Éric Salch

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Éric Salch
Biographie
Naissance
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Nationalité
Activité

Éric Salch est un auteur de bande dessinée français, né le dans la banlieue parisienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Éric Salch a commencé sa carrière dans la mode[1] jusqu'en 2013[2]. Il était « illustrateur pour la griffe Marithé et François Girbaud[3]. »

Il s'est fait connaître par son ancien blog Ma Life, créé en 2008[1], qui était, selon le journal Libération, un « compendium hilarant de la vie d’un branleur en banlieue parisienne, puis s’est nourri de toute la haine ordinaire de ce monde pour en extraire la substantifique moelle et la régurgiter dans des portraits de stéréotypes[4]. »

Pour le même journal, il est « digne héritier de Reiser et Vuillemin[4] ». Le magazine L'Obs écrit quant à lui : « on se dit qu’on a trouvé en Éric Salch (...) le digne fils de Reiser. Pas simplement parce que son trait faussement bâclé l’évoque. Mais parce que se retrouvent mêlés dans ses planches la même vacherie, la même tendresse et le même sens de la langue qui fait mouche[5] ». L'émission Popopop de France Inter le définit en 2021 comme « l'un des dessinateurs de BD les plus trash de l'Hexagone » dans la page de l'émission dont il était l'invité[6].

Repéré par Manu Larcenet[7], il crée avec lui la bande dessinée Les branleurs en 2016.

La même année « le dessinateur sort le premier album de son LookBook, des fiches signalétiques trash et hilarantes qui cartonnent déjà sur Internet[3] » comme l'écrit L'Obs en mai 2016, juste avant la publication de l'album aux éditions Fluide Glacial[8]. Pour le journal Libération, « son manuel est une parodie version punk des lookbooks du milieu de la mode[2]. » Éric Salch précise à l'époque : « J'ai voulu que ça agresse vraiment, avec des insultes qui ne fassent pas du tout "mots d'esprit"[2]. » Le magazine L'Obs se demande : « Pourquoi est-ce que c’est si drôle ? Difficile à dire. Sans doute parce que Salch manie à merveille l’art difficile de l’insulte et ses deux impératifs. Primo, que ça claque comme un coup de fouet en trois ou quatre mots (...) Secundo, que ça attrape le détail « vrai », celui qui fait mouche[3]. » Un second tome paraît l'année suivante.

En 2017 également est publié l'album Le petit chemin caillouteux, autour « de sa vie de père divorcé[7] ». Pour L'Obs, « cette BD autobiographique à mourir de rire décape la paternité contemporaine avec la délicatesse d’une éponge dégoulinante d’acide ! Elle met en scène un papa divorcé fainéant, grossier, irritable, démissionnaire, porté sur la binouze et qui culpabilise d’être tout ça aux yeux de ses enfants[5]. »

En 2018, il publie une fois par semaine une histoire en exclusivité, la série Pop Corn, sur le cinéma, pour « La Matinale » du journal Le Monde[9]. Les strips seront publiés en album en 2019.

Il contribue également au journal Charlie Hebdo[10] depuis 2018[1].

Il « adapte à sa sauce décalée, déjantée, grotesque, punk, trash[7] » le roman Les Misérables de Victor Hugo en 2021, aux éditions Glénat. L'ouvrage contient « tout un tas d'anachronismes et d'absurdités qui ajoutent du rire au drame et au terrible de ce chef-d'œuvre de tragédie romanesque[6] », selon France Inter.

En 2023, il est lauréat du Prix Schlingo pour Stupide Mâle Blanc[11], paru l'année précédente.

Publications[modifier | modifier le code]

Bandes dessinées[modifier | modifier le code]

  • La rage de vaincre, scénario de Eldiablo, éd. l'Oeil d'Horus, 2006
  • Salch ! : ma life !!, Indeez urban, 2012
  • Les meufs cool, éd. Les rêveurs
  1. tome 1, 2015
  2. tome 2, 2016
  1. tome 1, 2016
  2. tome 2, 2017
  1. Introduction, 2016
  • Le petit chemin caillouteux[5], éd. Fluide glacial, 2017
  • À même le sol, éd. Les Requins marteaux, 2018
  • Le bestiaire extraordinaire de Salch, Éditions Delcourt, 2019
  • Pop Corn, Les Rêveurs, 2019
  • Les misérables[6], d'après l’œuvre de Victor Hugo, Glénat, 2021
  • Stupide Mâle Blanc[4], Les Requins Marteaux, 2022
  • Résidence Autonomie, Dargaud, 2023

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Fiche de Éric Salch sur le site d'un de ses éditeurs, les Requins Marteaux.
  2. a b c et d Ève Beauvallet, « Dessins de fils de p*te », sur Libération, (consulté le )
  3. a b c et d Arnaud Gonzague, « Qu'on soit bobo ou punk à chien, Salch défonce nos looks de merde », sur Bibliobs, (consulté le )
  4. a b et c Marie Klock, « «Stupide mâle blanc», affreux Salch et méchant », sur Libération, (consulté le )
  5. a b et c « 15 BD que votre voisin de serviette va vouloir vous piquer cet été », sur L'Obs, (consulté le )
  6. a b et c « Les Misérables revus et corrigés par Salch », sur France Inter, (consulté le )
  7. a b et c « Vous m'en direz des nouvelles - Eric Salch, «Les Misérables» au pays de l'irrévérence », sur RFI, (consulté le )
  8. a et b « Le LookBook de Salch nous rhabille pour l'hiver : c'est “injuste”, mais c'est le but », actualitte.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « « Pop Corn », par Salch (épisode 35) », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Les dessins de Salch, sur le site de Charlie Hebdo.
  11. a et b « Angoulême 2023 : Le 15e Prix Schlingo revient à « Stupide Mâle blanc » », sur www.actuabd.com, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]