« Système phagocytaire mononucléé » : différence entre les versions
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Lorsque le système phagocytaire mononucléé a été proposé, les connaissances sur la myélogenèse étaient limitées et l'origine commune des neutrophiles et des macrophages n'était pas connue, les neutrophiles étant considérés comme appartenant à une lignée cellulaire séparée de celle des membres du le système phagocytaire mononucléé et comme étant un effecteur phagocytaire différencié en phase terminale avec un pouvoir limité. |
Lorsque le système phagocytaire mononucléé a été proposé, les connaissances sur la myélogenèse étaient limitées et l'origine commune des neutrophiles et des macrophages n'était pas connue, les neutrophiles étant considérés comme appartenant à une lignée cellulaire séparée de celle des membres du le système phagocytaire mononucléé et comme étant un effecteur phagocytaire différencié en phase terminale avec un pouvoir limité. |
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Ce système de classement est erronée et n'est plus d’actualité car basée: |
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1.la croyance était que tous les macrophages tissulaires venaient d'un apport constant de monocytes sanguins. Les avancées technologiques récentes ont permis le rejet définitif du système phagocytaire mononucléaire affirmant que les macrophages résidents dérivés des monocytes et la reconnaissance des macrophages résidant dans les tissus en tant que populations uniques indépendantes de la différenciation monocytaire<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Christian|nom1=Schulz|prénom2=Elisa Gomez|nom2=Perdiguero|prénom3=Laurent|nom3=Chorro|prénom4=Heather|nom4=Szabo-Rogers|titre=A Lineage of Myeloid Cells Independent of Myb and Hematopoietic Stem Cells|périodique=Science|volume=336|numéro=6077|pages=86–90|date=2012-04-06|issn=0036-8075|issn2=1095-9203|doi=10.1126/science.1219179|lire en ligne=https://www.science.org/doi/10.1126/science.1219179|consulté le=2024-02-17}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Daigo|nom1=Hashimoto|prénom2=Andrew|nom2=Chow|prénom3=Clara|nom3=Noizat|prénom4=Pearline|nom4=Teo|titre=Tissue-Resident Macrophages Self-Maintain Locally throughout Adult Life with Minimal Contribution from Circulating Monocytes|périodique=Immunity|volume=38|numéro=4|pages=792–804|date=2013-04|pmid=23601688|pmcid=PMC3853406|doi=10.1016/j.immuni.2013.04.004|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S107476131300157X|consulté le=2024-02-17}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Michael H.|nom1=Sieweke|prénom2=Judith E.|nom2=Allen|titre=Beyond Stem Cells: Self-Renewal of Differentiated Macrophages|périodique=Science|volume=342|numéro=6161|date=2013-11-22|issn=0036-8075|issn2=1095-9203|doi=10.1126/science.1242974|lire en ligne=https://www.science.org/doi/10.1126/science.1242974|consulté le=2024-02-17}}</ref>. |
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2.Les [[Granulocyte neutrophile|granulocytes neutrophiles]] ont une capacité antimicrobienne supérieure à celle des macrophages <ref>Levy, O. (2004). Antimicrobial proteins and peptides: anti-infective molecules of mammalian leukocytes. ''J. Leukoc. Biol.'' 76, 909–925.</ref> <ref>Seeley, T. D. (2002). When is self-organization used in biological systems? ''Biol. Bull.'' 202, 314–318.</ref>. Les neutrophiles sont équipés d'un vaste assortiment de mécanismes microbicides et utilisent de multiples molécules antimicrobiennes stockées en quantités énormes dans des granules <ref>Borregaard, N., and Cowland, J. B. (1997). Granules of the human neutrophilic polymorphonuclear leukocyte. ''Blood'' 89, 3503–3521.</ref> <ref>Segal, A. W. (2005). How neutrophils kill microbes. ''Annu. Rev. Immunol.'' 23, 197–223.</ref>. La production de ROS est plus importante chez les neutrophiles que chez les macrophages <ref>Nathan, C. (2006). Neutrophils and immunity: challenges and opportunities. ''Nat. Rev. Immunol''. 6, 173–182.</ref>. Plusieurs protéines antimicrobiennes qui constituent une partie importante de l'arsenal des neutrophiles sont absentes ou rares dans les macrophages tissulaires <ref>Lehrer, R. I., and Ganz, T. (2002). Cathelicidins: a family of endogenous antimicrobial peptides. ''Curr. Opin. Hematol.'' 