quatrième partie de la grande et basse justice et le péage de la terre de Sainte Livrade. Le un jugement est donné en faveur du prieur livradais contre Pons Amanieu de Madaillan. Le prieur hérite la moitié de la basse et haute justice que possédait Pons Amanieu de Madaillan. En 1255, le même Pons Amanieu de Madaillan vend au prieur l'autre moitié de la haute justice pour 75 livres tournois.

En 1271, les actes d'hommage au moment de la prise de possession de l'Agenais au nom du roi de France, les du Fossat étaient co-seigneurs d'une partie de Sainte-Livrade avec les Madaillan.

Arnaud del Garn ou de Garves reçoit tous les revenus de la justice haute et basse du prieuré, seulement pour sa vie, en 1273. Il est le beau-frère du pape Clément V et le père de Bernard de Garves de Sainte-Livrade appelé cardinal de Sainte-Livrade[1].

L'église n'a été terminée qu'au XIVe siècle par le vaisseau situé au nord de la nef, actuelle chapelle de la Vierge, court et élancé où on peut voir un gisant d'évêque retrouvé au cours de travaux au XIXe siècle. Il ne semble qu'il y ait eu le pendant de la chapelle nord au sud du vaisseau principal.

L'église est partiellement détruite par les protestants pendant les guerres de religion et qui ne laissent rien des bâtiments conventuels médiévaux.

En 1652 il est passé à la Congrégation de Saint-Maur. On peut donc le voir figurer dans le Monasticon Gallicanum, en 1688, mais les ambitieuses constructions qui sont représentées sont probablement de simples projets.

Le prieuré ne compte que dix moines en 1763.

Au moment de la Révolution, l'église est devenu paroissiale, les bâtiments conventuels sont vendus et dépecés.

À partir de 1864 la nef, le clocher occidental et la façade sont reconstruits dans un style néo-gothique sous la direction de l'architecte bordelais Gustave Alaux.

L'église a été classée au titre des monuments historiques le [2],[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Claude Fleury, Histoire ecclesiastique (depuis la naissance de Jesu-Christ jusqu'en 1414), tome 19, p. 181, chez Eugène Henry Fricx, Bruxelles, 1718 (lire en ligne)
  2. « Église Sainte-Livrade », notice no PA00084232, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « Inventaire général : Prieuré de bénédictins, église paroissiale Sainte-Livrade », notice no IA47002446, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie et sources[modifier | modifier le code]

  • Pierre Dubourg-Noves, Sainte-Livrade, p. 237-241, dans Congrès archéologique de France. 127e session. Agenais. 1969, Société française d'archéologie, Paris, 1969
  • Pierre Dubourg-Noves, Guyenne romane, p. 259, éditions Zodiaque (collection la nuit des temps no 31), La Pierre-qui-Vire, 1969
  • Georges Tholin, Études sur l'architecture religieuse de l'Agenais du Xe au XVIe siècle suivies d'une notice sur les sépultures du Moyen Âge, p. 54-58, Librairie J. Michel, Agen, 1874 ( lire en ligne )
  • Philippe Tamizey de Larroque, Notice sur le prieuré de Sainte-Livrade d'après un manuscrit inédit de la Bibliothèque impériale, imprimerie de Prosper Noubel, Agen, 1869 (notice)
  • Abbé Durengues, Pouillé historique du diocèse d'Agen pour l'année 1789, p. 676-680, Ferran Frères éditeurs, Agen, 1894 (lire en ligne)
  • Hélène Mousset, 063 - Église Sainte-Livrade, p. 90, Le Festin, Hors série Le Lot-et-Garonne en 101 sites et monuments, 2014, (ISBN 978-2-36062-103-3)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]