9, 18–22.</ref> <ref>Levay, P. F., and Viljoen, M. (1995). Lactoferrin: a general review. ''Haematologica'' 80, 252–267.</ref> <ref>Selsted, M. E., and Ouellette, A. J. (2005). Mammalian defensins in the antimicrobial immune response. ''Nat. Immunol.'' 6, 551–557.</ref> <ref>{{Article|prénom1=Manuel T.|nom1=Silva|prénom2=Margarida|nom2=Correia-Neves|titre=Neutrophils and Macrophages: the Main Partners of Phagocyte Cell Systems|périodique=Frontiers in Immunology|volume=3|date=2012|issn=1664-3224|pmid=22783254|pmcid=PMC3389340|doi=10.3389/fimmu.2012.00174|lire en ligne=http://journal.frontiersin.org/article/10.3389/fimmu.2012.00174/abstract|consulté le=2024-02-26}}</ref>. |
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== Cellules concernées == |
== Cellules concernées == |
Version du 26 février 2024 à 18:35
Créé en 1972, le système phagocytaire mononucléé ou système réticulo-endothélial selon l'ancienne nomenclature[1] est un ensemble de cellules immunitaires mononucléées qui se trouvent au niveau des tissus réticulaires et dont le mécanisme immunitaire implique la phagocytose. Les granulocytes neutrophiles furent exclues en 1972 , cette exclusion était basée sur l’argument selon lequel « bien que les phagocytes neutrophiles soient également mononucléés, ils appartiennent à une autre lignée cellulaire en raison de leur origine différente et de leur comportement fonctionnel divergeant».
Lorsque le système phagocytaire mononucléé a été proposé, les connaissances sur la myélogenèse étaient limitées et l'origine commune des neutrophiles et des macrophages n'était pas connue, les neutrophiles étant considérés comme appartenant à une lignée cellulaire séparée de celle des membres du le système phagocytaire mononucléé et comme étant un effecteur phagocytaire différencié en phase terminale avec un pouvoir limité.
Ce système de classement est erronée et n'est plus d’actualité car basée: 1.la croyance était que tous les macrophages tissulaires venaient d'un apport constant de monocytes sanguins. Les avancées technologiques récentes ont permis le rejet définitif du système phagocytaire mononucléaire affirmant que les macrophages résidents dérivés des monocytes et la reconnaissance des macrophages résidant dans les tissus en tant que populations uniques indépendantes de la différenciation monocytaire[2],[3],[4]. 2.Les granulocytes neutrophiles ont une capacité antimicrobienne supérieure à celle des macrophages [5] [6]. Les neutrophiles sont équipés d'un vaste assortiment de mécanismes microbicides et utilisent de multiples molécules antimicrobiennes stockées en quantités énormes dans des granules [7] [8]. La production de ROS est plus importante chez les neutrophiles que chez les macrophages [9]. Plusieurs protéines antimicrobiennes qui constituent une partie importante de l'arsenal des neutrophiles sont absentes ou rares dans les macrophages tissulaires [10] [11] [12] [13].
Cellules concernées
Le système phagocytaire mononucléaire comporte[14] :
- les monocytes qui sont des globules blancs mononuclés et phagocytaires présents dans le sang et qui vont donner naissance dans les tissus aux macrophages et aux cellules dendritiques myéloïdes ;
- les cellules littorales, qui sont associées aux cellules endothéliales : ce sont des macrophages présents en bordure des capillaires et des sinus sanguins, comme les sinusoïdes hépatiques ou les sinus spléniques. On les trouve dans divers organes tels la rate, la moelle osseuse, les surrénales, le foie. Les cellules de Küpffer du foie sont typiques à cet égard ;
- les histiocytes qui sont des macrophages du tissu conjonctif dérivées des monocytes ;
- les cellules microgliales qui sont des macrophages que l'on trouve dans le système nerveux ;
- les macrophages du tissu adipeux ;
- les cellules dendritiques ;
- les cellules mésangiales intraglomérulaires se trouvant au niveau des glomérules rénaux ;
- les cellules de Langherans au niveau de la couche épineuse de l'épiderme, et dans certaines muqueuses ;
- les macrophages de la moelle osseuse rouge ;
- les macrophages de poussière des alvéoles pulmonaires ;
- les cellules de Hofbouer au niveau du placenta.
Fonctions
Rôle dans le catabolisme de l'hémoglobine
Les cellules du système phagocytaire mononucléaire jouent un grand rôle dans les phagocytoses des globules rouges (GR) vieillis ou des débris de GR, autrement dit, dans l'hémolyse physiologique (rôle assez dominant dans la moelle osseuse, le foie et la rate). C'est dans ce système que se produit la transformation de l'hémoglobine en bilirubine.
Parallèlement, les cellules du système phagocytaire mononucléaire peuvent se charger en ferritine afin de stocker le fer résultant du métabolisme de l’hémoglobine. Dans le cas d'un excès de fer, la plus grande partie du fer est stockée sous forme d'hémosidérine.
Rôle immunitaire
Rôle primordial dans l'immunité innée et adaptative[15]
Autres
- Clairance de l'héparine par les héparinases
Articles connexes
Notes et références
- (en) R. van Furth, Z. A. Cohn, J. G. Hirsch et J. H. Humphrey, « Le systéme phagocytaire mononucléaire: nouvelle classification des macrophages, des monocytes et de leurs cellules souches. », Bulletin of the World Health Organization, vol. 47, no 5, , p. 651–658 (ISSN 0042-9686, PMID 4540685, lire en ligne, consulté le )
- (en) Christian Schulz, Elisa Gomez Perdiguero, Laurent Chorro et Heather Szabo-Rogers, « A Lineage of Myeloid Cells Independent of Myb and Hematopoietic Stem Cells », Science, vol. 336, no 6077, , p. 86–90 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, DOI 10.1126/science.1219179, lire en ligne, consulté le )
- (en) Daigo Hashimoto, Andrew Chow, Clara Noizat et Pearline Teo, « Tissue-Resident Macrophages Self-Maintain Locally throughout Adult Life with Minimal Contribution from Circulating Monocytes », Immunity, vol. 38, no 4, , p. 792–804 (PMID 23601688, PMCID PMC3853406, DOI 10.1016/j.immuni.2013.04.004, lire en ligne, consulté le )
- (en) Michael H. Sieweke et Judith E. Allen, « Beyond Stem Cells: Self-Renewal of Differentiated Macrophages », Science, vol. 342, no 6161, (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, DOI 10.1126/science.1242974, lire en ligne, consulté le )
- Levy, O. (2004). Antimicrobial proteins and peptides: anti-infective molecules of mammalian leukocytes. J. Leukoc. Biol. 76, 909–925.
- Seeley, T. D. (2002). When is self-organization used in biological systems? Biol. Bull. 202, 314–318.
- Borregaard, N., and Cowland, J. B. (1997). Granules of the human neutrophilic polymorphonuclear leukocyte. Blood 89, 3503–3521.
- Segal, A. W. (2005). How neutrophils kill microbes. Annu. Rev. Immunol. 23, 197–223.
- Nathan, C. (2006). Neutrophils and immunity: challenges and opportunities. Nat. Rev. Immunol. 6, 173–182.
- Lehrer, R. I., and Ganz, T. (2002). Cathelicidins: a family of endogenous antimicrobial peptides. Curr. Opin. Hematol. 9, 18–22.
- Levay, P. F., and Viljoen, M. (1995). Lactoferrin: a general review. Haematologica 80, 252–267.
- Selsted, M. E., and Ouellette, A. J. (2005). Mammalian defensins in the antimicrobial immune response. Nat. Immunol. 6, 551–557.
- Manuel T. Silva et Margarida Correia-Neves, « Neutrophils and Macrophages: the Main Partners of Phagocyte Cell Systems », Frontiers in Immunology, vol. 3, (ISSN 1664-3224, PMID 22783254, PMCID PMC3389340, DOI 10.3389/fimmu.2012.00174, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Mononuclear phagocyte system | physiology », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- « Mononuclear Phagocyte System - an overview | ScienceDirect Topics », sur www.sciencedirect.com (consulté le )